
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
18 avril 2018, par
La commission nationale des « enfants de la Creuse » vient de remettre son rapport à la ministre des outre-mer. Ainsi, il est établi que plus de 2.000 mineurs ont été “transplantés” de La Réunion vers la métropole entre 1962 et 1984. Il se trouve que j’étais présent sur l’île depuis 1966. Et une chose m’interpelle : à l’époque personne n’a soulevé de question à propos de ces déplacements quelque peu “forcés”. Alors, est-ce dû au fait que 2.000 personnes en 22 ans, c’est à peine 100 départs par an étalés tout au long de l’année (il n’y a pas eu de “charter”…). Les autres migrations vers la métropole prises également en charge par le Bumidom se sont élevées à plus de 37.000 départs entre 1963 et 1981. Dès lors on peut admettre qu’il donc était “normal” qu’une petite centaine de départs de transplantés puisse passer inaperçue.
Mais cette explication me semble un peu courte. Il faut se remettre en mémoire le contexte démographique qui terrorisait les pouvoirs publics. En 1965 une étude de l’Insee-Paris annonçait 757.000 habitants sur l’île à l’horizon 1985 : un doublement de la population en à peine 20 ans. Dès lors, on peut comprendre que certains politiques aient tout mis en œuvre pour que cette perspective ne se réalise pas. Ainsi, outre les incitations à quitter l’île grâce au Bumidom en faisant miroiter le “paradis” métropolitain, le dispositif de transplantation de mineurs, existant depuis 1962, a été développé. Par ailleurs, les actions de limitation de naissances ont été tout aussi énergiques et les pratiques d’une clinique de l’Est (St-Benoît) ont fini par faire scandale. Mais, tout compte fait, le corps social n’a jamais été jusqu’à se rebeller ouvertement, même si le PCR et son organe Témoignages n’ont eu de cesse de dénoncer toutes ces atteintes à la dignité des Réunionnais. Cette politique démographique, portée par un Michel Debré antinataliste pour La Réunion, mais nataliste pour la métropole avait un côté schizophrénique qui ne choquait personne ou presque.
Au-delà de ces considérations chiffrées, il ne faut pas perdre de vue le contexte historique “long” qui replace le sort des Réunionnais dans la mission civilisatrice (sic) de la colonisation. Contexte toujours présent et actif même s’il est devenu plus discret. Et le long épisode des enfants de la Creuse en est une preuve. Mais on trouve d’autres jalons de cette entreprise de déculturation-acculturation. Ainsi en janvier 2012 la revue du diocèse « Église à la Réunion » avait publié un dossier sur les jésuites dans lequel un paragraphe m’avait interpellé en page 22. Il y est question du "… contexte culturel qui ne rend pas les choses faciles. Les pères [jésuites] se rendent rapidement compte qu’il est difficile de changer un comportement « in situ ». Tant que l’enfant reste dans un milieu familial et villageois qui ignore les valeurs chrétiennes, tout ce qui lui est inculqué à l’école est automatiquement battu en brèche. C’est à ce moment-là que naît à Bourbon le projet de créer un établissement dans le quartier de La Ressource. Le but étant d’extraire l’enfant de son milieu naturel pour qu’il se transforme grâce à une éducation française et chrétienne et de le renvoyer chez lui une fois adulte pour qu’il devienne le ferment dans la pâte.". D’une certaine façon, les transplantations de mineurs ressortent de la même démarche puisque présentée comme un moyen de donner aux enfants une éducation considérée comme souhaitable et bénéfique. Avec la complicité de fait de la population grâce à une absence de réaction. Il faut dire que le nombre d’illettrés était considérable et qu’il n’était pas très difficile de faire “signer” des documents à des familles qui envoyaient sans vraiment réaliser leurs enfants sur une autre “planète”, hostile.
La Réunion est bien loin d’être le seul endroit de la planète où la conquérante et arrogante « civilisation du gaspillage » se répand sans limites ! Pas très loin de nous les Mahorais sont pris dans le même piège culturel du matérialisme à tout crin… Je lisais même dans l’édition du Monde datée du 15 avril, à propos d’une enquête sur les disparitions de femmes amérindiennes au Canada qu’une "… étude revient sur l’héritage du colonialisme où, pendant plus d’un siècle, jusque dans les années 1990, 150 000 enfants autochtones ont été enlevés à leur famille par la police et placés dans des pensionnats explicitement conçus pour « tuer l’Indien en eux »…".
En y réfléchissant bien, en 2018, ici à La Réunion, tout notre environnement politique, social, économique, culturel n’aboutit-il pas à « tuer le Créole en nous" ?
Ainsi, l’amplification de la situation de diglossie entre le français et le créole conforte cette hypothèse. Par exemple, les obstacles développés pour limiter l’usage du créole en milieu scolaire concourent à étouffer l’épanouissement de l’identité créole du peuple réunionnais. Même si en 2018 on ne transplante plus de jeunes enfants à l’insu du plein gré de leurs parents, la pérennité de notre identité culturelle est loin d’être assurée. La colonisation n’a pas dit son dernier mot !
Charles Durand – Le Brûlé – Saint-Denis
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