Et Fillon mentait !

8 octobre 2015, par Courrier des lecteurs de Témoignages

Selon le chercheur Chomsky, il existe un procédé de manipulation de l’opinion qui fonctionne sur un principe simple : créer un problème pour que l’opinion accepte, et même, demande une mesure de régression sociale. Avant la crise de 2007/8, le milliardaire David Rockefeller confirme. Il déclare devant la Trilatérale [1] : « Tout ce dont nous avons besoin, c’est de la crise majeure et le peuple acceptera le nouvel ordre mondial ».
Peut – être avez-vous encore en mémoire cette soirée (fin 2007), quand sur tous les écrans, le premier ministre Fillon, venait nous annoncer avec une tête d’employé des pompes funèbres, que la France était en faillite. Il était sûr de son coup ; Sarkozy venait de puiser 20 milliards dans les caisses : (paquet fiscal, baisse des impôts des plus riches et la réduction des cotisations sociales patronales). Pourtant M. Fillon a du ramasser honteusement ses crayons ! Il mentait !
En effet, le mois suivant les chiffres officiels publiés par Alternative Economique n° 265 de janvier 2008 : montraient qu’avec une dette de 64.2 % du (PIB), la France faisait mieux que l’ensemble des pays de la zone euro : 69.1 %. Mieux que l’Allemagne : 67.9 % ; mieux que l’Italie : 107 % ; et que le Japon à 159 %… Nous faisions même mieux que les États Unis dont la dette était de 65 %…
Et cela, il faut le souligner, en finançant des services publics et des protections sociales encore de haut niveau. C’est la meilleure preuve que le modèle social Français hérité de la résistance était loin d’être le vilain petit canard, présenté par tous les médias de masse à la botte des oligarques ! La preuve aussi, que les dépenses publiques n’ont rien à voir avec l’origine de la dette d’aujourd’hui…
A faux problème, fausse solution.
De plus, notre modèle social résistait, malgré tous les coups bas, toutes les campagnes de désinformation, toutes les agressions organisées par les idéologues de la révolution conservatrice anglo-saxonne (“républicains”, PS, centristes, FN).
De surcroît, notre modèle social avait permis d’amortir la crise de 2008… Chez nous, grâce à notre système de santé et de retraite par répartition, nous n’avons vu personne perdre sa retraite à cause des aléas de la bourse et repartir au boulot à 75 ans, ou à la soupe populaire sans avoir les moyens de se soigner comme aux USA,…
C’est limpide, notre modèle social est loin d’être obsolète, malgré leurs réformes à remonter le temps qui n’ont qu’un but : le détruire ! Pour dégager des dividendes… Alors où est le problème ? Pourquoi s’acharnent-ils à détruire un modèle qui fonctionne et qui peut être plus performant, si au lieu de le détruire, on le rénovait ?
Fillon fan de Miss Thatcher, pensait sans doute qu’en semant la peur d’une faillite imminente, les français accepteraient l’ordre néolibéral de la Lady :
—  brader les services publics au profit de groupes privés
—  transférer les 600 milliards de notre sécu et de nos retraites à ses commanditaires : fonds de pension, banques et autres compagnies d’assurance… Un bon moyen pour ces groupes financiers de dégager de juteuses plus-values boursières sur le dos de notre santé et nos retraites.
—  privatisation des pôles clés de l’économie qui ont privé l’Etat de ressources décisives, pour les transférer à la sphère financière privé.
—  gel du financement de la sécurité sociale et des retraites par répartition pour provoquer des déficits et obliger les citoyens à souscrire des compléments de retraite et de santé, sur leur salaire direct, etc.
Mais rien n’est plus obstiné que des idéologues qui veulent imposer leurs croyances. Croyances qui d’ailleurs servent toujours leurs intérêts.
Alors, pour qu’enfin leur discours tienne, et justifier ainsi la casse du modèle social Français, ils ont osé, créer le problème, en endettant gravement le pays. Est-ce pour cela que Sarkozy a creusé les déficits de 600 milliards ? (cette somme est égale au coût de 12 millions d’emplois à 3000 euros par mois !) où est allé cet argent ? Emplois ? Nada ! Investissements ? Nada ! Pouvoir d’achat ? Nada ! Industrialisation ? Rien ! Mais les riches, (les vrais !), en ont vu la couleur. Voir sur le net pourquoi sous Sarko les déficits sont passés de 64 % à 100 % du PIB (PIB : produite par le pays dans une année).

Didier Le Strat


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