Di sak na pou di
Et si pour ne pas changer on parlait un peu de l’autonomie alimentaire (2)
/ 6 janvier 2021
Hier j’ai écrit de l’autonomie alimentaire qu’elle est nécessaire, qu’elle est possible, avec une production en qualité et en diversité. A nous de bâtir ce socle de productions. Si on n’y arrive pas tout de suite au moins mettons-nous en chemin.
Hier j’ai écrit de l’autonomie alimentaire qu’elle est nécessaire, qu’elle est possible, avec une production en qualité et en diversité. A nous de bâtir ce socle de productions. Si on n’y arrive pas tout de suite au moins mettons-nous en chemin.
Cette fois il y a une troisième question que l’on doit se poser : disons c’est une question technique en matière d’agriculture, d’élevage, de pêche et autres. D’après vous pouvons-nous continuer avec les engrais et les insecticides chimiques ? Notre réponse est non. Car si nous voulons la qualité et la diversité nous ne devons pas le faire, mais nous devons réparer ce que nous avons détruit. Le bio n’est pas un gros mot mais c’est avec lui que nous pouvons assurer à notre population dans l’avenir une meilleure alimentation et plus diversifiée.
I fo ni rofé
Désempoisonner la terre, qui ne doit plus être considérée comme un support stérile mais comme un être vivant avec ses millions et milliards de micro-organismes. Nous devons nettoyer l’eau pour que les nappes phréatiques redeviennent ce qu’elles étaient, que nos rivières redeviennent nos rivières avec leur faune et leur flore d’origine et que la mer devienne la mer, et le climat ce qu’il était sans les destructions humaines. Pas d’un seul coup bien sûr mais au fur et mesure.
La place des petits planteurs
Une quatrième question à nous poser : Quelle place réservons-nous aux petits planteurs ? comment auront-ils une bonne formation ? La politique du gros qui mangent les petits doit cesser. Une place de choix leur revient en permaculture, en agriculture bio, en agro-forestrie, et pour la transformation de leurs produits menant à l’autonomie alimentaire ;
Des études faîte par les services agricoles en France montrent que les petits planteurs en cultivant des superficies petites peuvent assurer un niveau de vie acceptable à leur famille. En même temps cela donnera des emplois dont le pays a cruellement besoin.
Attention je ne pense pas seulement à ce qui se fait en France, mais aussi aux expériences réunionnaises, ainsi qu’aux expériences africaines et autres. La nouvelle agriculture réunionnaise ne part pas de zéro, mais des expériences qui se font un peu partout dans le monde et qui réussissent bien, mais on aura le temps d’en parler.
Encore une autre question
Celle-ci porte sur les traités existants, les décrets et les lois et les différentes règlementations. Et ma question est de savoir si ces textes vont dans le sens de l’autonomie alimentaire. Nous n’y avons jamais été associés et à la vérité ils cachent des pièges de nature à faire obstacle à notre autonomie alimentaire. Dans ces conditions il y a lieu de revoir ces textes et les adapter à nos nécessités. Une adaptation est d’autant plus nécessaire si nous entendons pratiquer des échanges gagnant-gagnant avec les pays qui nous environnent dans notre intérêt et dans leur intérêt.. ; Les textes existants actuellement ne sont pas bons pou nous et ils pourraient condamner nos initiatives et les faire mourir dans l’œuf.
Fin