Et toutes mes amitiés pour les jeunes

8 juillet 2004

Lu dans la presse, à la rubrique faits divers : "Dans la nuit de jeudi à vendredi, le dépôt de la Sogécore... a reçu la visite d’indésirables... un groupe de jeunes pénètre dans la cour... En voyant la patrouille sur place, les jeunes s’enfuient... pour disparaître sans laisser de traces. Une enquête est en cours".
S’il n’y avait pas de traces, si l’enquête est en cours, et si vous n’étiez pas avec eux, comment peut-on penser, écrire et diffuser à 30.400 exemplaires qu’il s’agit de “jeunes”, un “groupe de jeunes” ?
Les adultes n’ont pas le droit de faire une telle publicité à l’égard des jeunes.
Ainsi se transmet une représentation négative qui leur colle à la peau : les jeunes (mais, à quel âge pensez-vous ?) n’ont pas de valeurs, ne respectent pas les lois, la société ; méfiez-vous des jeunes, ils sont tous potentiellement dangereux (Pas mes enfants ! Les enfants des autres).
C’est ainsi que nous participons à créer ce fameux sentiment d’insécurité ; nous faisons des jeunes une catégorie à part, dans laquelle ils pourraient tous être (sauf les miens !) des délinquants ; non identifiés, non identifiables ; ils ne font peut-être plus partie de notre communauté humaine.
Tous les jeunes gens et jeunes filles qui se sentent concernés sont en droit de demander réparation, au nom du respect de l’autre. Ce journal peut-il présenter ses excuses, pour montrer l’exemple, au nom de la politesse, et faire paraître dans ses “faits divers” à venir ce que nos enfants et adolescents font de bien pour leur famille, leurs amis, leur quartier, leur île et pour eux-mêmes au nom de l’équité et de la reconnaissance ?

A. Danoy


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