
Désaccord entre les canniers et les usiniers, toujours pas de date pour la récolte
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20 avril 2006
L’État n’est pas le gouvernement. (...) L’État est une structure politique dont la fonction idéale est d’arbitrer entre les intérêts particuliers au bénéfice de la collectivité. Il a le monopole de l’usage de la violence selon le droit dont il se réclame lui aussi.
Au fond, même si l’Histoire peut connaître des coups d’accélérateurs particuliers en rattrapage de blocages antérieurs aberrants, l’État se renouvelle au rythme des changements de la société dont il émane mais avec autant de lenteur qu’elle. (...) Il n’est pas de corps spécialisé de l’État qui ne se veuille pérenne indépendamment des tourmentes et bouleversements apparents de l’histoire événementielle, surtout si se révèle une continuité objective dans l’expression des besoins et des fonctions. En France, ce sont les mêmes structures étatiques qui furent appelées à gérer le pays de l’avant 1940 à l’après 1945, sans la moindre trace de rupture particulière pendant l’intervalle marqué par la collaboration de “l’État français” du maréchal Pétain présenté comme garant de la nation.
Le Marxisme enseigne que l’État est celui de la classe dominante et on peut en effet y voir dominer le caractère essentiel de la société considérée. Cependant, si on restait à la surface des choses, une telle analyse ne pourrait rendre compte du succès d’une révolution aussi radicale que celle de 1789.
Quel était le caractère réel de la société et de l’État à la veille de la Révolution ? Ce n’est pas la noblesse qui domine vraiment l’appareil de l’État en France en 1789. Elle monopolise les postes dirigeants mais elle n’a que l’illusion agréable et prestigieuse de cette position privilégiée. En fait, c’est déjà la bourgeoisie qui est dominante et elle s’exaspère de cette situation dont elle a pris toute la mesure et qu’elle ne supporte plus. Elle est avide d’apparat, d’honneurs, de prestige, tout ce dont l’ancien régime la prive, tandis que l’empire en satisfera largement l’appétit.
Nous vivons les prémices d’un nouvel âge économique et social marqué par la mondialisation et de multiples avancées scientifiques et technologiques aux effets inachevés. On peut par exemple observer comment les appareils des États nationaux d’Europe se sont paradoxalement prolétarisés au rythme du déclin de la classe ouvrière européenne traditionnelle. Par certains aspects, on ne rêve plus d’être bourgeois parce qu’on l’est devenu ; par d’autres, on se réclame de traditions liées au prolétariat d’industrie dont on mythifie la mémoire. (...)
Les enseignants de lycée ne sont plus des bourgeois, fils de bourgeois, enseignant à d’autres fils de bourgeois en toute bonne conscience bourgeoise. Ils sont massivement issus des couches populaires de la nation, parfois même fils d’ouvriers issus des banlieues et fiers de l’être, enseignant aux enfants du peuple en toute mauvaise conscience face au gâchis des intelligences engendrées par le système global.
Une fraction importante des classes dirigeantes d’Europe, d’Amérique et du monde tout entier se sait ou se devine en grand danger de marginalisation et de disparition. La cause en est dans la concentration industrielle et financière, le processus global de la mondialisation. Elle est marquée par la tendance à la constitution et la montée en puissance d’une nouvelle classe sociale, une nouvelle aristocratie financière et boursière dominante au plan mondial (...).
Face aux géants mondiaux de l’économie, les États nationaux traditionnels sont de peu de poids objectif au contraire des grands ensembles politiques que constituent les USA ou la Communauté européenne. Les gouvernements nationaux aggravent leurs faiblesses de leur tendance à s’aligner sur le modèle économique anglo-saxon, idéal de privatisation néo-libérale des fonctions traditionnellement assumées par l’État, y compris en matière d’éducation, de répression et même de certaines activités militaires. Ici un écart se creuse entre la politique officielle de l’État mené par les gouvernements libéraux et l’intérêt évident des appareils des États. (...)
En fait, l’utopie libérale est la dernière tentation totalitaire de la période historique du capitalisme triomphant. Elle se propose de changer profondément et brutalement le mode de régulation de l’accès aux soins, au savoir, à la justice, en se débarrassant de l’État au nom d’un nouveau paradigme de privatisation et de rentabilisation des investissements destinés aux services publics, sans le moindre souci d’équité ou de bien-être général. (...)
Voici revenu le temps d’une contradiction majeure où la classe dirigeante n’est plus à proprement parler dominante dans l’État dont elle a hérité et qui est supposé le sien. (...)
Les gouvernements libéraux ont une pratique de sape des structures étatiques qu’ils contrôlent, dans la folle ambition de les détruire et remplacer par des entreprises privées, tout en détruisant les droits acquis par les travailleurs. Ils ont la conviction que c’est une bonne chose comme étaient convaincus leurs devanciers, par exemple, d’un bon choix du tout automobile et routier. Il suffit d’interroger l’actualité pour en avoir la preuve.
Le libéralisme contemporain échouera comme toutes les utopies totalitaires, mais il laissera les peuples bien démunis face aux grandes puissances économiques du monde. Les néolibéraux travaillent sans trop le savoir à la tiers mondialisation des nations d’Europe. Ils ne précarisent pas par accident, ils croient sincèrement que la loi du plus fort est la meilleure et que seule la compétition permet d’avancer. C’est ce qui rend encore plus urgente la nécessité de voir apparaître une force politique alternative conséquente à fin de l’unir à ce qu’il reste des partis ouvriers et l’emporter.
François Esquer
porte-parole du MGER- Écologie Sociale
Les Alternatifs Rouges et Verts, Île de La Réunion
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