GG ET LES SS

30 août 2006

Günter Grass a choisi de ne pas révéler avant aujourd’hui ses liens avec les nazis. Comment l’en blâmer ? S’il l’avait fait au début de sa carrière, il aurait été pour ainsi dire réduit au silence, car plusieurs personnes ne lui auraient pas pardonné ses errements. Ses romans n’auraient donc pas été lus, dont “Le Tambour” (ne parlons pas du film). Et il n’aurait sûrement pas reçu non plus le Prix Nobel de littérature (passe toujours de remettre un Nobel à des ex-terroristes israéliens, mais à des ex-nazis, c’est inenvisageable, en considérant aussi les liens troubles que certains pays scandinaves ont entretenus avec l’Allemagne nazie). Son discours progressiste n’aurait donc pas porté.
Si la Ville de Gdansk, en Pologne, lui retire son titre de citoyen d’honneur, cela illustrera un peu plus que ce pays est en train de devenir la honte de l’Europe. Et en nourrissant la controverse sur Grass, cela ne fera que favoriser la vente de l’autobiographie d’un homme remarquable.

Sylvio Le Blanc


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus