Hommage ou dommages à Luc Donat ?

16 août 2004

Quelle a été notre surprise dès les premières notes du premier concert hommage à Luc Donat organisé jeudi par l’Office Départemental de la Culture ! On connaît Luc Donat en tant que “roi du séga”, là c’était plutôt le “roi du zouk” !
Tout pourtant ne paraissait pas s’y prêter. Une section rythmique (Guillaume Legras, Harry Perigone...) et des chanteurs locaux (Henri-Claude Moutou et Laurence Beaumarchais) travestis l’espace d’une soirée en Antillais car accompagnés entre autres par les violonistes de Malavoi (forts eux de leur culture).
Au passage, que fait donc le Conservatoire National de Région ? Où sont passés tous ces enfants violonistes qui pullulent chaque année dans cet établissement ? Té nou lé mol ou kwé ? Étaient-ce les deux enfants du chef Marco Payet ? Pour ceux qui étaient là, vous aurez remarqué leur prestation épisodique. Y avait-il un droit de filiation pour pouvoir participer ou fallait-il passer des auditions ? Où sont passés nos gramoun jouar et compagnons de route de Luc davantage en mesure de représenter l’artiste ?
Avez-vous porté attention, pour les personnes l’ayant eu, au programme distribué afin de présenter la soirée hommage ? Truffé de fautes. Par exemple : Luc est rajeuni de 20 ans et sa mère devient violoniste.
Toutes ces informations étaient tout de même disponibles dans le hall du théâtre, où une exposition, créée pour la fête de la musique par le Conseil général, prenait place.
Et maintenant pour les puristes, vous qui connaissez les chansons de Luc, n’avez-vous rien remarqué ? Les arrangements rocambolesques ont-ils fait oublier aux interprètes les véritables paroles ?
C’est pour toutes ces raisons que l’on ne peut pas parler d’un hommage à Luc Donat (qui de là haut a dû être bien abasourdi...) mais d’une création autour de ces œuvres.
À noter la bonne prestation intermédiaire des musiciens des Yeux Noirs qui nous ont interprété deux morceaux de leur cru. De toute façon, le style ne comptait plus à ce stade de la soirée.
Heureusement qu’en sortant nous avons pu acquérir le triple album du Pôle Régional des Musiques Actuelles reprenant l’intégralité des œuvres originales du ségatier tel que l’aimons et l’avons connu. Nous l’écoutons depuis et c’est ce qui nous a donné l’envi de vous faire partager notre mécontentement.

Des spectateurs déçus


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