Il y a 35 ans de cela, Martin Luther King a été abattu d’une balle tirée d’un fusil Remington à Memphis (Tennessee). Il était né à Atlanta en 1929 aux Etats-Unis. Il est mort à 38 ans.
À la veille de sa mort, il déclara : « Comme tout le monde, j’aimerais vivre longtemps… Mais je veux simplement faire la volonté de Dieu… Je vois la terre promise, mais je n’y arriverai pas… Je suis heureux ce soir d’être libéré de toute inquiétude. Je ne crains aucun homme car mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur ».
Lorsqu’il reçut le Prix Nobel de la paix en 1964, il réaffirma sa foi « en la non-violence pour chercher à établir dans son pays le règne de la justice et de l’amour ».
Drôle de paradoxe : en ce 4 avril 2003, soit 35 ans après sa mort, bafouant le Droit international, les armées de son pays, les États-Unis, sont à la porte de Bagdad. Ils sont sur le point d’entrer dans cette ville en tuant des milliers d’innocents pour étendre leur puissance sur l’économie mondiale.
Les Etats-Unis ont déjà dépensé plus de cent milliards de dollars pour cette sale guerre, alors que plus de trente millions de Noirs américains vivent en dessous du seuil de pauvreté. Leur intégration aujourd’hui demeure essentiellement un problème économique.
Plus de 35 ans après l’assassinat de Martin Luther King, le grand rêve du pasteur américain de Montgomery n’est toujours pas une réalité. Et les États-Unis restent malade du problème Noir.