
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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29 mars 2005
(Page 8)
Il n’est pas dans ma nature, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain, de déserter... Pourtant, Monsieur le Président de la République, je vous fais cette lettre... que vous lirez peut-être... J’ai mal à mon pays. Je ne reconnais plus les traits essentiels que des siècles d’histoire ont forgé peu à peu aussi bien dans la pierre de nos monuments, la mémoire des hommes et des femmes de ce pays que dans les lois de la République. Excepté certains ministres dont le travail et les efforts pour améliorer les conditions de vie des Français sont tout à fait respectables, le spectacle quotidien de nombreux responsables politiques en charge des affaires de l’État m’attriste profondément tant il est lamentable, lamentable, lamentable.
Comment pouvez-vous imaginer un seul instant que nous puissions croire ces ministres qui, au fil des jours et des circonstances, nous disent n’importe quoi et son contraire, qui sont le contraire de ce qu’ils prétendent être, qui sont incapables d’appliquer pour eux-mêmes les principes qu’ils prônent dans leurs discours ou qui tout simplement, mentent ? Oui, Monsieur le Président, ce sont des menteurs ; et comme ils n’ont pas d’honneur, ils restent. Comment pouvez-vous penser que nous ne voyons pas, chaque jour, le spectacle d’un gouvernement qui n’est plus qu’un panier de crabes où tous les coups sont permis, surtout les plus tordus ? D’ailleurs, pourquoi cela ne serait-il pas ? Puisque l’exemple de la rivalité comme critère de choix du personnel politique vient d’en haut, de vous, Monsieur le Président.
Comment alors vouloir prétendre à une quelconque crédibilité lorsque sont affichées les motivations des uns et des autres ? Le résultat est là, ce gouvernement et vous-même, Monsieur le Président, n’avez plus aucune crédibilité. Et nous, citoyens lambda ou pas, nous avons mal à notre pays. Alors que la France a été un des promoteurs de l’Europe, du projet de constitution pour l’Europe, voilà qu’il semble que nous n’en voulions plus. En ce qui me concerne, européen convaincu, ce n’est pas en l’Europe que je ne crois plus mais en vous, en votre gouvernement car c’est bien de votre gouvernement qu’il s’agit.
Quel gâchis, Monsieur le Président ! Quel gâchis ! Quand je pense que vous avez été élu avec 82% des suffrages en 2002 et que vous avez choisi de constituer un gouvernement sur la base des 18% de votre camp, alors que vous aviez toute la légitimité nécessaire pour nous offrir un "gouvernement républicain" représentatif de nos "suffrages républicains". C’est là, pour moi, que s’est noué le malentendu entre vous et nous et le mot doit être pris ici au sens propre ; vous n’avez pas entendu ce que vous disait la France, et beaucoup, beaucoup trop de gens, et encore plus aujourd’hui ont été et sont déçus. Il y a aujourd’hui, Monsieur le Président, entre vous et nous un fossé très large et vous ne nous entendez plus. Et pourtant, pourtant, vous savez très bien être notre porte-parole sur le plan international, vous traduisez au mieux nos sentiments et nos aspirations, alors pourquoi, sur le plan interne, tant de décalage, tant de surdité ?
Personne, absolument personne, Monsieur le Président, n’arrivera à faire le bonheur des gens sans leur accord et encore moins contre eux. C’est aux Français et aux Françaises de définir la société dans laquelle ils veulent vivre et aucune “norme administrative”, aucun critère de “l’économie de marchés”, aucun principe sorti des esprits “de l’énarchie”, aucune “calculette économique”, aucune “mondialisation” n’y changeront quoi que ce soit.
Par ailleurs, Monsieur le président, vous n’êtes là que par la volonté du peuple, notre volonté, et il y a des limites qui font qu’une fracture peut se transformer en cassure et lorsque le pacte républicain est rompu, il appartient aux citoyens et aux citoyennes de redéfinir la légitimité et redistribuer les responsabilités.
Voilà pourquoi, Monsieur le Président, j’ai mal à l’école de la République dont on a débranché l’ascenseur social, j’ai mal à l’hôpital à qui on rogne les moyens de soigner tout le monde en fonction des nécessités au bénéfice de critères économiques faisant fi de l’égalité des droits devant la maladie, oui, Monsieur le Président, j’ai mal à mon pays.
Nous connaissons la maladie, mais y a-t-il un remède ? Je ne détiens aucune vérité... mais je la cherche. Je crois que la démocratie citoyenne commence quand suffisamment de gens disent “non”. “Non” aux tromperies quotidiennes de ceux qui nous gouvernent. “Non” aux engagements reniés dès les urnes rangées. “Non” à l’exclusion des plus faibles. “Non” aux licenciements qui ne visent qu’à l’augmentation des profits. “Non” aux intérêts particuliers déguisés en intérêt général. “Non” à tout ce gâchis d’hommes et de femmes dont la capacité de travail et d’intelligence est perdue. “Non” à l’appauvrissement de l’éducation nationale qui fait des établissements scolaires des outils de déterminisme social accentuant la fracture sociale. “Non” à une justice qui choisit son camp : qui choisit de poursuivre ou de ne point poursuivre, de frapper ou d’amnistier, d’exhumer ou d’enterrer. “Non” au chômage des jeunes, diplômés ou non. “Non” à tous les chômeurs privés de dignité, de perspectives et d’avenir, “non” ! Nous devons, chaque fois que nécessaire et de plus en plus fort dire “non” pour que la démocratie redevienne citoyenne.
Jean Linon,
Libre citoyen
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