Je ne saurais être d’accord…

24 mars 2003

C’est bien connu, la colère est mauvaise conseillère.
C’est tout aussi connu, il est des fois où tout se précipite.
Et c’est précisément quand tout se bouscule qu’une lettre de lecteur en colère peut n’avoir pas été lue avec toute l’attention requise. On laisse passer et, le lendemain matin, on s’en mord les doigts.
On s’en mord d’autant plus les doigts que, chaque samedi, c’est l’édito du ’JIR’ qui - parce qu’il s’en prend avec démesure à la Terre entière - semble avoir été écrit sous le coup d’une colère ravageuse.
À ’Témoignages’, lorsque nous avons des remarques à adresser à l’éditorialiste du ’JIR’, nous le faisons sans faiblir. Mais là, la rédaction et la direction de Témoignages ne peuvent être solidaires du terrible reproche qui est fait à Jacques Tillier.
C’est pourquoi, direction et rédaction de ’Témoignages’ présentons nos excuses à Jacques Tillier et adhérons totalement à la lettre de Raymond Lauret que nous publions ci-dessous.

M. Jean-Marie Fontaine, de Saint-Pierre, publie dans "Témoignages" de ce jeudi 20 mars un courrier des lecteurs qui appelle de ma part plusieurs remarques.
Tout d’abord, je comprends parfaitement que la forme que Jacques Tillier donne à ses éditoriaux peut outrer de nombreuses personnes. Je comprends donc que l’envie de répliquer, par voie de presse ou par voie judiciaire, est réelle chez ceux qui subissent ces excès.
Dès lors, on ne saurait être surpris que soient rappelés le passé à "Minute" de Jacques Tillier, ses démêlés avec Mesrine et sa responsabilité de rédacteur en chef lorsque, par exemple, Yves Montrouge s’en prend en des termes minables à Monica Govindin, surtout coupable à ses yeux d’avoir battu à plate couture un poulain de Virapoullé.
Cependant, et enfin, je ne peux être d’accord avec Jean-Marie Fontaine lorsqu’il dit affirmer que, je le cite « ces orientations, dont le rédacteur en chef est responsable, sont directement à l’origine du seul décès accidentel et violent de journaliste survenu dans notre pays… ».
Je ne suis pas d’accord parce que, écrire cela, c’est justifier ce que nous condamnons par ailleurs.
Que Jean-Marie Fontaine semble s’excuser lorsqu’il dit que sa « lettre est très dure » parce qu’il est « très en colère » aurait dû nous inciter, nous, à censurer ce qui est excessif et suggestif, même si nous ne sommes pas forcément, nous, payés en retour…


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