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31 mars 2018
Jésus de Nazareth n’est pas mort de « mort naturelle ». Il est mort crucifié, condamné au cours d’un procès par Ponce Pilate, préfet de Judée de 26 à 36. Selon les calculs des historiens, il serait mort le 7 avril de l’an 30 ou le 3 avril de l’an 33. C’est un homme jeune en pleine maturité ‒ environ trente-trois ans de vie ‒ qui disparaît après une vie active de trois ans au plus, tout en subissant le supplice « le plus cruel et le plus terrible » (Cicéron) [1]. De surcroît, il est mort rejeté par la société, abandonné par ses disciples, humilié par ses adversaires et lâché selon toute apparence par Dieu (Marc 15,34). Et ce après avoir connu l’enthousiasme des foules (Matthieu 21,11) pour sa prédication sur l’inauguration du règne de Dieu comme force agissante (Marc 1, 15), sa liberté de parole, sa compassion pour les déshérités, ses guérisons, sa proximité avec Dieu…
Si une chose est historiquement indiscutable dans la vie du Nazaréen, c’est bien sa mort violente, disent en chœur les historiens. Cette crucifixion, mort infamante, posait un énorme problème aux chrétiens, compte tenu de ce que disent les Écritures saintes : « Maudit soit quiconque est suspendu au gibet » (Deutéronome, 21,23), lit-on dans le livre du Deutéronome. Aux yeux de ses contemporains juifs, un crucifié est un maudit, une source d’impureté, un scandale. La crucifixion de l’homme de Nazareth signifiait donc qu’il avait tort sur toute la ligne, dans son message, son comportement, tout son être. Mieux, qu’il était en réalité un faux prophète. Ce qui fait dire aux historiens et aux exégètes, entre autres, que « jamais les premiers chrétiens n’auraient pu inventer une telle horreur pour leur maître » [2]. En effet, comment des propagandistes zélés de la nouvelle foi pouvaient après coup inventer une donnée si peu apte à servir et à soutenir leur cause ? Ils ne pouvaient pas inventer ça.
Embarrassés par cette crucifixion, les chrétiens ont alors recherché dans les Écritures Saintes quelque chose qui pourrait éventuellement les consoler, voire donner un sens à l’événement tragique. En rapprochant la figure de Jésus de Nazareth de celle du « serviteur souffrant » du prophète Isaïe (Is, 42,1-9) ‒ dont le destin tragique serait source de rédemption et de bénédiction pour la multitude ‒ ou encore en se référant aux complaintes de plusieurs psaumes, notamment le psaume 2, dans lesquels un juste crie à Dieu à la fois sa détresse et son espérance, ils (les premiers chrétiens) vont finir par comprendre la mort de Jésus comme accomplissant les Écritures :
« Esprits sans intelligence, lents à croire tout ce qu’ont annoncé les Prophètes ! Ne fallait-il pas que le christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire. » (Luc 24, 25-26). Ou encore « Dieu, lui, a ainsi accompli ce qu’il avait annoncé d’avance par la bouche de tous les prophètes, que son Christ souffrirait » (Actes, 3,18). Regard de foi qui transforme la malédiction en bénédiction, ou plus exactement inscrit la mort tragique du Nazaréen dans l’ensemble du dessein de Dieu.
Les récits évangéliques de la Passion sont des témoignages de foi, c’est-à-dire des témoignages qui n’ont pas la prétention de nous livrer une information neutre des faits, mais plutôt « l’histoire mémorisée » dans les communautés chrétiennes, tout en étant néanmoins riches de précisions historiques et géographiques.
Mais la question qui nous vient sur les lèvres est : qu’a fait au juste Jésus de Nazareth, le prophète de la compassion de Dieu, pour mériter le supplice d’un esclave criminel en fuite ou d’un fauteur de trouble menaçant l’ordre romain ? Si on considère les Évangiles dans leur ensemble, on comprend fort bien que sa mort tragique ne relève pas d’un acte arbitraire ou d’un hasard historique, mais bel et bien de la radicalité de son message et sa pratique de vie.
« Dieu est bon pour tous. Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons… Aimez vos ennemis ; priez pour ceux qui vous persécutent » (Matthieu 5, 45 ; Luc 6, 35). « Qui est donc mon prochain ? » (Luc 10, 29 ; Cf. Mattieu 25, 31 s). Par sa volonté d’unir l’ensemble de ceux qui recevaient son message, Jésus lançait un défi à la société juive de son temps qui avait tendance à se fragmenter et à rejeter certains de ses membres au nom de Dieu.
D’autre raisons sont avancées, entre autres : sa compassion envers les « pauvres », les « persécutés », les « captifs » (Luc 4,18 ; Matthieu 5,10) ; sa lutte en faveur des déshérités et sa fréquentation des gens sans moralité au nom d’un amour sans frontières (Luc 7, 39 ; 19,7) ; sa relativisation de la loi et du culte (Luc 7,12), tout en affirmant la primauté de l’amour : « Le sabbat a été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat » (Marc 2, 27) . Tout cela ne pouvait que déclencher contre sa personne la colère de ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que quelque chose change.
Mais ce qui a provoqué, sans doute, son arrestation et de son procès est son geste contre le Temple. Son cheminement l’a conduit de sa patrie galiléenne à la capitale juive de Jérusalem où il va effectuer le geste le plus dangereux de sa vie. « Jésus entre dans la ville de Jérusalem et se rend au Temple pour aller prier Dieu, son Père. Quand il arrive, il voit des marchands de colombes, et aussi les tables des changeurs d’argent. Alors Jésus se met en colère et pour chasser tous les marchands du Temple, il renverse les tables et les chaises des vendeurs. Et il leur dit très fort : « Il est écrit que la maison de mon Père est appelée une maison de prière. Et vous, vous l’avez transformée en un repaire de brigands ! » (Matthieu 21, 12-13 ; Marc 11, 15-19 et Jean 2, 13-22).
En s’en prenant au Temple, symbole autour duquel tout s’articule, le centre de la vie religieuse, sociale et politique, Jésus a provoqué la colère et l’opposition violente des autorités religieuses et déclenché le processus qui le conduit à la crucifixion. Mais si les autorités religieuses du Temple, de tendance sadducéenne, semblent mener le jeu à l’origine (Marc 14, 64 ; Jean 11, 45-54), la condamnation à la crucifixion est romaine. Mais en vérité, seule sa prédication explique sa condamnation ; seule son action éclaire sa Passion.
Reynolds Michel
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