
Hommage à Sudel Fuma et aux veilleurs de mémoire
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22 juin 2006
En ce mois de juin, l’amateur de bonne musique réunionnaise est gâtée. Pour marquer la Fête de la musique, Baster réédite une précédente expérience et sort un CD accompagné d’un tee-shirt. C’est une compilation. Malheureusement, la pochette ne comporte aucun élément permettant de savoir s’il s’agit de ré-interprétations ou pas d’une partie du répertoire de Thierry Gauliris. Seule l’écoute permet de faire la différence.
Sa descendance vient de faire rééditer les chansons (textes et partitions) de Jules Joron. Une initiative assez originale. Jusqu’ici, seul Jules Arlanda avait fait la même chose. Par contre, dans les années 60/70, à l’époque où l’on éditait et vendait en France les paroles et la musique de chansons sur la forme d’un 4 pages, à notre connaissance, seule une chanson de Luc Donat a pu bénéficier de ce privilège.
C’est aussi le moment choisi par Danyèl Waro pour faire paraître "grin n syèl". Comme à son habitude, le chantre du maloya s’est entouré de jeunes talents prometteurs pour interpréter plusieurs de ses productions datant de 1979 à 2003.
Danyel est fidèle à lui-même, à ses convictions musicales et politiques. Il reste un pratiquant du maloya et défend toujours à travers ses textes ses thèses autonomistes et le créole dont il continue à nous faire apprécier toute la richesse.
Mais la biologie obligeant, Danyèl vieillit. Il est en train de devenir un granmoune. Cela se ressent dans sa voix dont on admire toute la plénitude lorsqu’il dit un de ses poèmes (voir le début de "Flo") ou encore lorsqu’il chante "a capella", c’est-à-dire sans accompagnement musical (Zamigoun ou Po mwin Maloya). Le dernier titre qui clôt l’album (Po mwin Maloya) est un vibrant plaidoyer en faveur du maloya. Danyel y explique toutes les raisons à la fois théologiques et quasi-viscérales : amnwin mi yinm mi yinm mi yinm/maloya la la mon bondyé/Amwin mi yinm mi yinm minm/maloya la lam Bondyé" (en français Je te vénère ô Maloya/tu es mon Dieu/et je te vénère ô Maloya/toi l’âme de Dieu) ou encore : "Po mwin Maloya mèrsi promès monmon la fé Mari/Mwinskink in baba banna té i giny pa avaz ali lo gri” (soit, selon la traduction en français du livret d’accompagnement : Maloya pour moi tu es remerciement pour la promesse de maman/ à Marie/et un bébé faillit mourir et ne pas entendre les gens l’appeler "le gris").
À l’inverse de Danyèl Waro qui reste fidèle au maloya, Ti Fock, pour son retour discographique, continue à vouloir marier tradition et modernité. Son dernier album “Titiay" est un véritable sommet qui fourmille d’innovations vocales ou instrumentales. Il est difficile en quelques lignes de décrire totalement cette nouvelle production du musicien saint-paulois qui ne manquera pas de surprendre. Ti Fock a laissé parler tout ce qui l’influence : la musique malgache, la salsa dans “Fanm la pwin kalou" ou encore les tambours malabars avec une admirable fusion dans "Losor". Comme il l’avait fait clans son précédent album où il avait donné sa propre interprétation d’un ancien succès (Ganidan)7 “Titiay” comprend une lecture personnelle de l’artiste d’une titre de Fred Espel : "Peser kat sou". Ti Fock partage avec Danyèl Waro un trait commun : les 2 rendent hommage aux "malabars". Le premier intègre des tambours malabars dans certaines de ses chansons. Le second interprète "Po mwin Bondyé" selon une rythmique empruntée à la musique malabare. Un trait réunit les deux artistes ; l’hommage rendu à leur père respectif. Danyel Waro le fait de manière discrète dans "Pa nlwin Maloya" lorsqu’il évoque son "défin papa". Ti Fock est plus explicite puisque le titre de son album "Titiay" est le surnom qui avait été donné à son père. Coiffeur de profession, celui-ci dirigeait dans les années 50/60, un orchestre portant son nom et qui a formé nombre de musiciens ou chanteurs de Saint-Paul dont son fils. Dans la chanson réunionnaise, il est rare que l’on parle du père (lui est une figure absente alors que la mère est souvent honorée).
Avec la réédition des textes de Jules Joron, le moins que l’on puisse dire est que les pères sont de retour dans la musique locale ces temps-ci.
JMS
PS : Le livret du disque de Ti Fock comporte deux articles de presse ; un commentaire du Monde et un entretien accordé à “Témoignages”.
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