Journée internationale d’action contre la guerre : rassemblement au front de mer de Saint-Pierre aujourd’hui à 14 heures

15 mars 2003

Depuis quelques semaines, le débat autour de la crise irakienne s’est réduit à une confrontation entre deux camps : d’un côté, ceux qui adhèrent - ou font mine d’adhérer - aux thèses américaines sur le caractère dangereux du régime de Bagdad ; et de l’autre, les opposants qui, derrière la France, l’Allemagne et la Belgique, se mobilisent en critiquant l’unilatéralisme américain. Ces derniers dénoncent les arguments prétextes de l’administration Bush, surtout intéressée par le pétrole, la gestion de son endettement record, l’alimentation continue de son économie de guerre, voire la protection d’Israël. Le Vieux Continent a petite mine : la fracture est profonde et les propos discourtois à l’Est ou outre-Manche révèlent une Union Européenne bien immature.
Il faut saluer l’impressionnante mobilisation contre la guerre. Par millions, notamment en Espagne, en Italie et en Grande Bretagne, des citoyens ont dit leur refus de voir mourir des innocents. Les peuples, avec des pourcentages d’opposition avoisinants les 70 et 80 %, réussiront-ils à pousser leurs leaders à changer de politique ou à demeurer fermes dans leur refus de la logique de guerre ?
L’Union Européenne a semblé entendre ces voix et a retardé l’échéance. Les États-Unis continuent quant à eux à envoyer des soldats et semblent prêts désormais à intervenir. Que penser ? Que faire ?
Il devient urgent et impératif que depuis le Vieux Continent les populations s’opposent à la politique liberticide que mène l’administration Bush.
Au nom de la guerre contre le terrorisme et plus prosaïquement au nom des diktats du marché, les citoyens sont en train de perdre leurs droits et leur liberté : de plus en plus, on décide sans eux, en leur nom.
Le prix de la lutte légitime contre les dictatures et le terrorisme ne doit pas être payé par les citoyens obligés de sacrifier passivement leurs droits et leur éthique. C’est à eux de rappeler à leur gouvernement que l’on endigue la terreur en s’attaquant d’abord à ses causes et en respectant le droit des humains au minimum vital, à la liberté, à l’intégrité et à la dignité. Quels qu’ils soient, parce que ce sont les droits inaliénables de chaque être humain.
Nous appelons les Réunionnais à venir nous rejoindre le samedi 15 mars à 14 heures au front de mer de Saint-Pierre pour dire "Non à la guerre impérialiste du gouvernement américain".


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