L’alimentation idéale

1er décembre 2017, par François Maugis

Bizarrement, très peu d’experts occidentaux se sont penché sur la question de l’alimentation humaine idéale. Ce n’est un secret pour personne, la médecine se préoccupe bien davantage de la maladie que de la santé et les diététiciens ne font que suivre ses recommandations. Entre les aliments et les produits dangereux ou toxiques et les aliments les plus adaptés à notre métabolisme, il y a un énorme « no man’s land » comprenant des aliments pas toujours recommandables, dans lequel se sont engouffrés l’industrie et le commerce alimentaire.

Bizarrement, la prévention et le principe de précaution permettant de limiter les risques dans beaucoup de domaines, sont un tout petit peu oubliés quand il s’agit de l’énorme marché que représente l’alimentation humaine.

Pour tenter d’y voir clair, notre démarche est assez simple. Elle part du principe que notre métabolisme a été lentement façonné par la longue évolution de la lignée humaine, les Hominiens et, pourquoi pas, les ancêtres de cette lignée, les Anthropoïdes. Cela remonte à 7 millions d’années pour les uns et 45 millions d’années pour les autres.

Corroborée aux avis de quelques spécialistes qui se sont penché sur cette question, notre étude nous a permis certaines observations sinon conclusions :

1 – La mutation de l’animal à l’homme a pris plusieurs millions d’années mais aurait été précipitée par la consommation d’aliments cuits. (Référence : Richard WRANGHAM « Catching fire. How cooking made us human » Editions Perseus Books – New York – 2009).

2 – Lorsque notre très lointain ancêtre a quitté l’arbre pour vivre principalement au sol, il y a 10 millions d’années, il y aurait eu une première modification de son alimentation. Après les fruits mûrs et certains autres végétaux, il s’est mis à consommer des fruits tombés au sol, souvent fermentés et donc légèrement alcoolisés. (Reference : Mathew CARRIGAN « Hominids adapted to metabolize ethanol … » Editions Robert DUDLEY – University of California – 2014).

3 – Notre ancêtre le chasseur-cueilleur se nourrissait quelquefois de viande mais surtout de racines et de tubercules souterrains. (Référence : Claude Marcel HLADICK « L’alimentation en forêt tropicale » Éditions UNESCO – 1996).

4 – La nourriture à base de graines (céréales) conviendrait davantage aux oiseaux qu’aux hommes. L’appareil digestif de l’homme ne serait pas fait pour digérer les céréales qui encrassent l’organisme et provoquent hypersécrétions bronchiques, asthme, rhinites et favorisent l’acidification. (Référence : Docteur Jean-Pierre WILLEM « Intolérances alimentaires » Éditions Guy TREDANIEL – 2012).

5 – Il est aujourd’hui admis que nous devons réduire fortement notre consommation de viande, mais il est peu connu que celle-ci est mieux assimilée lorsqu’elle est crue. La viande trop cuite serait même un poison. (Référence : Docteur Henry BIELER « Food is your best medicine » Éditions Ballantine Books – New York – 1982).

Conclusion : Il est certain que notre métabolisme a été très lentement mis au point par plusieurs millions d’années d’évolution et ce ne sont pas les quelques dernières centaines d’années qui ont pu modifier quoi que ce soit. Il suffirait donc, pour être en bonne santé de revenir à une alimentation sensiblement différente de celle que nous avons aujourd’hui. Privilégions donc les fruits, légumes, racines et tubercules issus d’une agriculture organique plus naturelle, mangeons peu de viande, mais de préférence saignante ou crue. Ceci, associé à une vie moins sédentaire, devrait nous permettre de ne plus jamais être malade. La longue marche du chasseur-cueilleur devrait, de temps en temps, réveiller nos glandes et notre métabolisme atrophié ou endormi et nous éviter tout recours aux médicaments.

Association Énergie Environnement

F. Maugis


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