L’anti-sarkozysme : la nouvelle hystérie collective ?

7 octobre 2008

Depuis le début de la semaine, je suis sans cesse interpellé sur le "scandale" de l’affaire du fils Sarkozy acquitté après avoir heurté une voiture et pris la fuite.

Toutefois, avant d’hurler avec les loups, je me fais toujours un devoir d’analyser et d’étudier le dossier en question. Et je me demande si tous les commentateurs l’ont fait avant d’émettre un avis ferme et définitif sur l’affaire en question.

Si ce n’est le cas, je vous invite à lire l’avis rendu par le tribunal et publié dans le blog du journal “Le Monde” (pas vraiment de droite). Et peut-être que, comme moi, certains aspects de ce dossier vous laisseront dubitatif.

1) L’accident a eu lieu le 14/10/2005. Pourquoi avoir attendu le 1er août 2007 (après l’élection présidentielle) pour porter l’affaire en justice ?

2) Deux expertises ont conclu à l’impossibilité de la matérialité des faits reprochés. Les experts sont-ils (aussi...) à la solde de la famille Sarkozy ?

3) La voiture de la "victime" a été accidentée le 14/10, mais officiellement immatriculée le 18/10 : comment peut-on conduire, se faire emboutir puis être assuré et indemnisé dans une voiture non immatriculée ?

4) Le frère du plaignant était un proche de l’UMP (“Le Figaro” du 14/10/2007) et s’était rendu au QG du parti pour « régler l’affaire au plus vite ». Qu’a-t-il demandé en échange ? L’a-t-il obtenu ? Que s’est-il passé ?

Aussi, j’invite les "journalistes" adeptes du sensationnel et les commentateurs mécontents (parfois à tort souvent ou à raison) de la situation politico-économique de leur pays à un peu plus d’analyse et de discernement dans les faits qui leur sont présentés.

Si l’amende de 2.000 euros infligée au plaignant (qui représente la moitié de la somme qu’il avait lui même réclamée) me paraît abusive, excessive et inutile (l’euro symbolique aurait suffit), pour le reste, je reste circonspect.

L’hystérie collective qui s’empare de l’opinion publique française à la seule prononciation du nom de leur Président élu à une large majorité il y a un an à peine traduit un mal-être profond de la société toute entière. C’est une tradition héritée de la Révolution française : lorsque les choses vont mal dans le pays, les premières têtes à tomber sont celles de la famille royale et de sa Cour. En 2008, c’est la famille présidentielle et les ministres du gouvernement qui en font les frais.

De même que les têtes de Louis XVI et de Marie Antoinette n’ont épargné la France du chaos de 1789 et des changements qui suivirent, celles de(s) Sarkozy et de ses ministres n’épargneront pas le pays des révolutions internes et externes qui l’attendent.

 Jean-Hugues Mausy 

[1] http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2008/10/04/jean-sarkozy-un-scooter-un-jugement
[2] http://www.lefigaro.fr/france/20070912.FIG000000217_l_accident_de_scooter_de_jean_sarkozy_au_tribunal.html


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