L’eau au Tampon : la théorie et les réalités

27 novembre 2010

L’avenir du Tampon, c’est d’abord celui de l’eau au Tampon. Si je tire la sonnette d’alarme, ce n’est pas électoralisme. C’est tout simplement parce que les réponses du maire Paulet Payet ne me satisfont pas.

Le problème n’est pas de répéter, pour la cinquième année consécutive, les mêmes promesses non tenues.

Le problème c’est : à quand le premier coup de pioche ? Avec quels moyens de la CA SUD, et à quel prix pour les usagers ?

Rappel des faits : si les grandes retenues collinaires initialement prévues depuis des années étaient opérationnelles, les 2/3 du territoire ne seraient pas sans coupures Monsieur Paul Vergès n’a jamais remis en cause ce projet, qu’il avait au contraire entériné en 2004 lors d’une visite sur place : l’eau agricole doit remplacer l’eau potable des ménages, d’où l’urgence de ces retenues.
L’inertie de la municipalité a abouti à ces tristes conséquences :
Remise en cause des logements nouveaux et développement des zones d’activités menacées notamment à la Plaine des Cafres.

- Hausse considérable par Didier Robert des coûts de fonctionnement du service de l’eau pour initier les usagers aux techniques du goutte à goutte, embauches conséquentes sans résultats heureux pour l’usager, avec notamment plus de 7 personnes qui gèrent virtuellement une eau d’irrigation fantôme.

- Inquiétudes quant au transfert de la ressource à une structure public/privé (partenariat) monopolistique, tarification excessive, à laquelle s’ajouteront prochainement les contrôles payants à près de 100 euros, de toutes les fosses septiques de la commune par la CA Sud et le doublement de la facture d’eau prévisible pour tous les ménages concernés par le nouveau réseau d’assainissement.
Illusions jetées en pâture à l’opinion publique : annoncés par le maire de 75% de rendement du réseau en 2012, relevant de la naïveté, de 120 millions de travaux, alors qu’en 3 ou 4 ans où en est à peine au quart.

- Incurie chronique en matière de vision du futur la source Edgar Avril est annoncée depuis 5 ans alors que les autorisations existent.

À quand le captage de la première goutte ? Le constat est le suivant pas d’études, ni plans, ni financement.
Manque de lucidité dans les choix financiers : les 10 millions d’euros, dépensés en plus pour les grands kiosques auraient en grande partie été plus nécessaires pour l’eau et la population qui travaillent.
Enfin constat amer : où est il le temps où notre commune vendait de l’eau à sa voisine de Saint Pierre ?

En conclusion, je partage les inquiétudes de notre population. L’avenir est sombre, surtout à la Plaine des Cafres.
Les promesses non tenues pèsent sur la réalité du jour. Des mesures d’urgence s’imposent

C’est pourquoi, compte tenu de la gravité de la situation, dont souffrent nos agriculteurs (dont les maraîchers), j’ai demandé à Monsieur le préfet de La Réunion de classer le Sud en zone sinistrée.

André Thien Ah Koon

Didier Robert

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