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(Le commerce tue)
7 août 2013
Celui qui a inventé l’argent, la monnaie, pour faciliter les échanges doit se retourner dans sa tombe. Il y a en effet belle lurette que ce moyen d’échange est devenu un but de pouvoir. Bien plus grave, il ne sert plus à mesurer la valeur des choses, mais à spéculer sur l’évolution de cette valeur. Simple constat d’une valeur réelle à l’origine, il est devenu une valeur virtuelle, donc soumise à tous les caprices des déraisons humaines. Ils sont donc bien fous nos économistes distingués qui veulent à toute force appliquer des lois mathématiques (qui traitent aussi bien l’infiniment petit que l’infiniment grand), à des activités et des échanges humains, fatalement limités.
Ne faisons donc pas pour l’énergie les mêmes bêtises que pour les retraites. Il était sans doute judicieux après guerre de faire payer par les jeunes les retraites des anciens, mais il est inconcevable que nos économistes n’aient pas prévu l’évolution de la pyramide des âges. Ils disposaient en effet d’un délai de plus de 60 ans pour régler leur machine économique. En matière d’énergie, nous savons tous que la ressource fossile n’est pas infinie. Et même si elle était supérieure aux estimations les plus optimistes, il vaudrait mieux garder précieusement en réserve cette matière première de haute qualité que de la brûler bêtement dans nos chaudières. En ce qui concerne les énergies de remplacement (je passe sur le nucléaire, on a déjà tout dit), ne pourrait-on pas tirer des leçons du passé et planifier dès maintenant, dans la douceur, une reconversion progressive permettant à l’humanité tout entière d’éviter le pire (crises, tensions, guerres, etc.). Et là, pour une fois, je fais appel à nos économistes, car certaines lois mathématiques semblent en effet parfaitement s’appliquer. Si ce n’est pas tout à fait exact dans l’absolu, on peut considérer qu’à l’échelle humaine, l’énergie solaire est inépuisable. Partant de ce principe et sachant que notre planète reçoit chaque jour 5.000 à 10.000 fois plus d’énergie solaire que toute l’énergie consommée par ses 7 milliards d’habitants, il paraît relativement facile d’anticiper et de programmer la mise en place de l’exploitation de cette énergie, sans à-coups, sans heurts, sans révolutions, et pour le bien de tous.
Tout le monde y gagnerait, mais surtout, la paix des hommes aurait une chance supplémentaire d’être sauvegardée.
Le progrès technique ou la main-d’œuvre bon marché permettent à certaines régions du monde de produire des oignons, du blé, du maïs, etc. à des prix extrêmement bas. Cela permet aux boulimiques de la finance d’exporter des quantités colossales de produits et de tuer l’économie de très nombreuses autres régions (1). Les producteurs de maïs mexicains ou les producteurs africains d’oignons qui ne peuvent plus vivre de leur travail sont les victimes de plus en plus nombreuses de ce processus criminogène des temps modernes. On peut parfaitement admettre qu’un agriculteur, qu’un pays exporte son surplus de production s’il existe une demande. Il est cependant inadmissible qu’une région du monde utilise un avantage conjoncturel pour anéantir le fragile équilibre d’autres régions du monde. Notre planète est constituée de peuples et de civilisations diverses, mais tout aussi respectables les unes que les autres. Certaines régions en sont encore au Moyen Age, d’autres sont déjà dans le futur. C’est cette diversité qui fait la richesse de notre Terre. Il faut laisser à chacun, à chaque région, le droit d’évoluer à son rythme. Qu’aurions-nous dit si, au Moyen Age, quelques Martiens avaient exigé que nous construisions des fusées interplanétaires ? Plus grave : la destruction des équilibres régionaux entraine la misère et le mécontentement de populations de plus en plus nombreuses. L’immigration des régions appauvries vers les régions riches n’est pas seulement un phénomène insupportable à terme, c’est aussi et surtout la source de tous les conflits présents et futurs.
Alors, Monsieur l’exportateur, réfléchissez à deux fois avant d’expédier au Sénégal de pleins navires d’oignons, avant d’exporter au Mexique de pleins navires de maïs bon marché. Vous allez vous enrichir, certes, mais dans le même temps, vous augmentez des tensions insupportables qui vont vous coûter très cher. Ne soyez pas stupide, refaites vos calculs et vous vous apercevrez que votre fortune est mortifère et vous condamne. En attendant, sachez que vous êtes directement responsable de cette immigration que vous condamnez, vous êtes directement responsable de ces morts sur la frontière mexicaine ou dans ces bateaux qui coulent avant d’arriver à Lampedusa.
Enfin, il est inutile de vous rappeler, Messieurs les exportateurs, que nos belles régions produisent aujourd’hui de quoi nourrir quelque 15 milliards d’habitants alors que nous ne sommes que 7 milliards. Ce gaspillage insensé est d’autant plus insupportable que près de la moitié des habitants de notre belle planète sont sous-alimentés ou meurent de faim. Pour le bonheur de tous, il ne s’agit donc plus aujourd’hui d’échanger, ni même de répartir les richesses, mais de laisser à chacun la liberté de travailler et de se nourrir à son rythme et avec ses propres moyens.
François Maugis – Saint-Denis de La Réunion,
Ancien élève de l’Institut de Commerce International de Paris
Président de l’association Energie Environnement
(1) Source :
“Les moissons du futur” de Marie-Monique Robin – Editions La Découverte (2012).
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