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30 novembre 2010, par
A la veille du VIIe Congrès du PCR, il m’a semblé nécessaire de poser la question des rapports entre le Parti - sa démarche, les buts qu’il s’assigne et, pourrait-on dire, sa philosophie - et les forces productives. Par ce dernier terme, j’entends plus précisément les opérateurs économiques susceptibles de mobiliser la main-d’œuvre pour le développement social, économique et technique de La Réunion.
Dans la conjoncture contemporaine, ni les moyens institutionnels, ni les rapports de force au niveau national – et pourrait-on dire, mondial - ne permettent d’écarter sérieusement le recours à des opérateurs privés, dans les tâches de grande envergure d’un projet de développement et de croissance à l’échelle de l’île.
Antagonisme idéologique
Encore faut-il que la construction et l’aménagement cohérent du pays, au service de la population et du progrès social, économique et technique, soient portés par une volonté politique. Or, le scrutin régional a dramatiquement fait apparaître qu’un clivage fondamental existait entre deux options.
Celle que portent l’Alliance et le PCR, pourrait être nommée "développementaliste" : elle affirme que les chantiers d’envergure insulaire, tels que le déploiement de réseaux de transport écologiques et efficaces, la construction de logements pour tous les Réunionnais, l’abandon progressif des énergies fossiles et l’accès à l’autosuffisance alimentaire, constituent les points forts de l’action politique. Elle prévoit, en parallèle, la constitution de grands services destinés à satisfaire des buts d’intérêt général, particulièrement dans les secteurs de l’aide à la personne et du développement durable.
Ce programme avait été mis au point avant l’accélération du déclin du capitalisme financier et l’intensification des conflits économiques dans l’arène mondiale, engagés par la crise de 2009. Par les emplois massifs générés avec les grands travaux et les grands services, cette démarche visait à apporter des réponses simultanément à la question sociale et au problème du développement. La crise venue, l’application de ces projets aurait au moins, permis d’atténuer les chocs les plus durs sur le monde du travail.
Un programme radicalement combattu par l’UMP d’"Objectif Réunion", investie par le pouvoir parisien.
L’erreur fondamentale serait de réduire cette opposition à un conflit entre personnes où à des enjeux de circonstance. Ne nous y trompons pas : l’antagonisme repose en dernière analyse, sur des antagonismes économiques.
L’ultralibéralisme prend pied à La Réunion
Avec Didier Robert, ce ne sont pas des bâtisseurs ou des entrepreneurs qui ont accédé au pouvoir. Ce n’est pas non plus la droite à la fois coloniale et paternaliste d’antan. C’est un groupe qui, à l’image de celui que mène Nicolas Sarkozy en France, n’a ni intérêt durable, ni projet ancré dans la terre où il exerce le pouvoir.
Leur projet n’a pas vocation à protéger le marché réunionnais, mais à l’ouvrir aux quatre vents. Il ne mise pas sur l’emploi aux Réunionnais, mais sur l’utilisation du chômage et la mise en concurrence des travailleurs entre eux pour faire baisser les coûts. Et, avant toute chose, il entend se réaliser dans les hautes sphères parisiennes et non à La Réunion.
Que l’on ne prennent pas ces derniers propos pour autant d’attaques contre des individus : ceux et celles qui ont cassé les outils de notre développement ne sont que les reflets lointains d’une nouvelle classe dirigeante qui, dans le monde entier, écrase le travail et la richesse des peuples au profit des multinationales et de la spéculation. Courant que l’on a pris l’habitude de nommer "ultralibéralisme".
« Deviens ce que tu es » : l’aphorisme qu’affectionne M. Robert s’applique à merveille à la formation et au parcours du jeune ultralibéral, qui exécute sans même sans douter les volontés de forces sociales qui le dépassent… Ce n’est pas un hasard si, à l’instar d’autres hommes politiques du même type qui ont émergé dans le monde au cours des 30 dernières années, le sourire, le "bling bling" et l’ostentation remplissent le vide créé par ses destructions programmées par la politique qu’il met en œuvre.
La destruction programmée de l’entreprise réunionnaise
Car c’est bien un processus de destruction finale des forces productives réunionnaises qui est engagé : ainsi, la décision de supprimer le chemin de fer recouvre la volonté politique de casser le secteur du BTP réunionnais. Le premier bénéficiaire est le pouvoir d’État, contrôlé par l’UMP.
Celui-ci réalise un maximum d’économie sur la seule Région prise par le parti de Nicolas Sarkozy, engagé résolument dans le processus de désengagement de l’État. Les pétroliers et l’opérateur EDF sont de leur côté les bénéficiaires évidents du coup d’arrêt donné au programme d’autonomie énergétique par la nouvelle majorité régionale.
Air France et Air Mauritius seraient, demain, les bénéficiaires de la destruction d’Air Austral. Les entreprises réunionnaises sont donc immensément perdantes, dans les opérations de destruction massive de l’économie imposées par Didier Robert.
La population est la première à prendre le choc : la casse du BTP fait exploser le chômage, les formations des jeunes sont interrompues. La ruine d’Air Austral entraînerait l’abandon du projet de billet à prix unique, et restaurerait la position de l’opérateur historique.
PCR et Alliance : la politique de développement
La position du parti communiste sur le rôle des entreprises dans la sortie du pays de l’orbite coloniale me semble remarquablement stable.
Ainsi, en 1972, à l’issue du IIIe Congrès du PCR, Paul Vergès clarifiait la question au cours d’une interview donnée à un journal aujourd’hui disparu. « Le critère, disait-il n’est pas la couleur ni l’origine du capitaliste. Le problème essentiel c’est : quel capitaliste profite du maintien du système actuel et quel capitaliste cherche à sortir du carcan où il est pris par la concurrence des monopoles ».
Un peu moins de quarante ans après, cette opposition fondamentale demeure, même si les multinationales s’ajoutent - ou se confondent - avec les "monopoles" dans le cadre de la mondialisation ultra-libérale.
Le PCR et l’Alliance ont continué à porter un projet de développement réunionnais avant tout, basé le plus possible sur les forces productives réunionnaises. Le but était, à côté des conditions ouvertes à la création et à une certaine accumulation des richesses, d’accroître l’emploi, d’améliorer des conditions de vie, de permettre l’épanouissement et la montée en puissance des activités syndicales et de la vie associative… toutes choses vouées à disparaître dans un pays de chômeurs. Or, la destruction du capital réunionnais entraîne aussi le déclin des organisations syndicales dans le secteur productif. Un déclin qui a pour conséquence l’atomisation, la précarisation et la vulnérabilité accrue des travailleurs, face aux géants nationaux et/ou multinationaux.
Mais les intéressés, les entrepreneurs de La Réunion, sont-ils conscients de la nature du rapport de force réel ? Certains acteurs économiques ont pu croire que l’UMP réaliserait malgré tous les grands projets engagés par l’Alliance. C’était gravement méconnaître la nature du pouvoir incarné par Didier Robert. Son but n’est pas de construire, mais de démolir, de casser, d’abattre les entreprises locales.
Ceci dans le but évident que les monopoles puissent reprendre leurs droits sur un champ de ruines balayé par les vents de la mondialisation capitaliste… aux dépens d’une population plus dépendante que jamais envers les importations, l’arbitraire du gouvernement, les minima sociaux… et les contrats précaires distribués à des fins de clientélisme électoral, par des politiciens dont les positions se trouveraient de ce fait renforcées par leurs victimes.
Geoffroy Géraud Legros
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