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14 avril 2006
L’épidémie qui touche aujourd’hui un Réunionnais sur trois doit être analysée comme une crise majeure, au même titre que Tchernobyl, le sang contaminé, la vache folle, l’amiante ou la canicule... toutes ces crises qui ont fait entrer notre pays dans l’ère de la précaution. Cela ne signifie pas, pour autant, que toute la société ait intégré ce principe dans la pratique quotidienne. Le mode de gestion de cette crise est en effet resté celui des crises “à l’ancienne” : absence d’anticipation, sous-estimation et négation, pour finir par des mesures largement improvisées et une distribution d’argent tous azimuts, en espérant que le montant des sommes distribuées fasse oublier les insuffisances. La crise révèle la faiblesse du dispositif de sécurité sanitaire, notamment des 2 agences concernées, l’Institut national de veille sanitaire (InVS) et l’Agence de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET). La veille sanitaire a pour mission de déceler les signaux faibles, de façon à établir des réponses avant que la crise n’atteigne son apogée. Or, il aura fallu les statistiques de mortalité en fin d’année pour découvrir une hausse des décès de 10%, soit plus proportionnellement que ceux attribuables à la canicule en métropole. Une fois de plus, les cercueils auront servi de signal d’alarme. Ce n’est qu’un an après le début de l’épidémie que l’AFSSET s’est posée la question de la démoustication. Cela s’est fait dans l’urgence, en aspergeant massivement d’insecticides l’environnement et les lieux d’habitation, sans évaluation au préalable de l’impact sur la santé humaine et les écosystèmes.
La crise montre aussi les impasses de la politique de soins actuelle. Aucun traitement de la maladie et les recherches sur un vaccin interrompues en 2003, soit une situation emblématique de la politique de l’industrie pharmaceutique, dont les critères ne sont pas ceux de la santé publique, mais ceux de la rentabilité financière. Près de la moitié des pathologies sont ainsi laissées sans traitement adéquat, dans les pays du Nord, mais encore plus dans ceux du Sud. La crise est aussi emblématique d’une politique de santé dans laquelle la santé environnementale et l’éducation pour la santé sont marginales. Un an s’est écoulé depuis le début de l’épidémie, qui aurait pu être utilisé pour éduquer la population à se protéger (y compris par la très classique moustiquaire) et éliminer les réservoirs propices au développement du moustique dans l’environnement. Certes, cela aurait été bien insuffisant pour traiter les quelque 300 décharges de La Réunion et équiper les 21 communes sur 24 actuellement sans stations de traitement des eaux usées, signe d’une carence plus ancienne des politiques publiques, aggravée par la diminution du nombre d’agents de lutte antivectorielle, divisé par 4 en 20 ans. La crise est la conséquence de cette vision politique selon laquelle la santé est une charge au lieu d’être une richesse. Avec une industrie du tourisme sinistrée et une activité économique gravement handicapée par l’incapacité d’une partie de la population, La Réunion est là pour témoigner que c’est l’inverse qui est vrai. La leçon à tirer de cette crise est que la santé doit être une politique prioritaire. Cela signifie un ministère de la Santé fort, en charge de toutes les politiques de santé, au lieu d’une politique annexe confiée à un ministre délégué, voire même à un secrétaire d’État. Ce débat devrait être au rendez-vous des grandes échéances politiques, et notamment de la présidentielle, ce qui n’a jamais été le cas. Il y a pourtant urgence. Il faut anticiper d’autres épidémies infectieuses, comme la grippe aviaire, mais plus encore stopper les épidémies non infectieuses, qui continuent de progresser, qu’il s’agisse du cancer, de l’obésité et du diabète qui lui est lié, des allergies, des atteintes de la reproduction ou des affections psychiatriques, dont les causes sont largement environnementales et comportementales, et expliquent largement la hausse des dépenses de santé. La crise de La Réunion illustre ainsi la nécessité d’avoir une vision globale de la santé à opposer aux seules logiques comptables mises en œuvre depuis 30 ans et dont l’échec est patent.
André Cicolella,
responsable de la Commission nationale santé des Verts ;
et Marie-Cécile Seigle-Vatte,
conseillère municipale Verte à Saint Denis
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