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13 avril 2020, par
Les chrétiens se préparent à fêter Pâques en privé, dans la stricte sphère familiale. Toutes les célébrations liturgiques de la semaine de Pâques se tiendront sans fidèles, ici à La Réunion comme sur la place de Saint-Pierre et ailleurs, pour cause de coronavirus. L’urgence sanitaire internationale l’impose. Cela ne s’est jamais vu. Déjà plus de 1,6 million de personnes contaminées par le Covid-19 de par le monde et plus de 102 774 décès au 11 avril 2020. Et ce n’est pas fini malheureusement. Je pense au continent africain. Le monde entier, quasiment à l’arrêt pour raison de confinement, perd pied devant cet ennemi invisible. Les familles ne peuvent plus être aux côtés de leurs proches atteints de coronavirus aux derniers moments de leur vie, les enterrements se font à huis clos, les visites aux patients ne sont plus autorisées dans les hôpitaux, nos soignants sont épuisés et j’en passe.
C’est dans ce contexte où la mort est partout menaçante et qui nous rappelle que nous ne sommes pas maîtres de la mort que les fidèles de confession chrétienne et juive dans leur diversité vont célébrer à quelques jours d’intervalle la fête de Pâques et de Pessah (Pâque juive). Les premiers célébreront le passage de Jésus de la mort à la vie et les seconds le passage de l’esclavage à la liberté par la sortie d’Égypte. Et tous et toutes dans l’allégresse de la fête, dans l’allégresse du passage de la nuit à la lumière. Mais comment annoncer que le Christ est ressuscité, qu’il est vivant, que sa victoire sur la mort et sur toutes les puissances de mort est la nôtre lorsque la pandémie de coronavirus continue de faire chaque jour des milliers de morts ? Comment chanter l’alléluia pascal, ce chant de joie et de triomphe qui célèbre le mieux la Résurrection du Christ, en ce temps d’épreuves et de morts par milliers ? Et plus gravement la question : où donc est Dieu ? On le dit plein d’Amour et de Miséricorde. Alors pourquoi reste-t-il les bras croisés devant notre impuissance à stopper le mal ?
Il faut savoir raison garder. Dieu n’est pas responsable des malheurs de notre monde. Il n’est pas responsable de la destruction de nos éco-systèmes, ni de la réémergence de formes extrêmes de pauvreté et de violences et encore moins de l’incapacité de nos États à faire face à la propagation du coronavirus dans le monde entier. Ce que nos décideurs n’ont pas voulu voir, à savoir les faiblesses de notre modèle de société, le Covid-19 les dévoile au grand jour. « Sanctus Coronavirus », écrit Bruno Testa dans un texte envoyé à ses ami-e-s.
Nous constatons depuis le début de cette crise sanitaire notre extrême dépendance pour les biens aussi importants que les médicaments, les masques, les respirateurs et autres produits de première nécessité pour la santé. Et surtout le manque de personnels soignants et de lits dans nos hôpitaux. Au nom de l’austérité budgétaire et des règles sur les déficits nos responsables politiques ont organisé, par le biais des coupes budgétaires, le quasi-démantèlement de notre État-social et situation sanitaire. Nous connaissons aujourd’hui le résultat de cette politique menée un peu partout et qui a agi comme un rouleau compresseur sur les personnes les plus fragiles de nos sociétés. Nous vivons dans des sociétés où des milliers et des milliers de personnes sont crucifiées sur l’autel de la croissance et de l’austérité. C’est le vendredi-saint pour nombre de nos frères et sœurs en humanité.
Nous sommes un peu dans la situation de ces femmes de l’évangile de la nuit de Pâques qui, de grand matin, vont au tombeau (Marc 16, 1-7). Elles ont assisté à la crucifixion de Jésus ; l’une d’elles l’a enseveli. Elles ont acheté des aromates pour embaumer le corps du crucifié. Elles savent bien que tout est fini, qu’il n’y a plus rien à faire. Par devoir de reconnaissance, elles ont fait la route pour rendre un dernier hommage à l’aimé. Leur seule interrogation est « Qui nous roulera la pierre et l’ôtera de l’entrée de la tombe » (v.3). Cette interrogation est également la nôtre « Qui nous roulera la pierre de la maladie, de la souffrance et de la mort ? Qui nous aidera à lutter contre les injustices en vue d’un monde vrai et fraternel où chacun aurait les mêmes droits ? ».
En arrivant au lieu dit, elles voient que la pierre est roulée. Entrées dans le tombeau, elles voient, assis à droite, un jeune homme vêtu d’une robe blanche. Il leur dit : « Ne vous effrayez pas ; c’est Jésus que vous cherchez, le Nazaréen, le crucifié ; il s’est levé, il n’est pas ici. Voilà l’endroit où on l’avait mis. Mais partez, dites à ses disciples et à Pierre : il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, ainsi qu’il vous l’a dit » (Marc 16, 5-7). Il s’est levé. Il est ressuscité. Il est vivant. Désormais, sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir. Certes, ce passage de la mort à la vie concerne d’abord le Nazaréen personnellement. Sa résurrection est vue par les premiers chrétiens comme la réponse de Dieu à sa vie et son message : une vie donnée aux autres jusqu’à l’extrême et un message d’amour qui ouvrent les portes de tous les possibles.
Mais, cette résurrection, ce triomphe de l’amour sur la mort nous concerne nous aussi. Le Nazaréen est seulement « le premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1, 18), « prémices de ceux qui sont morts » (1Corinthiens 15,20). Sa résurrection est donc une anticipation de la nôtre. La pierre a été enlevée du sépulcre. La porte de la mort est ouverte. L’espérance est à l’ordre du jour. Des possibles et des futurs sont inscrits dans le présent, dans notre présent. Néanmoins, tout reste encore à faire. « Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez » (Marc 16,7). Il nous précède en Galilée, la Galilée des débuts de l’Évangile, la Galilée des recommencements. Le passage de la mort à la vie sur les routes de la Galilée du monde se joue dans l’amour du frère et de la sœur, dans le combat engagé contre les puissances qui aliènent les hommes, dans le combat contre la maladie et autres puissances de mort, dans le combat pour un monde plus juste et plus fraternel. Et dans ce combat, le « levé » du tombeau est avec nous. Il nous pousse à nous lever de nos tombeaux, à vivre dans l’espérance d’un ciel nouveau et une nouvelle terre (Apocalypse 21,1). Dieu n’a pas d’autres mains que les nôtres, disait Georges Bernanos dans Le scandale de la vérité.
Joyeuses Pâques à nos frères et sœurs de la communauté chrétienne.
Bonne et joyeuse fête de Pessah à nos sœurs et frères de la communauté juive.
À tous et à toutes, soyons porteurs et porteuses de résurrection.
Reynolds Michel
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