L’homophobie, on n’en veut pas ! Arret ek sa ! Homos, hétéros, égalité des droits !

17 mai 2010

Le 17 mai a été déclaré "Journée Internationale de Lutte contre l’Homophobie".
À La Réunion, la perception de l’homosexualité s’est profondément modifiée en quelques années. Néanmoins, l’homophobie est loin d’avoir disparu. Elle est souvent insidieuse : « moucatages », « ladi lafé », propos vexatoires et mise à l’écart en sont les manifestations les plus fréquentes. L’homophobie peut aussi être plus directe et se manifester par des propos injurieux ou diffamants, par un harcèlement psychologique ou par le rejet du milieu familial. Ici comme ailleurs, l’homophobie est encore trop souvent violente : ces derniers mois, plusieurs hommes ont été tabassés, sans aucune autre raison que leur orientation sexuelle, réelle ou supposée. Des plaintes ont été déposées. Des enquêtes de police sont en cours.

L’homophobie tue

Pour une jeune ou un jeune homo, parler sereinement de sa différence avec sa famille, en milieu scolaire ou dans son milieu professionnel, reste très difficile. Les tentatives de suicide sont 4 à 7 fois plus fréquentes parmi les jeunes homosexuels que parmi les jeunes hétéros. L’homophobie ambiante en est la cause principale. Nous en sommes tous responsables. Prenons en conscience et agissons pour prévenir ces drames.
Outre le mal-être induit par l’homophobie, cette dernière fait aussi peser des dangers sur la santé publique en poussant à la clandestinité des rapports sexuels : qu’ils soient homos ou hétérosexuels, des rapports clandestins sont en effet bien souvent synonymes de prises de risques.

L’homophobie est un délit : des sanctions existent


Les injures et diffamations homophobes sont réprimées comme les insultes à caractère raciste ou religieux (articles R 624-3 et R 624-4 du code pénal).
Une agression physique commise en raison de l’orientation sexuelle de la victime, est punie plus sévèrement (Art 222-10 à 222-13 du code pénal).
Les discriminations à l’embauche, à la fourniture d’un bien ou d’un service comme par exemple, refuser de louer un appartement, de servir un client dans une boutik ou un café, ou de vendre un produit dans un commerce, sont interdites par la loi, notamment si elles sont motivées par l’orientation sexuelle de la victime (article 225-1 et 225-2 du code pénal).

La lutte contre l’homophobie est l’affaire de tous


La loi a changé. Maintenant, les mentalités doivent changer aussi. À chacun d’apporter sa contribution pour que notre société devienne plus tolérante. Les leaders d’opinions doivent être exemplaires dans ce domaine. Le respect de l’orientation sexuelle et le respect de la vie privée font partie des droits fondamentaux des hommes et des femmes. Il nous faut tous, dés à présent, réfléchir à nos propres attitudes, à nos croyances et à nos pratiques en matière discrimination homophobe et inciter nos proches à en faire de même.

La Ligue des droits de l’Homme de La Réunion

Contacts :

• ARPS, Association réunionnaise pour la prévention du sida
11, bis rue Saint-Jacques - 97400 Saint-Denis
tél. : 0262-21-88-77
Mail : [email protected]
www.arps-info.com

• LDH, Ligue des droits de l’Homme de La Réunion
101, av Mar de Lattre de Tassigny - 97490 Sainte-Clotilde
GSM : 0692-69-01-71
Mail : [email protected]
www.ldh-france.org/section/saintdenis-reunion


HALDE, Haute autorité pour la lutte contre les discriminations et pour l’égalité
16 rue Claude Chappe. ZAC 2000 SEMIR - 97 420 Le Port
Tél. : 0262-55-15-16
Mail : [email protected]
www.halde.fr (rubrique information par région)


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Messages

  • Journée mondiale contre l’homophobie ! Très bien ! Mais c’est quoi le combat contre l’homophobie ? Où est le curseur ? Etre contre le mariage des homosexuels et contre leur droit à l’adoption, est-ce être homophobe ? Question-débat autour d’une sondage trouvé sur Pnyx.com

    Ce combat contre l’homophobie est-il celui contre les discriminations associées aux pratiques homosexuelles, relevant du respect de la vie privée ? Si oui, alors, vive ce combat ! Ou est-il celui pour l’élargissement du modèle familial, dont la dimension de la sexualité n’est que l’une des composantes ? Si oui, alors la plupart des démocraties seraient institutionnellement homophobes ?


Témoignages - 80e année


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