L’inégalité serait-elle dans la nature des choses ?

8 juillet 2021

Depuis plusieurs années, j’observe sur mon balcon de Saint-Denis, le ballet de deux ou trois geckos verts. C’est une bataille incessante pour la maîtrise du territoire et, bien entendu, c’est le plus gros, donc le plus fort qui gagne toujours. Si par hasard, un jeune gecko arrive le premier sur la scène, il est immédiatement coursé par le propriétaire des lieux et, vu la différence de corpulence, il refuse le combat et s’enfuit à toute vitesse.

Dans notre famille biologique et dans un passé lointain, il semble que nous ayons connu une situation comparable mais inversée. Homo sapiens débarqua un jour sur le territoire de Homo neanderthalensis, physiquement plus robuste et probablement (vu la taille de son cerveau), plus intelligent.

Et, savez-vous qui s’est enfuit ? Ce fut paradoxalement, le plus fort et le plus intelligent. Il faut croire que l’envahisseur Sapiens avait d’autres qualités (ou défauts). Dans certains cénacles scientifiques, on prétend que cet envahisseur était agressif, cruel, fourbe et surtout très prolifique.

Si l’on observe la société humaine d’aujourd’hui, on ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec cette histoire. Elle nous a probablement marqué, il nous en reste donc des traces. Qu’ils me pardonnent, mais ceux qui aujourd’hui atteignent le haut du panier ne sont pas les plus intelligents. Lorsque l’on observe les mécanismes humains qui mènent au pouvoir, tout laisse à penser que ce sont les plus ambitieux, cruels, égoïstes et fourbes qui, les premiers, décrochent le cocotier du pouvoir.

Allons–nous continuer à nous laisser diriger, dominer par ces humains-là ? La civilisation ne nous inspire-t-elle pas d’autres références, d’autres valeurs ? Allons-nous continuer à nous comporter comme des bêtes ? Dieu merci, la nouvelle génération qui vient de passer brillamment son bac, semble respirer une autre façon de vivre. En attendant, ce sont les pauvres qui font le plus d’enfants. N’y aurait-il pas sur cette planète, une justice qui nous dépasse ?

François-Michel Maugis – La Réunion

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