La casse sociale à Saint-Joseph...

18 août 2004

À peine un mois après la grand-messe faite au Conseil général sur sa soi-disant nouvelle politique concernant le secteur médico-social, et tandis que la présidente avait voulu "réaffirmer les liens de partenariats qui l’unissent aux associations" sous les flashs des objectifs et devant les micros, dans la petite commune "socialiste" (comme "social" peut-être ?) de Saint-Joseph, un drame dont les journaux ont à peine parlé guette la crèche Caliméro, son personnel, les enfants qui y sont accueillis et leurs familles.
Dans cette crèche travaillent une trentaine d’employés, qui y accueillent une centaine d’enfants ; le manque cruel de ce type de structure d’accueil de la petite enfance à La Réunion et notamment dans notre petite commune du Sud fait jouer à celle-ci un rôle essentiel ; la liste d’attente est remplie de demandes qui pour la plupart, ne seront pas satisfaites. C’est dire que ça correspond à un réel besoin et qu’une vraie politique sociale viserait d’abord à développer ces structures, à embaucher du personnel pour pouvoir accueillir plus d’enfants.
Au lieu de cela, les parents dont les enfants ont la chance d’y être accueillis ont eu la surprise de recevoir un courrier faisant état d’obscures difficultés financières et laissant planer une probable fermeture !
Quelques articles de journaux ont appris au personnel la mise en redressement judiciaire de la structure avec une possible liquidation prochaine. Et depuis, c’est l’incertitude totale pour un personnel dégoûté ; l’ambiance qui se dégrade, la pression qui monte pour surtout ne pas faire de "vagues" car dans une petite ville où le plus gros employeur reste la Mairie et où le taux de chômage est parmi les plus élevés de l’île, on fait miroiter d’autres "solutions" pour les plus "sages"...
Alors que les élus et "personnalités" diverses sont toujours plus prompts les uns que les autres à monter au créneau pour soi-disant défendre l’emploi, la timidité excessive dont ils font preuve devant ce gâchis supplémentaire, a de quoi mettre en doute leurs réelles motivations. La véritable saignée qui frappe le secteur médico-social (ASJD, CRIPH, ORPH, etc...) ne finira-t-elle donc jamais et les familles ainsi que le personnel de Caliméro doivent-ils se résigner à n’être que le prochain épisode de la saga ?
Là encore, la politique des collectivités publiques visant à sous-traiter des associations privées ce qui est du domaine du service public, par pur souci d’économie, va produire un drame humain et social que la population (familles et personnel) va seule payer, et au prix fort ! Au lieu de maintenir et de créer des emplois dans un secteur utile à tous, on en supprime, avec la complicité d’hommes et femmes politiques, qui ont depuis longtemps appris à faire la différence entre leurs dires et leurs actes !

Un parent indigné


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