La crise économique-crise écologique : conséquences sur l’humanité ?

26 janvier 2011

Ce qu’on appelle économie n’est absolument pas de l’économie, puisqu’il s’agit du pillage généralisé de la planète. C’est-à-dire par cette croissance indéfinie sur laquelle les pouvoirs ont fondé le mode de gestion des ressources planétaires. Avant tout, il faut s’entendre sur ce qu’est l’économie, qui, pour moi, consiste d’abord à répartir équitablement les ressources entre les êtres humains.

Il faut se rendre à l’évidence : notre modèle actuel de société est basé, à mon sens, sur une vision erronée de la planète et ne pourra certainement pas se poursuivre sans aboutir à une sorte de désastre pour les générations futures.

La décroissance doit être mise en perspective et graduellement organisée sur les bases d’un “vivre ensemble” fondé sur ce que j’appellerai « la sobriété heureuse », un art de vivre fondé sur la modération. Cela passe, évidemment, par revoir nos comportements pour chacun de nous, au quotidien. Il faut aussi militer pour que le politique et l’économique soient révisés sur la base d’une réalité absolue. On ne pourra pas continuer à appliquer le “toujours plus” sur une réalité planétaire limitée.
On peut poser les questions suivantes en exemple :

- Pourquoi la France est-elle aussi en retard par rapport à d’autres pays européens quant à la création de lieux de vie écologiques et solidaires ?
- Quelle est la raison pour laquelle il n’y a pas encore cet esprit — cette réalité —, cette prise de conscience des effets climatiques ?
- Qu’allons-nous faire après que notre modèle de société, qui assure la survie des citoyens par des rémunérations et autres moyens, arrivera à ses limites ?
- Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ou vice-versa ?

L’avenir ne pourra pas être au chacun-pour-soi, ni à un aménagement extravagant des territoires, comme nous en sommes témoins aujourd’hui. Il faut absolument une politique innovante qui favorise l’organisation de nouveaux défis.

On entend souvent parler de lobbys écologistes qui, à long terme, pourraient équilibrer les pressions politiques avec les lobbys industriels. L’écologie ne peut être traitée comme une question subsidiaire. Avec l’écologie, il s’agit des fondements de la vie. Et ces fondements concernent la totalité de l’humanité sans aucune restriction, que l’on soit financier ou autre.

Personne ne peut échapper aux défaillances écologiques qui s’aggravent de jour en jour. La survie collective ne peut souffrir, ni être ajournée, ni faire l’objet d’antagonismes.

C’est certain que l’un des éléments de la crise aujourd’hui est la désocialisation. Aujourd’hui, la solitude est l’une des difficultés qu’éprouvent de nombreuses personnes. A savoir, être ensemble, mais sans être ensemble. La recréation du lien social est le premier élément à reconstituer pour un “vivre ensemble” viable. Et peut-être faudrait-il s’inspirer de l’organisation des pays dits en développement dans lesquels la solidarité, l’entraide, la réciprocité sont les fondements du “vivre ensemble”.

La crise nous obligera sans doute à aller dans ce sens. Le politique doit davantage être conscient que l’écologie est l’affaire de l’humanité tout entière.

Sylvie Mouniata


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