
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
8 décembre 2009
Selon des paroles rapportées indirectement, Gérald de Palmas aurait souligné que La Réunion « est une île qui vit assez bien avec sa diversité ». Il se trompe cependant quand il prend pour cause de cette diversité, la faiblesse de l’esclavage sur cette île ou le nombre peu important d’esclaves. Sudel Fuma a donné les chiffres, ils sont là, indéniables. L’esclavage ne fut pas moins brutal ou moins violent à La Réunion qu’ailleurs. Aujourd’hui Gérald de Palmas reconnaît s’être trompé et c’est tout à son honneur. Tant d’autres se trompent et ne s’excusent jamais !
Si cette société de l’océan Indien qui a vu, au cours de son histoire, arriver en grand nombre des femmes et des hommes de six mondes distincts — Afrique, Europe, Chine, Gujerat, Tamil Nadu et îles de l’océan Indien (Madagascar, Comores…) —, et en nombre moindre d’autres pays, peut aujourd’hui être fière de son intraculturalité, de son métissage, de sa tolérance, ce n’est pas parce que l’esclavage y fut plus doux, mais parce que toutes ces cultures ont su se rencontrer et échanger malgré l’esclavage et le colonialisme. C’est la capacité de rencontre des habitants de ces six mondes, dans un même espace, qui a entraîné la richesse culturelle et cultuelle de notre société contemporaine.
La méconnaissance de Gérald de Palmas sur ce sujet n’est malheureusement pas une exception. On a fait croire que l’esclavage colonial à Bourbon était moindre qu’aux Antilles, ce qui est absurde. Il n’y a pas de hiérarchie à établir dans la souffrance, l’exil, la perte de la langue et de la culture. Les punitions étaient les mêmes, la privation de liberté était la même. On a fait croire que le métissage était arrivé comme par hasard. Mais cette originalité est exceptionnelle ! L’exceptionnel est que ces femmes et ces hommes ont survécu à la cale des bateaux et aux champs de canne et ont pu nous transmettre des valeurs, des sons, des paroles, des rites, des pratiques, des savoirs. Ils ont aussi inscrit leurs noms sur notre île nous laissant ainsi une trace forte de leur présence. Leurs vies, comme celle des engagés, des petits colons (pti blan), des ouvriers d’usine, des travailleurs agricoles, des femmes lavandières, domestiques, cuisinières, mères de famille, ont tissé la trame de notre culture et de notre société.
L’histoire de la traite coloniale et de l’esclavage dans l’île est encore trop peu racontée. Les apports des esclaves et des marrons, leurs créations, sont encore trop peu valorisés. Or, sans ces ancêtres, aucun de nous ne pourrait se dire « Réunionnais ». Le travail des chercheurs, des associations, des collectivités depuis des années n’a pas encore réussi à faire entièrement accepter que l’esclavage fut un crime commis sur cette île. On cherche toujours à le banaliser.
C’est justement cette histoire que se propose de raconter la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise, parmi d’autres : l’histoire de l’esclavage, mais aussi celle du voyage des premiers navigateurs arabes dans l’océan Indien, de l’arrivée des premiers colons européens… Par le biais d’une exposition pédagogique, mais encore par des initiatives et des actes concrets (l’inscription du maloya au Patrimoine mondial de l’humanité et l’inauguration d’un monument à tous les ancêtres morts sans sépulture le 31 octobre dernier en sont des exemples), la MCUR veut raconter à tous comment s’est créée la société d’aujourd’hui, comment elle s’est construite, comment ses habitants ont appris à construire un vivre-ensemble. Elle veut aussi faire partager un souci commun : préserver cette création contre tous les révisionnismes et contre toutes les tentations de repli identitaire.
Françoise Vergès et Carpanin Marimoutou
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Messages
13 décembre 2009, 09:08, par lim
OK. L’Histoire, c’est vital de se l’approprier. OK, un peuple sans Histoire est un peuple sans racine, ne pouvant donc pas tenir debout.
Est-il vital de choisir entre d’une part s’approprier le passé, et d’autre part construire un avenir à taille humaine, basé sur la devise de notre République "LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE", où la politique de l’autruche, la politique de l’inertie sociale n’ont plus cours.
"I have a dream".