La mémoire qui flanche

15 mai 2012

La lecture de la pub pour le RISOFE de SAKIFO m’amène à rafraîchir la mémoire collective.
En effet, il est écrit que « le maloya a été relancé dans les années 70 par les mouvements indépendantistes... Danyel Waro est l’un des principaux acteurs de cette renaissance... il a su avec talent permettre au maloya de retrouver son sens originel... ».
Petit rappel, le maloya n’avait pas la cote pendant les années Debré. C’est le Parti communiste réunionnais, secondé par des militants culturels comme le regretté Père Christian Fontaine, des chanteurs de maloya comme Firmin Viry, Daniel et Gaston Hoarau pour le Sud, qui a sorti cette musique traditionnelle de ce qu’on appelle "le fé noir".
Je me souviens des meetings communistes au Tampon, animés par la troupe de Daniel et Gaston, fils d’un admirable militant de Trois-Mares, Georges Hoarau dit Ti Georges. En août 1976, le PCR sortait deux microsillons intitulés "Peuple du Maloya" à l’occasion de son 4ème Congrès au Port. Le mouvement était irréversible et les groupes musicaux de maloya se sont multipliés. A partir de 1981, avec la victoire de François Mitterrand, le maloya n’a plus été interdit d’antenne.
Et c’est SAKIFODRE ne pas oublier.

Marie-Hélène Berne

Maloya

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Messages

  • Merci à Marie-Hélène Berne.
    Ce rappel est bien nécessaire car, en ces temps de mémoire bafouée et d’ambitions aveuglées, il est bon que, de temps à autre, les mémoires soient revigorées.
    Ne laisser à personne le droit de réécrire notre histoire, surtout pas aux négociants en "culture".


Témoignages - 80e année


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