La nécessaire syndicalisation du monde agricole

14 février 2008

À chaque début de “la saison de coup’ cannes”, on voit les planteurs et les usiniers s’affronter sur le prix de la tonne de cannes, et sur la qualité du sucre produit.
Sans entrer dans les détails techniques, ce qui retient l’attention, c’est le manque d’organisation du monde agricole.
Schématiquement, on a d’un côté les planteurs, et de l’autre, les usiniers.
Ces derniers sont très bien organisés. Aux moments des négociations, ils se présentent unis, et parlent tous d’une même voix, alors que dans le camp des planteurs, il y a une vraie cacophonie. Il est alors facile pour l’usinier de mener les négociations à sa guise.
Ce qu’il faudrait, c’est regrouper tous les planteurs. De cette façon, les planteurs pourraient eux aussi parler d’une seule et même voix.
De même, on pourrait arriver à une inversion du système. Les usiniers ne peuvent travailler sans les cannes. Or les planteurs possèdent la valeur canne.
Se mettre à une table des négociations, en faisant en sorte que ce soit les planteurs qui dictent la règle du jeu, voila ce qu’il faudrait faire.
L’usinier est le seul qui fasse encore une grosse marge bénéficiaire.
L’objectif est de lui faire partager la manne financière avec les autres entités du monde agricole.
Et on arrivera à une inversion du système lorsque les planteurs, grâce à leur syndicat, deviendront des usiniers à leur tour.
Mutualiser les moyens de production pour pouvoir exploser le système.
Si les usiniers ne veulent pas partager les profits, il faut que les planteurs aillent les prendre à la source.
Devenir producteur et manufacturier, et réorganiser tout le monde syndical,
voilà un rêve qui n’est pas utopique ; et qui put devenir réalité, pour que les planteurs se mettent d’accord.

Bertrand Bertil

Filière canne-sucre-alcools-énergie

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