
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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4 septembre 2004
De retour du salon insulaire d’Ouessant, je suis informé des propos diffamatoires tenus dans la presse locale par Boris Gamaleya et Christian Vittori à l’encontre des Éditions Grand Océan et de l’un de ses auteurs Nicolas Gerodou. Cette polémique a surgi à l’occasion de la publication par les éditions Azalées du poème “L’arche d’Orphée”.
Christian Vittori a éprouvé le besoin de m’interpeller au travers de ma qualité professionnelle de psychiatre : j’indiquerais donc en premier lieu et à ce titre que Nicolas Gerodou n’a jamais été l’un de mes clients et que ce type d’assertion mensongère relève de la justice. J’ajouterais aussi que l’incohérence psychique, les positions perverses et la malveillance persécutoire dont ont témoigné ces diffamations relèvent, elles, par contre d’une cure thérapeutique libre ou par injonction...
Je suis quelque peu attristé d’un tel débat. Je suis encore dans l’espace du Grand large celte qui anime le salon d’Ouessant. Ce dernier demeure pour moi un exemple : une petite île de 800 habitants rassemble là depuis six années maintenant au mois d’août éditeurs et auteurs venus des îles du Monde entier, de l’Irlande à La Corse, d’Haïti, invité d’honneur cette année, à Tahiti.
Les habitants de Lampaul et de toute l’île participent bénévolement à l’organisation de ce salon qu’ont inauguré cette année le vice-président du Conseil régional de Bretagne, une préfète, un amiral, le ministre des Affaires culturelles de la Polynésie française, entre autres et cela sans protocole, à la bonne franquette au son des cornemuses et des chants des enfants venus des Marquises (un échange entre établissements scolaires du primaire a déjà eu lieu, il y a trois ans avec Mafate). Il est vrai que la préfète comme l’amiral sont des ouessantins d’origine et que bon nombre d’habitants de l’île sont des anciens marins... En contraste, que le monde culturel réunionnais officiel semble mesquin, petit, intéressé et sans générosité, alors qu’il dispose de moyens financiers sans commune mesure avec ceux de la petite île du Ponant. Seraient-ce les qualités humaines, la volonté et l’imagination qui feraient défaut ? Grand Océan aura eu l’honneur d’y représenter en tout cas, depuis six ans, et avec fidélité, l’océan Indien.
Je suis d’autant plus attristé de ce délétère débat, que lors de conversations là-bas avec mes amis, les éditeurs corses, j’évoquais l’absence de biographie exhaustive de François Vittori, héros du mouvement communiste mondial, inspirateur de la révolution malgache et libérateur de la Corse, grand oncle de Christian Vittori.
Les Éditions Albiana viennent en effet de sortir un ouvrage émouvant consacré à Jean Nicoli, un héros de la résistance corse, décapité par les italiens en 1943. Francis Arzalier, auteur de cet ouvrage évoque d’ailleurs François Vittori, de même qu’il lui consacre une étude dans les actes d’un colloque sur l’insurrection malgache de 1947 paru récemment aux Éditions Le temps des cerises. Il y aura donc eu un Grand Vittori et malheureusement...
Je tiens ici à rappeler la stricte réalité des faits afin d’éclairer cette polémique.
En 2001, le Conseil général proposait à Grand Océan d’éditer le poème de B. Gamaleya qui avait été couronné par le Prix de l’océan Indien. Nous avons accepté cette proposition, d’autant plus que nous avions contacté auparavant l’auteur, en vue de la publication de ses œuvres collectives dans notre collection “La Roche Écrite” qui demeure à ce jour la publication la plus exhaustive de la poésie actuelle dans l’océan Indien.
Le Conseil général nous accordait alors, comme chaque année, une subvention légèrement inférieure à 10.000 euros. Cette somme devait soutenir quatre manifestations ou édition d’ouvrages, dont entre autres, le prix du Grand Océan 2001 et la manifestation consacrée aux “Chansons madécasses” d’Évariste de Parny qui associait concert, spectacle, exposition de peinture, colloque universitaire et réalisation d’un ouvrage. Le montant destiné à la fabrication de “l’Arche” n’excèdait pas 2.000 euros, c’est dire qu’elle était somme toute, modique... Je me suis mis alors mis au travail, en accord avec l’auteur. À noter une particularité : Gamaleya ne m’a jamais confié un tirage intégral de son poème mais seulement des fragments par mel. C’est dire le climat singulier de méfiance qui inaugurait l’entreprise. Celle-ci s’est avérée de plus en plus difficile. En effet, non seulement l’auteur remaniait son texte en permanence en compliquant le travail de l’imprimeur, mais il décidait d’y adjoindre un portfolio d’illustrations familiales en couleur : ces deux facteurs, il va sans dire, augmentaient le coût d’un ouvrage déjà fort de plus de 260 pages. La subvention du Conseil général n’y suffisait visiblement pas et nous sommes bien placés pour savoir que la poésie est un produit peu commercial par excellence.
L’ouvrage devait sortir à la fin de l’année. Pour toutes ces raisons, nous informions l’auteur que nous étions obligés de différer la parution de l’ouvrage, quatre mois plus tard, en mars, afin d’instruire un dossier d’aide à l’édition auprès du ministère de la Culture [Centre national du livre (CNL)]. Ce retard était compensé par des propositions pour le moins avantageuses pour l’auteur : invitation au salon du livre de Paris en mars 2002, organisation d’un colloque Gamaleya dans le courant de la même année, invitation de l’auteur à Madagascar avec mise en scène de “Vali pour une Reine morte” par une troupe malgache. Ces projets sont parfaitement identifiables par le dossier présenté pour 2002 aux assemblées régionales.
Cependant, d’une manière aussi déplaisante qu’irrationnelle, Boris Gamaleya se déclarait outré du retard de la parution et supportant mal qu’un dossier soit déposé au CNL (il aurait selon ses dires d’alors essuyé un refus pour un recueil antérieur) rompait brutalement avec Grand Océan d’une manière quasi unilatérale. J’en avisais immédiatement d’ailleurs le Conseil général.
Pour la petite histoire, “l’Arche” a bénéficié au final, grâce à l’aide de la DRAC, d’une subvention du CNL, tant abhorré par l’auteur... De plus, le "comte Orphée" se complaisait un peu plus tard à des propos diffamatoires dans une interview publiée dans “le JIR” où il me qualifiait successivement de démon et de forban et énonçait des propos aussi inexacts que malveillants : ces propos auraient pu justifier une action en justice que je n’ai, pour l’instant, pas déclenchée.
Psychiatre d’exercice, je suis indulgent par obligation professionnelle à toutes les aberrations discursives produites par le transfert et mon éthique religieuse me conduit aussi, selon l’Évangile à "aimer ceux qui nous haïssent...".
Cette mise au point m’incite d’ailleurs à élever le débat un peu plus haut. Les pères de l’Église ont décrit avec finesse en termes théologiques, les dysfonctionnements de l’homme psychique et ce qui l’empêche ou fait obstacle à son accès à son humanité spirituelle : l’un de ses obstacles ou péché, le premier d’entre eux, est la philautie, soit l’amour excessif de soi-même. Cette déformation et ses effets de fatuité, de vanité, d’enflure ou de mégalomanie passionnelle, obscurcissent souvent la Lumière rayonnant des lettres et de la Poésie et bien des auteurs, pourtant talentueux, en sont victimes.
Je crois avoir confié, au temps de ce travail, à Boris Gamaleya, les œuvres du Starets Silouane, l’un des plus grands Saints de l’Église orthodoxe russe du 20ème siècle. Je l’inciterais volontiers à le lire et le méditer : Le Starets y répète incessamment que l’humilité est la porte de la grâce... Quant à Christian Vittori, qu’il repense à l’exemple de son grand oncle et s’en inspire enfin...
Jean-François Reverzy,
Éditions Grand Océan
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