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À propos de l’anniversaire de la mort de Gandhi, le 30 janvier
4 février 2003
Le Mahatma Gandhi (Mahatma veut dire "grande âme", "saint") est mort le 30 janvier 1948, il y a cinquante-cinq ans. Cinquante-cinq ans ! …et le monde ne l’a pas oublié, tellement son héritage est riche et bouleversant.
Son assassin est un fanatique hindou, qui a voulu venger ses frères qu’il estimait persécutés. D’après lui, Gandhi avait poussé trop loin les concessions aux musulmans et mettait en danger la civilisation authentiquement hindoue. Pour Gandhi, c’était dans la logique de toute sa vie donnée, au nom de la tolérance, pour la réconciliation religieuse, et en définitive pour la paix en Inde.
Gandhi était un apôtre de la non-violence et c’est la violence qui l’a tué, à 79 ans (il est né le 2 octobre 1869). C’était un homme d’action. Les forces créatrices de son esprit se fixaient des objectifs précis. Ses adversaires l’ont bien vérifié, qui l’estimaient « diabolique ». Et les fonctionnaires britanniques le redoutaient, se demandant toujours ce qu’il allait pouvoir encore sortir de son "sac à malices".
D’une intelligence remarquable, il savait écouter, mais n’était jamais à bout d’arguments pour désarmer ses contradicteurs. Respectueux de la règle du jeu, comme un génial joueur d’échec, il échafaudait de savantes manœuvres et des combinaisons inattendues qui prenaient l’adversaire au dépourvu.
Son esprit, perpétuellement en éveil, tirait de chaque fait un enseignement - sinon une prévision - et finissait par trouver une issue devant chaque obstacle.
Une opinion de Gandhi restait rarement un simple avis. Elle devenait vite un projet, et souvent - contre toute attente - une réalisation.
Le Mahatma a su tenir compte du régime politique sous lequel il vivait et qu’il a soigneusement étudié. Grâce à ses études en Angleterre, grâce à ses engagements au niveau social et politique en Afrique du Sud et en Inde, il était suffisamment averti de la psychologie anglo-saxonne et indienne pour éviter les faux-pas et pour s’orienter à bon escient. Toujours hanté par le souci du bien de son pays et de son peuple, ce qu’il entreprenait, il le faisait en conscience, préoccupé essentiellement
- de ne nuire à personne,
- d’agir dans la clarté et la sincérité avec un courage exceptionnel
- et toujours le désir de servir de façon totalement désintéressée.
Comme apôtre de la non-violence, Gandhi a trouvé son inspiration dans le "Gîta" et dans "le Nouveau Testament", dont le "Sermon sur la Montagne" en particulier l’a profondément marqué. D’ailleurs, ses sources livresques sont d’origine européenne pour une bonne part : Ruskin, Tolstoï, Annie Besaut. Et l’influence chrétienne sur lui est manifeste. Il a même une admiration sans borne pour le Christ.
C’est une véritable passion pour lui que la chose publique, jusqu’à s’imposer de lourds sacrifices. Sans se détourner du passé de l’Inde, il s’ouvre sur la vie politique de l’Occident. Gandhi est bien de l’Inde, mais il faut le reconnaître, il a subi des influences très complexes que la seule culture indienne ne peut expliquer.
Comment ne pas rappeler, à l’occasion du 55ème anniversaire de sa mort, les instructions pratiques de Gandhi à ses amis :
- discipline intérieure, effort vers le détachement et la purification de soi ;
- attachement à l’authentique (autant la vérité en soi que la vérité en nous) ;
- recherche de ce qui est juste ;
- établissement de rapports sincères et harmonieux entre les humains, à l’exclusion de toute violence ;
- respect de l’être humain.
Pour devenir un végétarien parfait, Gandhi s’inspira beaucoup du livre de Howard Williams, "L’Éthique de l’alimentation", qui essaie de prouver que philosophes et prophètes, ceux d’hier et d’aujourd’hui, de Pythagore à Jésus-Christ, tous étaient végétariens. Sur une promesse faite à sa mère avant de partir en Angleterre d’être végétarien, il s’y appliqua d’une manière ferme et définitive. « Le véritable siège du goût, disait-il, n’est pas dans la langue, mais dans l’esprit ». L’être humain ne mange pas pour son plaisir mais pour vivre.
Gandhi a cru en un dieu suprême et unique qui ne serait le monopole d’aucune religion. Dans sa lutte pour l’indépendance de l’Inde, Gandhi rêvait de conserver une âme à l’Inde, en s’opposant au machinisme. Il voyait la machine devenir un moyen d’exploitation de l’homme par l’homme, au mépris de la dignité humaine.
C’était un prophète à sa manière. Il sentait venir la mondialisation, dans sa méfiance à l’égard du développement industriel moderne. L’être humain serait, à ses yeux, la première victime d’une production débordante, incontrôlable. D’où sa tendance à privilégier le système artisanal.
L’emblème national, le drapeau de l’Inde, composé d’orange, de blanc et de vert, avec l’image du rouet, c’est lui qui l’a proposé et le fit adopter par le Congrès.
Winston Churchill, avec un brin d’ironie et non sans un certain mépris, traitait Gandhi de « petit fakir demi nu ». Mais il s’est très vite rendu compte que le "petit fakir" en question allait faire baisser la tête à la grande et puissante nation anglaise, mettant l’Inde tout entière sur le chemin de l’indépendance, quasiment sans coup férir. Il a fait trembler les puissants de ce monde. Et l’héritage qu’il nous laisse défie le temps. Tout de lui serait à citer.
Pour conclure, retenons cette affirmation : « (…) Je crois que l’on a tort d’attendre des certitudes de ce monde, où tout ce qui n’est dieu (c’est à dire vérité) n’est qu’incertitude. Tout ce qui se montre et survient autour de nous est incertain, éphémère. Mais ce monde phénoménal recèle un être suprême, qui est une certitude. Et l’on connaîtrait la félicité si l’on était capable d’entr’apercevoir cette certitude, et l’ayant aperçue, de s’accrocher à sa suite. La quête de cette vérité est le summum de la vie ».
Dans ce monde où les points de repère se perdent toujours plus, je rejoins l’historien Pierre Meille, qui souhaiterait que tout soit mis en œuvre pour faire connaître « largement la vie et les idées de Gandhi, l’homme de notre temps qui a le plus cru en l’être humain ».
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