
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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6 octobre 2006
Nous avons la chance inouïe de vivre dans une République laïque. Pour cette raison, les citoyens français ont le rare, le très rare privilège de jouir de l’absolue liberté de conscience et de la même absolue liberté d’expression. Jusqu’à quand ? Parce que beaucoup de religieux de tous poils, mais aussi de politiques qui se croient habiles, s’agitent, qui pour faire reconnaître le "blasphème" comme illicite, qui pour faire modifier la loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’État, qui pour introduire la notion de religiosité dans la Constitution, qui pour faire financer par la "res publica" la construction d’édifices religieux, qui pour confondre enseignement public et enseignement privé comme s’il n’y avait pas assez d’abus en ce domaine, etc, etc...
Et l’on voit un professeur de philosophie menacé de mort pour s’en être pris à la religion musulmane, et l’on voit Hani Ramadan (le frère de Tariq) interdit d’enseignement en Suisse par le Conseil Fédéral de Genève - venir enseigner la "charia" dans une école privée de Lyon. Ce personnage n’a-t-il pas déclaré la lapidation des femmes comme licite ? Ne prêche-t-il pas contre les lois de la République ? Comme beaucoup d’affiliés à telle ou telle secte ainsi les "évangélistes américains" qui prêchent à nos portes ?
Chers citoyens, une authentique déréliction serait-elle en marche et proche de l’aboutissement ? J’en ai bien peur, pure clause de style, car pour ce qui me concerne, il ne s’agit nullement de laisser enfermer notre Constitution - qui est l’affaire de chacun d’entre nous - dans les filets d’un dogme religieux quel qu’il soit ! Laïcité oblige ! Dans ce contexte, il convient que nous soyons clairvoyants pour déjouer et s’opposer à toutes manœuvres, de qui que ce soit, dont le but serait d’affaiblir ou de porter atteinte à la laïcité de la République, Laïcité dont beaucoup d’hommes politiques étrangers qui, après l’avoir dénigrée, disent qu’elle est, finalement, un facteur de paix !
Au sujet des atteintes qui se préparent ou qui sont "en marche" contre la laïcité de la République et la loi de 1905, il va falloir être extrêmement vigilants, et il importe que les candidats à l’élection présidentielle se déterminent clairement, sans langue de bois. Le député Rossinot, dans un rapport récent à Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur, dit qu’il lui faut surtout pas modifier la loi de 1905, mais au contraire la préciser, la renforcer. Sera-t-il entendu ? Ne devrons-nous pas y veiller et / ou nous donner les moyens de le faire ?
Alors, lorsque Gilbert Aubry, évêque catholique, "invoque" et mélange hardiment métissage réunionnais, religions, spiritualité, philosophie pour aboutir à la déclaration : "Rendons à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César" et dire qu’il y voit le fondement de la laïcité, il commet une grave erreur. Mais est-ce une erreur ? L’évêque, ce disant, subordonne la laïcité à la reconnaissance d’un dieu ! C’est un habile détournement de sens ou une monumentale bévue.
Encore qu’une bévue est en général attribuée à l’ignorance ou à la maladresse, ce dont je ne taxerai certainement pas cet évêque : c’est plutôt une tentative de dessaisissement de la laïcité de sa réelle signification, c’est une tentative de "prise de possession” de la laïcité.
Mais la laïcité n’appartient à personne l’évêque ! On y adhère, on la vit, on la fait vivre, on la défend, car la laïcité est une identité de notre République. Qui y porte atteinte porte atteinte à la République. Il faut que ce soit clair et que ce soit dit ! Cette tentative de supercherie serait cocasse si elle n’était aussi lourde de sous-entendus !
Ne nous trompons surtout pas, la laïcité ne peut pas être définie par référence, fut-elle littéraire et historique - à un dieu quel qu’il soit, puisque la laïcité, c’est la neutralité totale en matière de croyance de dogme. La laïcité dit que chaque individu, chaque citoyen est libre de croire ou de ne pas croire, et que cette croyance ou non croyance est du domaine privé et ne doit absolument pas être évoquée dans les affaires publiques et surtout pas dans la Constitution ou les affaires de l’État.
Si on vous agresse en raison de vos croyances, je serai des premiers à vous défendre l’évêque, justement en raison de la laïcité de la République et je serai des premiers à stigmatiser (comme je le fais ici) toute atteinte de votre part à cette même laïcité en raison de votre article de presse de ce jour 4 octobre 2006 (Religions... en République !)
On voit bien ici comment les thuriféraires religieux qui ont animé le colloque au Sénat le 28 septembre dernier révèlent, à travers les déclarations de l’un d’entre eux, leur intention habilement présentée, de porter atteinte à l’authentique laïcité de la République pour la subordonner à des dogmes religieux et la dénaturer.
Il y va de notre liberté absolue de conscience et d’expression. Une telle atteinte à nos libertés ne peut être acceptée.
L’évêque souligne la participation à ce colloque d’Alain Bauer, ancien grand maître démissionnaire du Grand Orient de France. Alain Bauer est un citoyen totalement libre de ses actes et ce qu’il fait n’engage que lui seul.
En le citant, l’évêque laisserait-il entendre que la présence d’Alain Bauer est une caution du Grand Orient de France aux travaux de ce colloque ? Ce modus operandi serait abusivement réducteur sinon malhonnête comme toute tentative de "récupération" quelle que soit sa nature et sa forme ! Qui peut y croire ?
Pierre d’Avajan
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