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21 juillet 2010
Souvenons-nous de la déclaration de D. Robert dans “Valeurs actuelles” où il disait qu’une des choses qui le distinguaient de Paul Vergès était que ce dernier disait « mon pays » en parlant de La Réunion alors que lui, Robert, préférait parler d’une « région française ». Nous mesurons une nouvelle fois l’ampleur de l’objectif assimilateur de Robert. Dire « mon pays » en parlant de sa région est assez banal dans l’hexagone. Il faut vraiment être un assimilateur forcené pour même rejeter cette formule !
Les Réunionnais, qui ont donné une majorité de voix au duo Robert/Vergoz, à cette union entre une UMP et un PS totalement assimilateurs, ont sans doute été profondément soulagés. Enfin, ils n’avaient plus à se sentir responsables du présent et du futur (ne parlons pas du passé : ils veulent l’oublier car le passé interroge sur les responsabilités) ! Ils pouvaient de nouveau donner toutes les responsabilités aux représentants du gouvernement sur l’île. Quel soulagement ! Ne plus avoir à penser ! Plus d’efforts à faire ! Tout attendre du bon vouloir de la “métropole”. Lui faire savoir qu’on sera de “bons élèves”, qu’on ne protestera pas, qu’on acceptera toutes ses décisions, qu’on se laissera porter. Plus d’analyse à faire sur les inégalités de traitement ! Sur les discriminations ! L’indifférence aux difficultés de la majorité : “Tant pis pour eux ! Ils n’ont qu’à travailler !”.
On imagine le soulagement lâche de tant de gens. Du professeur d’histoire universitaire révisionniste qui ne semble pas avoir suivi les débats récents dans sa discipline au barde réunionnais, qui se répand sur une pleine page d’un quotidien contre la MCUR (lui aussi ne voulait pas de « la culture entre quatre murs », cet argument stupide employé par D. Robert à la suite d’un haut fonctionnaire de la Culture. Il doit être content !), tous ceux qui souhaitaient enfin vivre de leur rente, ne plus avoir à se battre contre les inégalités, jouir enfin du tout petit espace accordé par les puissants. Peu importe que la culture réunionnaise soit menacée, celle qui leur a permis de s’appeler « Réunionnais ». Ils en gardent juste ce qu’il faut pour faire “vanille et séga”.
Le sentiment de soulagement de cette petite bourgeoisie s’accompagne de désir de revanche, à la hauteur de la peur qu’ils ont éprouvée. Peur devant une réelle prise de responsabilité, devant une prise de risque. On voulait bien porter le sari ou danser le “séga-maloya” (jamais le maloya tout seul !), mais de là à vraiment s’engager dans des programmes de co-développement avec des pays d’Afrique et d’Asie, alors non ! Leur lâcheté est immense. On peut lire dans le courrier des lecteurs un abonné aux insultes contre la culture réunionnaise se réjouir que la culture avec un “k” serait enfin enterrée. Entendons-nous des protestations ? Non.
Tous ces Réunionnais sont fidèles à une tradition locale coloniale et colonisatrice, se voulant “bonne élèves” de la Mère-Patrie. Cette tradition, elle la pousse même plus loin que ce que demande l’État français. Par exemple, le refus de la première abolition de l’esclavage en 1794, le délai de l’application de la deuxième abolition repoussé en raison de la coupe des cannes en 1848, la campagne pour la colonisation brutale et sanglante de Madagascar. Ces Réunionnais se sont distingués à travers l’Histoire par leur attachement morbide et délétère à une France qui n’a jamais existé que dans ses fantasmes. Ils ont été pétainistes (l’un deux a même un boulevard à son nom dans la capitale et cela ne gêne pas…). Ils ont été fraudeurs, ont violé toutes les lois républicaines, les droits civiques. Aujourd’hui, leurs descendants veulent jouir du statut de « Français », mais sans avoir à en payer le prix, c’est-à-dire de contribuer au débat national, à l’intérêt général. D’ailleurs, ils évitent de participer à tout débat national (ils n’auraient sans doute rien à dire). Ils suivent ou ils précèdent toutes les actions les plus réactionnaires ou conservatrices, comme le font les personnes qui veulent à tout prix flatter le maître pour bien se faire voir de lui. Ils ne savent pas que le maître est capricieux, qu’ils ont de moins en moins à lui offrir et qu’ils sont de plus en plus les habitants d’une île sans grand intérêt. Car l’intérêt d’un lieu, ce sont ses habitants qui le lui donnent.
Que lisons-nous dans le dernier rapport de l’OCDE ? Que dans quelques décennies, c’est-à-dire très bientôt, l’axe de la richesse aura basculé. Il se trouve encore un peu sur l’axe Europe-Amérique du Nord. Il suivra bientôt l’axe Brésil-Afrique-Inde-Chine. Regardons une carte : où est La Réunion ? SUR CET AXE. Or, que fait le duo Robert/Vergoz ? Il nous ramène à la “métropole” (même pas la France !). Regardez la page “accueil” de la Région Réunion : elle est vide, comme l’est le programme de D. Robert et de son complice.
Nous, nous disons La Réunion, Notre pays, pour souligner notre désir de responsabilités, de prise de risques, donc de possibilités d’erreurs, mais aussi de rêves, d’espoir, de possibilités. Dans un rapport d’égalité avec les autres régions de la République, mais en tenant compte de notre histoire, de notre culture, de notre environnement régional, des enjeux actuels et à venir.
Collectif La Fournaise
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Messages
21 juillet 2010, 12:14, par Amazone ex-îlée
Constats tristement justes. Il faudrait analyser de désir d’assimilation...cette "classe moyenne" qui vit confortablement, bénéficiant d’un niveau de vie supérieur à celui de leurs homologues hexagonaux à niveau de qualification équivalent et à poste équivalent, dont les enfants font des études supérieures et n’ont souvent pas de difficultés pour s’insérer dans le monde du travail à La Réunion ou ailleurs, est-elle encore en quête de reconnaissance de la part de ce qu’ils appellent pour la plupart la métropole ? ou s’agit-il simplement de conformisme, d’individualisme et d’absence de souci du collectif, d’égard pour "le reste" de la population réunionnaise, et pour le reste du monde d’ailleurs, y compris la France, pas celle des Galeries Lafayette et des stations de ski,mais celle qui connait de graves difficultés économiques et sociales, des inégalités croissantes, de plus en plus de ménages qui n’ont pas les moyens de partir en vacances...
L’absence de réflexion stratégique de la part de la nouvelle majorité aux commandes à la Région est sans doute à cette image. Mais j’ose penser que toute la "classe moyenne" réunionnaise n’est pas totalement enfermée dans sa "bulle" et que les voix qui se font entendre dans les courriers des lecteurs ou sur certains blogs ne sont que le fait d’une minorité qui a envie d’exister...