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4 août 2010
La Réunion est classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO avec ses “Pitons, cirques et remparts”. La notoriété vient de l’extérieur, une reconnaissance de notre cadre de vie comme un trésor unique au monde. Mais la reconnaissance n’a pu se faire que parce que des hommes, ici, ont été amoureux de leur île, la portant dans leur cœur et dans leur chair, cherchant à en avoir une connaissance profonde en articulant l’intuition de la beauté avec diverses approches scientifiques s’épaulant les unes les autres.
La nature brute est inhumaine sans le regard humain qui y décèle l’appel de la transcendance avec la possibilité d’un message universel qui va rapprocher les peuples aux cultures différents, mais si proches par leurs aspirations fondamentales. Ce qui veut dire aussi que cette reconnaissance au Patrimoine mondial de l’UNESCO n’aurait pas été possible sans la “biodiversité humaine” portée par l’île et… porteuse de l’île. Il nous faut remercier des pionniers qui ont cru en La Réunion du point de vue de la qualité de sa nature, de notre “environnement naturel”. Pour la période récente, je pense notamment à Emile Hugot, Charles Armand Barau, Hary Gruchet, Thérésien Cadet, René Robert, Roger Lavergne, Philippe Berne, Christian Guillermet, les générations Picard guides du volcan, toutes les équipes qui ont travaillé sur les dossiers du Parc National nouvelle génération et sur “Pitons, cirques et remparts”… sans oublier Daniel Gonthier qui a porté l’entreprise jusqu’au bout !
Cette reconnaissance au Patrimoine mondial nous place devant une double obligation : préserver et embellir notre environnement naturel, réussir notre “biodiversité humaine” réunionnaise en l’enracinant localement dans son cadre de vie, en lui permettant de se donner les moyens de vivre au quotidien ici, en étant ouverts sur l’océan Indien, et une mondialisation à humaniser. Vaste défi qui nous oblige à sortir de nos peurs, de nos formatages routiniers. Il nous faut le courage de la créativité.
Gardons-nous bien du chauvinisme. Mais dans une certaine fierté de cette reconnaissance au Patrimoine mondial, laissons notre île chanter en nous :
Vitrail tropical
Feuilles d’automne et neige d’hiver
Ne tournent point la tête à nos montagnes
Mais la verte saison des pluies
Et la pluie vierge du ciel bleu
Enfantent la chair et le sang de notre terre
Dans le soleil éclaté d’un vitrail tropical
Au sablier des tableaux sans retour.
Liane-aurore et liane d’argent
Mêlent leurs fils à la trame des saisons
Qui se roulent dans le sucre et le rhum
Meurtries de volcans de cyclones et de sel.
Entre les palmes et les larmes humaines
Miroitent des océans d’arums et d’orchidées
Sous les embruns enivrants d’une aube nouvelle.
Pierrailles de midi, falaises marines
Provence et Bretagne, houle indienne
Où se balancent des jonques chinoises :
Le monde entier navigue dans nos corps !
Et les races froissées sur les plages du temps
Conjuguent l’amour aux branches de chêne fou
Comme les poissons-fleurs des balisiers.
Hurle le vent, danse la grève !
Symphonie des cascades, musique végétale
Eclaboussent d’étoiles d’algues et de lunes
Les visages où perle la sève des forêts.
Dans le livre secret des sentiers et des ravines
Se nichent des trésors qui embrasent la vie
Comme le parfum nocturne d’un tiède jasmin.
Tuituits et titoulits, bengalis et moutardiers
Moineaux gris, zoiseaux bleus, zoiseaux rouges
Sifflent la farandole dans les roseaux.
Leur chant gonfle les voiles du silence
Sur la mâture écorchée de nos longs vaisseaux :
Le pouls de notre île palpite au cœur du monde
Jusqu’aux rivages de l’éternité !
Monseigneur Gilbert Aubry
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Messages
5 août 2010, 04:26, par andrun
Merci Monseigneur Gilbert Aubry, pour votre contribution à la reconnaissance de notre île que vous auriez voulu laisser chanter en nous à travers de votre "Vitrail tropical".
J’espère que notre population considérée, a juste titre, comme “biodiversité humaine” portée par l’île et… porteuse de l’île puisse, comme tous ces tuituits et titoulits, bengalis et moutardiers, zoiseaux bleus, zoiseaux rouges ( malheureusement en voie de disparition, hormis les moineaux gris qui, eux, piaillent), siffler la farandole dans les roseaux.
Seulement si leur chant gonfle les voiles du silence nous amenant vers une société où tout porte à nous taire.
Faut-il, ici, Vivre sans le dire ?