Laissez venir à moi les petits-enfants... tamponnais

7 février 2006

Quelle ne fit ma surprise de lire dans la presse le communiqué de la Commune du Tampon concernant l’accueil des élèves dans les écoles maternelles et élémentaires pendant cette semaine de vacances "chikungunyatées" !
Dans la crise que connaît notre île, concernant l’épidémie de chikungunya, chacun y va de sa proposition ! Monsieur le nouveau maire du Tampon, quant à lui, a innové tout en se faisant grand seigneur : tout d’abord, il a anticipé l’épidémie de chikungunya et il a fait démoustiquer les écoles. Voilà une bonne initiative, mais il faut reconnaître que c’est facile de démoustiquer une ville sans moustiques (ou presque), où l’été est toujours très agréable par rapport aux températures du littoral, ce qui sans doute fait que cette ville est relativement épargnée par le terrible virus. Dans une classe, on appelle ça un premier de la classe ou un fayot.
Puis, dans un élan de générosité, monsieur Robert, qui s’est sûrement assuré des services de son ex-maire, propose aux parents d’accueillir leurs enfants. Rien que ça !!! C’est vrai que monsieur TAK a maintenant beaucoup de temps à tuer et qu’il peut se mettre aux services des élèves et bon gourou qu’il est... se fera un plaisir de passer d’école en école pour raconter à nos chers petits Tamponnais comment mener une carrière politique la plus longue possible. sans se faire piquer !
Cette boutade mise à part, je souhaite rappeler au maire du Tampon que l’école est un lieu d’apprentissage qu’il faut préserver, surtout dans le contexte actuel où les repères se perdent. On ne sait souvent plus qui fait quoi. L’école n’est pas une garderie et les élèves sont des apprenants et non des moutons. En tout cas, si cette proposition municipale était retenue, parents tamponnais, à l’avenir, ne craignez plus les mouvements de grève des enseignants, "vos maires" vous garderont vos enfants et les enseignants pourront défiler tranquillement.

Marie Pierre Hoarau


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