
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
15 février 2011
Depuis des années, je tente de faire le point sur les dernières avancées en matière de bégaiement.
Croyant avoir solutionné de façon acceptable mon problème, voilà que j’apprends, imaginez ma déception, que je ne suis pas un bègue guéri, mais un bègue… masqué. C’est-à-dire quelqu’un qui, pouvant s’exprimer librement, devrait s’attendre à ressentir les douloureuses frustrations de ceux ou celles qui en seraient empêchés en conséquence de leur handicap.
On ne pouvait trouver d’argument plus démobilisateur pour tous les bègues combattifs désireux de se lancer dans la dure et incertaine bataille de la guérison.
Ajoutons à cela que certains praticiens (pas tous, j’espère) conseillent à leurs patients de renoncer à la recherche d’un parler fluide et correct au profit d’une acceptation résolue et défaitiste, mais néanmoins heureuse (disons : béate) de leurs difficultés.
Cette attitude, à mon humble avis négative, se double d’une contradiction qui apparait nettement au travers de la position de ces mêmes praticiens de la parole qui, d’une part, prônent l’acceptation de soi en tant que bègues, et qui, d’autre part, refusent de délivrer une attestation de bégaiement à leurs patients qui en exprimeraient le besoin au prétexte que cela pourrait les marquer socialement, ou, comme il m’a été répondu : les étiqueter.
J’ai très souvent répondu dans mes articles destinés au public que ce refus n’était aucunement justifié, arguant du fait que, étiquetés, nous le sommes déjà, et même depuis longtemps, puisque cela remonte à l’origine de notre bégaiement.
J’ai aussi démontré l’utilité de ce certificat médical, rendu indispensable dans certaines situations telles qu’un oral obligatoire, une demande d’emploi ou la candidature à un poste particulier dans une entreprise.
Cet étiquetage, si controversé, s’est souvent avéré utile, et même salvateur dans de nombreuses situations.
Etant moi-même enseignant bègue, j’ai toujours et indépendamment de ma volonté “étiqueté” mes nouveaux élèves atteints de bégaiement. C’est un réflexe que les bègues connaissent bien ; entre nous, on se reconnait au premier abord.
L’élève une fois repéré, il ne me restait plus qu’à échafauder avec lui une technique d’interrogation qui ne le livrât pas en pâture aux ricanements idiots, mais nerveux et donc compréhensibles de ses camarades.
Il s’agissait tout simplement de lui abandonner l’entière initiative de la réponse sans aucune contrainte extérieure autre que sa propre envie, sa propre capacité et son propre choix du moment opportun pour la donner.
Le non-étiquetage, par contre, s’avère chaque jour de plus en plus dévastateur pour ces milliers d’élèves soufrant de bégaiement (un élève pour trois classes), que des appréciations négatives, rendues publiques à la fin de chaque trimestre et signées par un proviseur responsable, s’acharnent à … déclasser.
François Estève
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Messages
16 février 2011, 02:37, par Haroun
Faire reconnaître ou pas son handicap ? Le combattre ou non ?
Il n’y a pas de réponse unique si ce n’est que la société impose sa norme et oblige l’individu à s’y conformer sous peine d’être pointé du doigt , d’être rejeté voire d’être physiquement pris à parti. Et lorsqu’on joue le jeu il faut quand même redoubler d’effort… Par contre les médecins auxquels vous faites allusion nous font un drôle d’usage du relativisme ; cela démontre une fois de plus le rôle prééminent du corps médical dans la société.
En tout cas, merci pour l’exemple de solidarité "intra-bègues" dont vous témoignez.
Haroun