Di sak na pou di

Le chômage... la précarité... la misère n’excusent pas tout

17 juillet 2006

La voiture de mon épouse a été volée devant son lieu de travail qui n’est autre qu’une clinique privée au Tampon le vendredi 07/07/06. La voiture a été retrouvée complètement brûlée le soir même, chemin Isautier au Tampon. On pourrait dire que c’est un fait divers banal parmi tant d’autres malheureusement, sauf que là c’est une clinique où il y a des malades et des parents qui viennent rendre visite à leur famille, amis ou autres, des fois dans des conditions difficiles.
Cette situation me fait réagir pour plusieurs raisons :
1- Ce n’est pas la première fois que des vols de voitures ont eu lieu devant cette clinique.
2- Visiblement, les auteurs de ces cambriolages ne sont pas des extra-terrestres, ils connaissent bien l’endroit.
3- Quand on construit une entreprise de cette importance et qui a une vocation de service public, notamment de santé, les autorités de la ville en coopération avec l’entreprise doivent garantir une plus grande sécurité pour les malades, les visiteurs et les salariés.
Concernant les voleurs, il n’y a pas d’excuses. Nous vivons dans une société de consommation à outrance, avec des produits de plus en plus chers qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses face à une population qui subit de plein fouet le chômage, dont le pouvoir d’achat se réduit de jour en jour. La solution pour ces personnes n’est pas de voler ou casser les biens des autres qui eux aussi peinent pour finir les fins de mois. La solution c’est la lutte, la résistance contre cette société à dominance ultra-libérale où les riches seront toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres. La Réunion est à un tournant de son histoire avec la fin de la départementalisation et la mise en œuvre de la décentralisation comprenant des transferts de compétences très importants et une réduction des crédits et des subventions européennes.
Face à cette nouvelle situation, il nous faut construire un nouveau projet pour La Réunion. Avec un nouveau contrat social dans ce débat, il y a la place pour tout le monde sans distinction aucune, y compris ceux qui ont volé et brûlé ma voiture.
L’avenir sera ce que nous en ferons.

Max Banon,
Militant politique et associatif, et habitant le Tampon


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