
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
6 juin 2015, par
Au sein du Parti Communiste Réunionnais, on rappelle régulièrement les grandes luttes et les nombreuses actions menées par les Communistes en faveur du développement de notre île. Mais à l’approche d’une échéance électorale majeure, il devient essentiel de se rappeler que ce n’est que grâce à la mobilisation des Réunionnais : des travailleurs, des planteurs, des ouvriers, des jeunes, les chômeurs, de ceux issus des couches populaires, mais aussi de la classe moyenne et des intellectuels, que nous avons pu porter si loin et si fort nos espérances. Pendant des décennies le peuple est resté mobilisé, à travers le PCR, pour défendre les idéaux qu’étaient l’égalité, puis l’équité, et la justice : « nou lé pas plus nou lé pa moin, repect anou ». Comme bon nombre de Camarades, j’étais jeune à l’époque des grandes mobilisations, tout comme eux, j’étais animé et motivé par une cause qui me paraissait juste : travailler sans relâche pour un avenir meilleur pour nos enfants et pour notre pays. Mon engagement politique, je ne la regrette pas, et c’est dans le respect des idées des uns et des autres que je me suis toujours présenté comme un militant de gauche et que je me suis toujours positionné pour l’indépendance de la Réunion, mais à condition que cette indépendance soit préparée et validée par le peuple réunionnais. C’est ainsi que pendant des décennies, le PCR a su rassembler, autours d’un Paul Vergès charismatique, des femmes et des hommes faisant fi de leur clivage, et le PCR a constitué une force politique, pour ne pas dire la première force politique de l’île jusqu’à récemment.
Que reste-t-il du PCR et de ses idéaux aujourd’hui ? Un constat simple : la situation sociale, économique et environnementale de notre territoire s’est continuellement dégradée, et cela même si depuis le début des années 60, des mesures et de moyens colossaux, qui se voulaient structurellement bénéfiques pour la société réunionnaise postcoloniale, ont été mises en œuvre. Si les analyses actuellement portées par la direction du PCR restent toujours d’actualité (les 25 propositions du PCR pour une nouvelle politique à la Réunion ne le démente pas), il nous faut reconnaitre que la grande majorité des dirigeants du Parti se sont peu à peu coupés de la réalité du terrain. Du moins il s’agit là d’un sentiment régulièrement avancé par une partie de la population réunionnaise et un sentiment partagé par de nombreux camarades. Cela est vrai pour le PCR, mais cela l’est aussi pour tous les Partis politiques traditionnels locaux. Cette perception de la population explique en partie les tentatives d’émancipation de certains en quête de stratégie personnelle ou les nombreux changements de nom de Parti en espérant que le peuple puisse oublier leur insuffisance.
En mon sens, si le PCR se retrouve aujourd’hui en déphasage avec les attentes des femmes et des hommes de notre pays, ce n’est pas à cause de l’âge de son leader historique. La longévité politique et la capacité de Paul Vergès à porter des analyses aussi justes et à se faire écouter constituent un plus indéniable pour porter plus haut la voix de la Réunion. Ce qui pose problème, c’est davantage ce sentiment négatif général de la population envers celles et ceux qui sont chargés de les représenter : pour bon nombre de nos compatriotes, les élus sont en déphasage avec les problématiques qui les touchent au quotidien. En ce qui concerne le PCR, il me parait donc essentiel de tenir compte de ce fait : les dirigeants doivent retourner sur le terrain auprès des masses, les comprendre pour pouvoir apporter des solutions qui répondent concrètement à leurs attentes. Le PCR s’est toujours défendu d’être une force politique ancrée dans la population réunionnaise et travaillant pour elle. Les batailles intempestives entre personnes, les coups bas et les stratégies personnelles doivent donc cesser sinon le PCR risque de disparaitre à terme.
Or, nous sommes à un moment de l’histoire de notre pays, où les réponses concrètes à apporter sont difficiles faute d’analyses approfondies. Les 25 propositions ont constitué une première étape, mais il nous faut sortir du cadre : ne plus être des politiciens-gestionnaires mais des politiciens capables de porter des projets de vie et des projets développement économique réalistes et réalisables pour notre île. Les dirigeants et les militants doivent retrouver un état d’esprit combatif et être capable de se rassembler comme cela a été le cas par le passé. Tout projet communiste doit être fondé sur une analyse de terrain et les mesures doivent correspondre aux attentes du peuple pour s’assurer d’une adhésion la plus large possible. Plus que jamais, le PCR doit le plus rapidement être en mesure de promouvoir un partage équitable des richesses entre les différentes couches de la population réunionnaise. A delà d’un programme politique et d’une liste de mesure à réciter, il s’agit de défendre auprès de la population un choix de société, avec une stratégie de développement capable d’assurer la cohésion sociale et de diminuer les formes d’injustice qui rongent notre société et les structures familiales et morales, piliers de la Réunion que nous avons connue et tant aimée.
Daniel Tevanin Singainy
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