
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
2 avril 2005
(page 10)
Quelle politique sportive à Saint-André ?
Lors du Conseil municipal du 30 mars dernier, je suis intervenu en séance pour regretter la disparition brutale de deux grands clubs de football de Saint-André. Loin de moi l’idée d’approuver toute la mauvaise gestion qui a conduit à la liquidation de ces deux associations !
Cependant il est regrettable d’avoir laisser dilapider des millions pendant des années (sans qu’on rende compte de l’utilisation de l’argent public). Aujourd’hui un patrimoine sportif et footbalistique de Saint-André disparaît en laissant pour compte des jeunes sportifs liés aux deux clubs (longtemps dirigés par des proches du maire voire par des conseillers municipaux). Une solution aurait pu être trouvée pour ces jeunes ayant inscrit leurs engagements dans l’âme des Léopards et de Cambuston. Que de générations ont transité par ces clubs ! Que de générations et de talents ont été perdus ! Que de jeunes laissés aujourd’hui à l’abandon !
Notre position sur la question du sport en général, du football réunionnais et saint-andréen en particulier, a toujours été constante ! Depuis toujours, les opposants municipaux que nous sommes plaidons pour un football sain s’appuyant sur la formation et non sur la surenchère. Nous plaidons pour la gestion du monde sportif par les sportifs eux-mêmes de façon à stopper tout clientélisme et confusion dans le rôle de chacun.
Aujourd’hui on nous dit qu’une nouvelle orientation est prise ! C’est tant mieux, mais nous restons sceptiques quant à la concrétisation de cette nouvelle vision du football ! Quelle est la sincérité du Maire dans cette récente volonté de faire avancer les vraies valeurs du sport dans notre commune ? Personne n’est dupe quant aux intentions électoralistes qui persistent toujours !
Nous pensons qu’il est urgent effectivement de rompre à Saint-André avec les méthodes du passé. Le monde sportif doit tendre vers plus de démocratisation et de décentralisation. Il faut pour cela développer le sport de masse, de façon à créer des vocations et à donner la chance à un maximum de jeunes de pratiquer chacun à son niveau, chacun à son rythme. Nous plaidons donc (comme je l’ai fait en séance du conseil municipal) pour le développement du sport inter quartiers. À tous les âges et à tous les niveaux. Dans toutes les disciplines (football, basket-ball, handball...). Il nous faut pour cela une structure adéquate, gérée par les représentants du monde sportif eux-mêmes et conventionnée avec la commune. Un Office municipal du sport prendrait alors toute sa place. L’OMS serait l’émanation du monde sportif et aiderait ainsi à élaborer une politique sportive municipale débouchant sur un contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens. Pour cela il faut une volonté politique forte et une responsabilisation des acteurs ! Sans cela, nous risquerions de rester très superficiels. C’est ce que nous ne retrouvons pas dans les orientations de l’équipe en place. C’est cette culture de la démocratie, du bénévolat et du partenariat et non de la dépendance, d’équité qui fait défaut ! C’est dommage monsieur le maire ! Je tenais à vous le dire.
Éric Fruteau, conseiller municipal
Un “échec” comme on en voudrait plus souvent !
À la suite des négociations dans la fonction publique du 29 mars dernier, la plupart des médias ont fait leurs gros titres sur "l’échec" de ces négociations.
Or s’il y a eu un échec au cours de ces négociations c’est celui du gouvernement qui souhaitait, à tout prix, obtenir un accord des syndicats pour 2005 et 2006.
Ce à quoi, tous les syndicats présents, et c’est à noter, se sont fermement opposés, souhaitant que les négociations portent sur 2005, et uniquement sur 2005 pour l’instant.
Sur quoi les discussions se sont prolongées très tard dans la nuit. Les syndicats n’ayant pas cédé, le gouvernement, en désespoir de cause, a "décidé unilatéralement" d’augmenter les salaires de la fonction publique de 1,8% au total, pour 2005.
Deux remarques :
Premièrement : des échecs comme celui-là, on en redemande ! Au moins une fois par an !
Deuxièmement : vous noterez que ce gouvernement avoue publiquement qu’accorder une augmentation à ses fonctionnaires, égale à l’augmentation des prix, constitue un échec !
Du point de vue du MEDEF, certes ! Mais du point de vue des salariés, ça se discute ! Comme dit notre grand spécialiste hexagonal de la maïeutique allégée.
Guy Deridet
Le tombeau était vide et le Christ était nu
En ce jour de Pâques 2005 où les chrétiens fêtent la résurrection du Christ, il m’a pris la fantaisie de relire la scène dans l’Évangile selon Saint-Jean.
"Tôt le dimanche matin, peut-on y lire, alors qu’il faisait encore nuit, Marie de Magdala se rendit au tombeau." Elle y va seule, laissant dormir ses compagnes qui deux jours plus tôt se trouvaient avec elle au pied de la croix. Elle n’a même pas songé à se faire accompagner de la mère de Jésus.
Que vient-elle faire en cette heure matinale ? Peut-être veut-elle rendre les derniers devoirs au supplicié, selon les rites de la religion juive ? Mais non. Elle sait bien, pour les avoir accompagnés, que Joseph d’Arimathée et Nicodème s’en sont chargés le vendredi précédent. "Ils ont pris le corps de Jésus et l’on enveloppé de bandelettes de lin, en y mettant les huiles parfumées, comme les Juifs ont coutume de le faire quand ils enterrent quelqu’un." Nicodème avait apporté "environ trente kilos (!) d’un mélange de myrrhe et d’aloès". Marie savait aussi que Joseph d’Arimathée avait ensuite "roulé une grosse pierre pour fermer l’entrée du tombeau", et qu’à elle seule, elle n’aurait pas pu la déplacer.
Les raisons qui amènent Marie de Magdala au tombeau sont donc obscures, comme la nuit qui l’enveloppe. Cependant elle arrive au but. Et elle a un choc : "Elle vit que la pierre avait été ôtée de l’entrée du tombeau." Sans jeter un seul regard à l’intérieur du tombeau, elle fait demi-tour, " elle court alors retrouver Simon Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et leur dit : "On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a mis."
Comment pouvait-elle savoir que Jésus n’était plus dans le tombeau ? Elle ne l’a pas vérifié. Et qui peut être ce “nous” qui ne sait pas où l’on a mis le corps ?
Il nous faut dire ici que "le disciple que Jésus aimait" s’appelait Jean, auquel Jean l’évangéliste s’efforce de s’identifier. Imposture de sa part : il a écrit son Évangile 120 ans plus tard ! Quant à Jean le disciple, il se trouvait, lui aussi, au pied de la croix. Et Jésus lui avait confié sa mère ("voici ton fils, mère !" Et l’évangéliste de préciser : "Dès cet instant le disciple la prit chez lui." Quoi ? Ce jeune homme oserait prendre chez lui une femme mariée - rien n’indique que Joseph était mort et encore jeune, Marie devait avoir 42 ou 43 ans. Marie d’après la loi de Moïse, risquait gros : la mort par lapidation.
Mais revenons au dimanche matin. Le soleil s’est sans doute levé. Alertés par Marie de Magdala, Pierre et Jean se précipitent. Arrivés au tombeau, ils constatent qu’il est vide. Ils voient les bandelettes de lin qui avaient enveloppé le corps et le linge qui avait couvert la tête, le tout bien rangé, "le linge enroulé à part".
Où est passée, à ce moment-là, Marie de Magdala ? "Elle se tenait près du tombeau, dehors, et elle pleurait..." Puis "elle se baissa pour regarder dans le tombeau (et) vit deux anges en vêtements blancs assis à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus". Curieusement elle est seule à les voir. Ni Pierre, ni Jean ne les ont aperçus.
Ils ne voient pas non plus Jésus "qui se tenait là" pourtant. Marie, elle, le voit, mais ne le reconnaît pas. Il lui demande pourquoi elle pleure. Elle ne reconnaît pas non plus sa voix, elle le prend pour le jardinier. Finalement il lui dit : Marie ! C’est seulement alors qu’elle a un déclic "et lui dit en hébreu : Rabonnir !" En hébreu ? Notre évangéliste ne sait apparemment pas que, depuis des siècles on ne parle plus hébreu en Palestine, et qu’au demeurant "Rabbouni" est un mot araméen !
Laissons-le à son ignorance et revenons aux deux héros de la scène. Toute sa joie, Marie se précipite vers Jésus pour le serrer dans ses bras. C’est du moins ce que l’on peut déduire des paroles du Christ : "Cesse de te cramponner à moi !" selon la traduction du Monde Nouveau, au plus décemment : "Cesse de me toucher !", selon Osty et Trinquet.
Or il faut savoir que Jésus était nu. Deux jours plus tôt les soldats s’étaient partagé ses vêtements. D’autre part les bandelettes de lin qui avaient ensuite couvert sa nudité étaient restées bien rangées dans le tombeau.
Mais Jésus se dégage de l’étreinte et dit à Marie de Magdala : "Va dire à nos frères que je monte vers mon Père, qui est aussi votre Père, vers mon Dieu qui est aussi votre Dieu." Modestement, et à l’évidence, Jésus ne se prend pas pour Dieu.
Daniel Lallemand
Pour une archéologie réunionnaise
Qu’est-ce que l’archéologie ?
Le professeur Manuel Gutierrez définit la discipline comme : "science qui a développé des méthodes qui lui sont propres, mais elle a utilisé aussi d’autres, empruntées à d’autres disciplines et qui sont indissociables et complémentaires au travail de terrain et de laboratoire..." et il poursuit sur les méthodes préconisées pour respecter, préserver le patrimoine : "il signale la prospection, la fouille, l’enregistrement du matériel récolté et enfin l’analyse des données..." Dans la méthode qu’il partage avec ses pairs, et qui constitue leurs enseignements, il donne un contenu à chaque phase. Ainsi à la prospection, il donne cette acception : "c’est l’acte volontaire de recherche de ce qui est caché, elle permet de localiser des vestiges enfouis, avec ou sans l’aide des moyens de détection électrique, magnétique, électromagnétique, photographique, etc." Une fois les vestiges localisés, l’école d’archéologie conseille d’en dresser l’inventaire et de la cartographier. En tant que professeur, il précise : "que du point de vue archéologique, la prospection vise l’objet dans son contexte global et historique, donc son étude comme témoin..." À la différence d’un chercheur de trésors dont la prospection vise un objet de "valeur" pour un enrichissement, sans une considération pour l’histoire.
C’est pour répondre aux exigences de cette noble science, que l’association GRAHTER (Groupe de Recherches sur l’Archéologie et l’Histoire de la Terre réunionnaise) a tenu dès le départ à s’entourer pour mettre en œuvre ses opérations, d’un certain nombre de responsables scientifiques hautement qualifiés et réputés. L’Archéologie est une science des plus sérieuses, ses méthodes le sont tout autant.
Ces dernières ont acquis leurs lettres de noblesse après plusieurs décennies d’expérimentations. Il serait hors de question quand cela concerne des fouilles archéologiques, de répéter les erreurs des premiers temps, sous prétexte que La Réunion serait isolée de la communauté scientifique. Effectivement, la rigueur scientifique est l’exigence suprême que l’on demande aux apprentis archéologues durant leurs formations universitaires. La nécessité de longues années d’études, suivies d’une longue pratique de terrain doit être le bagage certain de tout bon archéologue. Ce dernier ne pouvant être reconnu par ses pairs qu’à la mesure de sa rigueur méthodologique.
Devant l’urgence que prédisposent les destructions massives de l’aménagement du territoire réunionnais, l’Archéologie devient une nécessité de fait. Cependant, la sauvegarde du patrimoine doit se faire par l’intermédiaire de professionnels dont la valeur est reconnue par l’application des lois concernant les fouilles archéologiques.
C’est dans cette démarche que s’inscrit le GRAHTER la même qui s’applique sur l’ensemble du territoire français, comme elle s’organise dans le monde entier. Toutes les archéologies sont souhaitables dans la mesure où ces dernières sont faites dans le respect des règles de la discipline. Ne pas respecter ces règles, s’exonérer de ces méthodes, c’est nous mettre en porte-à-faux d’obligations qui sont aujourd’hui de Lois.
Le manque de sensibilisation du grand public sur la réalité scientifique de l’archéologie et ses méthodes oblige les maîtres de cette discipline à se battre afin d’effacer l’image "d’aventurier du passé". Loin d’être un doux rêveur, l’archéologue est avant tout un professionnel du patrimoine et doit être respecté en tant que tel.
Dés lors, il est tout à fait normal que l’exigence que s’offre le GRAHTER lors de ses recherches se construise sur de la rigueur, pour toutes les structures ayant pour prétention de faire de l’archéologie. On ne peut demander à un maçon de faire du pain à la place du boulanger et vice-versa.
Il serait des plus souhaitables que dorénavant l’on puisse comprendre que l’archéologie comme toute autre science ne s’improvise pas et que cette dernière appartient à ceux qui l’ont crée : "les archéologues".
Éric Kichenapanaïdou, Diplômé en archéologie
(Ne se considérant pas pour autant comme archéologue)
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