
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
3 septembre 2005
L’incitation à la violence contre les femmes n’est pas tolérable
La presse a relaté dernièrement l’action "commando" de Madame la députée Huguette Bello dans un magasin et cela a suscité de nombreuses réactions. Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on voit une élue du peuple découper au ciseau des tee-shirts neufs sous les yeux du commerçant frappé de stupeur... L’incitation à la violence contre les femmes n’est pas tolérable. Ici à La Réunion, elles ont beaucoup à faire à cause du machisme. La télévision n’a-t-elle pas annoncé il y a quelque temps que nombreux réunionnais préféraient la voiture à la femme. C’est dommage car la sensualité féminine a beaucoup à apporter aux hommes, c’est beaucoup plus enrichissant et harmonieux que les objets qui nous entourent.
Mais revenons à l’action de Madame Bello. Parmi les réactions des lecteurs, nous avons pu lire qu’un slogan comme celui : "violent femmes" influence les esprits et notamment celui des enfants. Une pareille incitation à la violence contre les femmes ne doit pas être tolérée. Il ne faudrait d’ailleurs tolérer aucune incitation à la violence, même pas à la télévision qui est au cœur de toutes les familles. Laisser faire, c’est se déresponsabiliser et la déresponsabilisation est un fléau qui fait courir un grave danger à l’humanité. À ce sujet, il y aurait beaucoup à dire.
Les enfants sont certes les plus influençables et les dirigeants le savent bien. A l’école, la MarseillaIse est obligatoire. Avons-nous réfléchi et sommes-nous conscients de certaines paroles de notre hymne national ? Madame la députée va-t-elle œuvrer pour que les paroles incitant à la haine soient retirées et remplacées par des paroles incitant à la non-violence ?
Nous savons que notre chant national a été écrit dans des circonstances bien précises, mais n’est-il pas temps de se tourner vers l’avenir ? Lorsque, avant un match de sport, on joue la Marseillaise, les sportifs français pour la plupart, restent bouche bée. Par contre, les sportifs de l’équipe adverse chantent leur hymne à pleins poumons. S’est-on demandé pourquoi ?
Dans un monde où l’on supprime bien heureusement les frontières, où les peuples s’unissent de plus en plus, les mots "sang impur" ne deviennent-ils pas haïssables ?
Salutations distinguées.
D. Brémont
Fervent défenseur du respect de la personne humaine
Une nouvelle ambition démocratique est nécessaire !
Si l’organisation politique et sociale d’un pays est déterminante pour la bonne marche de la démocratie et pour son appropriation par les citoyens, quels moyens, quels outils disposent-ils pour alimenter les débats et les réflexions des partis politiques sur la démocratie politique et sociale ?
Au-delà des apparences, n’est-il pas déplorable que la question démocratique soit réduite à ses aspects politiciens, institutionnels, et aux débats formels, techniques, souvent arides qu’elle soulève de surcroît ?
Les citoyens, pour la plupart, se sont-ils toujours refusés à considérer les partis politiques comme des monstres froids qui ne répondent pas toujours à leurs attentes ?
Que font-ils pour que les institutions ne fonctionnent pas comme une mécanique figée, voire bureaucratique ?
Sur le plan des principes, il convient de se demander pourquoi le Parlement, par exemple, ne peut plus exercer suffisamment son contrôle sur les activités du gouvernement. Nous savons, plus ou moins, que les objectifs des questions d’actualité instituées en 1974 étaient louables puisqu’il s’agissait de réaffirmer la place du Parlement comme lieu privilégié du débat politique. Aujourd’hui, le gouvernement prend ses décisions par ordonnance et ne donne plus les mêmes possibilités que la majorité d’interroger les ministres et notamment, le premier d’entre eux. Il paraît donc souhaitable d’obliger le gouvernement à soumettre à la ratification du Parlement les ordonnances qu’il a prises sur la base d’une autorisation législative me semble-t-il. Cela est-il possible sans une autre, voire une nouvelle ambition démocratique ?
Il apparaît donc nécessaire, si nous voulons résolument changer les choses, que le débat citoyen s’ouvre et soit facilité. Ainsi, les citoyens auront la possibilité de faire connaître en amont leurs remarques, leurs objections et leurs propositions. Ils ne seraient plus placés devant des faits accomplis, des arbitrages déjà rendus (pour les élus), des accords déjà conclus. À votre avis, par-delà les âges, un combat citoyen dans ce sens, pour la démocratie, ne devrait-il pas se nourrir d’une telle conviction ? Les Institutions y gagneraient à mon avis d’autant qu’elles régleraient alors l’état de notre société d’une part. D’autre part, ce serait le moyen de formaliser notre participation à la définition d’un projet de société, de transformation sociale que nous appelons tous de nos vœux non ? Nous n’y parviendrons pas si nous manquons singulièrement d’ambition démocratique car, ni une action institutionnelle, ni une inflexion du cours démocratique ne suffiront à combler le manque qui fait défaut. De plus, nous voyons tous que le fonctionnement actuel des institutions ne donne pas une image assez fidèle du degré d’accomplissement de notre démocratie...
Pour ma part, je considère, avec d’autres, beaucoup d’autres, que la contribution citoyenne reste très insuffisante, il en est de même pour le partage des responsabilités à divers échelons territoriaux... et c’est peu dire. Ainsi, on constate bien que la participation, mieux, la place donnée à la participation des citoyens reste de nature à ne pas renforcer la vitalité de la démocratie. Question : Peut-on le déplorer sans mettre en cause la nécessité d’une ambition démocratique ? Cette question m’en inspire une autre : Comment, dans ces conditions, rechercher un équilibre entre la consolidation citoyenne de notre démocratie politique et sociale et les indispensables aménagements qu’elle suppose ? Ici, également, la réponse n’est pas simple à trouver, mais elle pourrait bien venir d’une ambition, d’une nouvelle ambition démocratique ! Il y a donc, forcément, quelque chose à faire dans cette direction de tout à fait envisageable pour instaurer une pratique laissant au plus grand nombre la possibilité de participer, de faire des propositions pour une démocratie parlementaire renforcée, de mettre le citoyen face aux pouvoirs, pour une nouvelle ambition démocratique qui sous-tend le travail de réflexion et de proposition des citoyens. À cet égard, elle vaut aussi bien pour les élus que pour l’ensemble des citoyens.
C’est dans cette voie que ce courrier des lecteurs vous invite, de manière à œuvrer pour que les citoyens deviennent et se sentent plus que jamais partie prenante et intégrante des changements qu’ils attendent.
Quant à la politique, il est à souhaiter qu’elle sera moins déconsidérée et mieux respectée en se faisant plus proche des citoyens.
Samuel Mouen
La principale richesse de La Réunion est sa jeunesse
Le nombre des jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification est inadmissible. C’est le constat d’un échec qui mérite une profonde réflexion.
Les redoublements en lycée professionnel sont nettement plus importants que dans la filière enseignement général et technologique.
Le problème des redoublants de terminale en bac professionnel est récurent et révoltant : le manque de place fait que l’on fabrique l’échec pour nos jeunes.
Un exemple concret : un jeune qui échoue au baccalauréat professionnel a beaucoup de mal à se réinscrire.
Ce jeune, déjà en situation d’échec, est doublement pénalisé et le système le met en condition d’échec définitif en augmentant considérablement les difficultés matérielles et psychologiques de la “seconde chance”.
Ce jeune n’aura pour seule issue que de faire de “I’occupationnel” qui ne correspond pas nécessairement à sa sensibilité et à sa vocation, ce qui le conduira à grossir les rangs des trop nombreux “sans-aucun-droit” de 20 à 26 ans dans l’attente du RMI.
Cette situation est un véritable casse-tête pour les familles, souvent défavorisées qui se sont sacrifiées pour que leurs enfants réussissent dans la vie.
Il s’agit là d’une rupture d’égalité des chances et un obstacle imparable pour le jeune et sa famille devant une possibilité d’insertion professionnelle et sociale.
Cette situation coûtera cher à la collectivité en solutions précaires et inadaptées pour le développement durable de nos jeunes.
Le Rectorat et I’État, en laissant perdurer cet état de fait déplorable pour nos enfants depuis trop longtemps, hypothèquent l’avenir d’une partie de notre jeunesse concernée par la recherche d’une formation diplômante spécialisée pouvant leur offrir un emploi.
Ceci est d’autant plus grave qu’en section professionnelle, il s’agit, pour la plupart, d’enfants issus de milieux défavorisés.
Pour le coup, on peut constater encore une fois que l’ascenseur social est en panne et le réparateur aux abonnés absents.
Paul Fotse Njomgang
Conseiller régional PS
Membre de la Commission Éducation
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