
Développement durable menacé : le sommet de Séville ravive l’espoir et l’unité
6 juillet, parLa conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
6 avril 2005
(page 10)
N’ayez pas peur !
Parmi les mille façons de recevoir l’annonce du décès d’un être humain, il en est deux qui entraînent notre cœur et nos pensées presque naturellement : se souvenir de l’homme, penser à ceux qui l’ont accompagné et aimé.
Tout au long de son pontificat, le Pape aura marqué les cœurs et les esprits. On pouvait ne pas partager sa foi, ses opinions ou ses prises de position, mais on ne pouvait pas ne pas reconnaître la force qui se dégageait de cet homme de foi, de conscience, de valeurs et de principes. Il osait affirmer les principes auxquels il croyait et l’exigence de la foi et de la morale avec courage, au nom de la cohérence du message catholique. D’aucuns ont salué cette fermeté, d’autres l’ont critiquée, mais tous ont reconnu la bonté, la douceur et l’amour que dégageait cet homme, ce Pape, servant Dieu, sa foi et l’humanité. Il appelait à la justice, à la Paix, au dialogue avec une conviction ferme en même temps qu’un regard porté par la douceur. Il a tant parlé de cet amour qui s’apprend et qui s’offre. Nous saluons sa mémoire.
À ceux qui l’ont accompagné, à tous ceux qui l’ont aimé, à tous les Catholiques du monde, nous exprimons nos condoléances sincères et fraternelles. Aujourd’hui, nous les avons vus prier, se recueillir, pleurer. Ils perdent un Père, un Guide, un Pape. Notre communion spirituelle est plus profonde encore. Nous entendons aussi, de l’intérieur même de la foi musulmane, l’écho profond de son enseignement chrétien. Il répétait, au cœur de ces jours symboliques, "N’ayez pas peur !"
Face à vos propres faiblesses et à vos péchés... le pardon est toujours possible. N’ayez pas peur...
Face à l’oppresseur qui vous menace et aimerait vous détruire... la force de la foi est victoire. N’ayez pas peur...
Face à la mort qui vient à vous... la vraie Vie est après la vie... N’ayez pas peur...
Ainsi rappelait-il le sens de tous les messages de Moïse, de Jésus et de Muhammad (que la Paix et la Bénédiction de Dieu soient sur eux)... Avec Dieu, n’ayez pas peur !
N’ayez pas peur, apprenez la force de l’Amour et de l’Espérance... Avant de s’en aller, le Pape a murmuré "Amen", comme nous disons "Amîn", "Ainsi soit-il" parce que c’est vers Dieu qu’est notre retour. Ainsi soit-il, comme le chemin de l’Espérance qui mène à la Paix de Dieu et Marie les larmes de la fin et les sourires du Commencement.
À tous les Catholiques,
Nos pensées chaleureuses
Fraternellement,
Présence musulmane
L’annonciation : c’est un destin terrestre que l’Ange Gabriel prédit à Jésus
Comme chacun sait, et comme son nom l’indique, l’Annonciation commémore l’aumône faite à Marie par l’Ange Gabriel : "N’aie pas peur, Marie, car tu as la faveur de Dieu. Tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils que tu nommeras Jésus. Il sera grand et on l’appellera le Fils du Dieu très haut. Le Seigneur Dieu fera de lui un roi comme le fut David son ancêtre, et il règnera sur le peuple d’Israël pour toujours, son règne n’aura pas de fin".
On le voit, c’est un destin terrestre, temporel, que le messager de Dieu prédit pour Jésus. Ses paroles s’inscrivent dans une longue tradition prophétique. Déjà, à l’époque de David, mille ans plus tôt, Dieu, qui se faisait alors appeler Yahvé, avait dit au roi, par la bouche du prophète Nathan :
"Quand tu auras fait le plein de tes jours et que tu reposeras auprès de tes pères, je ferai surgir après toi un descendant issu de tes reins, j’affermirai sa royauté... Devant moi ta maison sera solide, ta royauté définitive, ton trône à jamais stable".
La promesse de Yahvé ne devait pas se réaliser. Dès la mort de Salomon, le royaume de David se scindait en deux : Israël au Nord, Juda au Sud. Quelques générations plus tard, l’un et l’autre disparaîtront, le premier sous les coups des Assyriens, le second sous ceux des Babyloniens.
Cependant, tout au long des siècles, l’espoir allait se maintenir au sein du peuple hébreu : un jour, un roi de la race de David se lèvera, il chassera les envahisseurs et rétablira le royaume d’Israël. Et les prophètes confortaient cet espoir. Tel Zacharie : "Jubile de toute ton âme, fille de Jérusalem ! voici que ton roi vient à toi. Il est juste, victorieux, humble... Il annoncera la paix à toutes les nations. Son empire s’étendra de la mer, et du Fleuve jusqu’aux confins de la terre." Tel Isaïe : "Vaste sera l’empire, et une paix sans fin pour le trône de David et son royaume."
Et voilà qu’aujourd’hui - nous sommes à la fin du dernier siècle avant l’ère chrétienne - un message de Dieu prononce les mêmes paroles, ravive les mêmes espoirs. Que Marie soit, bouleversée par les perspectives ouvertes à son peuple, éblouie par le fabuleux destin promis à son fils, cela pourrait se concevoir. Ce qui ne se conçoit pas, c’est la fausse naïveté de sa question à Gabriel : "Comment cela sera-t-il possible, puisque je ne connais pas d’homme ?" Ce qui en langage de tous les jours, signifie que Marie n’a alors de relations sexuelles avec aucun homme.
Or Marie est fiancée à Joseph. Chez les Hébreux, les fiançailles constituent l’acte officiel qui engage de façon indissoluble les futurs époux l’un vis-à-vis de l’autre. Le mariage qui suit, n’est que l’occasion de réjouissances. Cela est vrai que les fiançailles entraînent la cohabitation des époux, après, il est vrai, l’accomplissement de quelques formalités, notamment le paiement par le fiancé du mohar, qui est en quelque sorte le prix de l’époux. On peut admettre, avec Matthieu, que lors de la visite de l’ange, Marie et Joseph n’avaient pas encore vécu ensemble. Mais en tant que fiancés, ils n’allaient pas tarder à se “connaître”, de sorte qu’une grossesse était dans l’ordre des choses possibles.
En fait la question de Marie sert, dans le récit, à amener la réponse capitale de Gabriel, qui complète et parachève l’Annonciation : "Le Saint-esprit viendra sur toi, et la puissance du Dieu très haut te couvrira comme d’une ombre".
Une première difficulté surgit ici. Les deux généalogies de Luc et de Matthieu, si divergentes soient-elles, s’accordent sur un point : c’est Joseph qui descend de David, pas Marie. Si donc Jésus est engendré par la puissance du Saint-Esprit, au lieu tout simplement d’être le fils de Joseph, il ne peut plus avoir David pour ancêtre. Et il ne peut plus légitimement régner pour toujours sur le peuple d’Israël.
Deuxième difficulté : à l’époque reculée où l’ange Gabriel est apparu à Marie, l’Église n’existait pas. Personne n’avait donc encore percé le mystère de la Trinité - "un seul Dieu en trois personnes distinctes" ; Dieu le Père était connu, mais le Fils n’était pas né. Quant au Saint-Esprit, personne n’en avait jamais entendu parler, il n’aura l’existence officiellement établie que trois siècles plus tard, par décision du 1er concile de Nicée en 325. Encore faudra-t-il attendre le 1er concile de Constantinople, en 381, pour savoir enfin de qui il procède : du Père et du Fils, comme croyaient le savoir les chrétiens d’Occident. Aujourd’hui encore la querelle perdure et fait obstacle à toutes les tentatives de réconciliation entre catholiques et orthodoxes.
Il est juste toutefois de signaler que l’anachronisme consistant à évoquer le Saint-Esprit dans une scène qui est censée se poser au 1er siècle avant J.C. n’est le fait ni de l’ange Gabriel, ni des évangélistes. Les coupables sont les traducteurs. Ils ont indûment rendu par “esprit” le mot grec “pneuma” des manuscrits primitifs. En “pneuma” - que l’on retrouve dans le français “pneumatique” - voulait dire “souffle”.
Il faut donc rendre hommage aux traducteurs de la Bible, dite Nouvelle traduction, des éditions Bayard, d’avoir ainsi rectifié le message de Gabriel : "Un souffle saint descendra sur toi et la force du très-haut te couvrira d’ombre."
Daniel Lallemand
Référendum : oui ou non ?
Pour un électeur de gauche qui a souffert de la politique menée par Giscard d’Estaing de 1974 à 1981, la réponse est non. Le peuple français lui a déjà dit non en 1981, on doit dire non le 29 mai à l’Europe de Giscard.
Bénédictins, Bénédictines, vous avez été témoins des luttes difficiles menées par la CGTR et le PCR dans les années 70 à 80 pour arracher des avantages sociaux, vous avez été témoin et pour beaucoup acteurs dans ces batailles-là.
Aujourd’hui ce “Raffarindum” vous demande de voter oui, alors qu’avec la complicité d’Ernest Antoine Seillières, il est en train d’organiser la casse sociale est de remettre en cause tous ces acquis arrachés par vous.
Nous, électeurs de gauche, démocrates, progressistes, nous ne pouvons pas être les complices de Raffarin.
Après la France d’en haut, nous ne voulons pas de l’Europe d’en haut.
Amis, camarades, populations de Saint-Benoît le 29 mai dites non à Raffarin.
Pas touche à nos acquis.
Oui à une Europe sociale, non à une Europe de casse sociale.
Voter non, c’est ne pas hypothéquer l’avenir.
Gilbert Ramin, conseiller municipal communiste de Saint-Benoît
Je suis contre ce projet de Constitution
Faire croire que voter non le 19 mai c’est être contre l’Europe est une contre-vérité. Je suis contre ce projet de Constitution tel qu’il nous est présenté. Cela ne veut pas dire que je suis contre l’Europe. Une chose est simple : nous autres travailleurs, quand on voit que le patronat ou le MEDEF jubile, ricane, ironise sur les combats menés par la population, les salariés, les fonctionnaires, il y a de quoi s’inquiéter car une fois ratifié, les difficultés seront devant nous et ce seront nos enfants, nos petits enfants qui subiront les conséquences. Certes on nous dit voter oui... après on verra. Mais on sait très bien qu’il faudra par la suite l’accord unanime des vingt cinq États etc.
Quelle protection sociale dans un marché unique de services ? Les entreprises déjà délocalisent et s’installent dans des pays ou le coût de la main d’œuvre est très bas et que dire si demain on applique le principe du pays d’origine ?
Les agriculteurs en France dans leur grande majorité s’apprêtent à voter NON, alors que penser de nos petits et moyens planteurs à La Réunion ? Ces derniers sont inquiets et ils ont raison, car que représente un RUP comme La Réunion face aux mastodontes que sont le Brésil, l’Australie et certains producteurs de sucre de betterave en Europe ou le coût de la main d’œuvre est moindre ?
Que cherche t-on ? Le nivellement des salaires par le bas ?
Nous sommes en démocratie et de grâce faisons en sorte que cette élection ne soit pas prétexte à des insultes, au dénigrement et surtout ne pas faire peur aux gens. Qu’est ce qu’on ne disait pas à l’époque contre ceux qui prenaient les chemins de traverses ou ceux qui ne tiraient pas dans le même sens que le pouvoir en place.
J’appelle l’ensemble des Bénédictins à voter NON également.
Voter NON le 29 mai sera également un moyen de faire comprendre au gouvernement Raffarin de lâcher du lest car pour moi, le social doit être au cœur de cette campagne.
Claude Najède, conseiller municipal communiste à Saint-Benoît.
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