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7 avril 2005
(page 10)
Une femme sénatrice !
La loi sur la parité dans les élections a eu le mérite de nous révéler des personnages qui seraient restés dans l’ombre et l’anonymat malgré leur conviction et leurs engagements. Ainsi les dernières sénatoriales ont braqué leur lumière sur la frêle madame Anne-Marie Payet. Par la vertu des votes des grands électeurs, elle devenait la première Réunionnaise à siéger dans ce haut lieu, appelé encore "assemblée des sages". L’urne faisait un pied de nez, aux vieux brisquards de la politique. Dans la foulée, des voix se sont élevées pour lui demander sa démission. Ils avaient oublié un vieux proverbe qui dit : "ce que femme veut, Dieu veut". Elle a refusé catégoriquement la mascarade. Elle découvrait par là même que de nombreux Réunionnais la suivaient dans sa démarche. Ils lui confiaient une tâche qui lui seyait, défendre ce qu’elle connaissait bien, tous ces petits qui faisaient son quotidien, quand elle était "maîtresse", toutes ces années données à l’école.
J’ai été en tant que citoyen, destinataire de "son bilan de Parlementaire pour l’année 2004", toutes les pages traduisent une attention et une préoccupation majeure, pour notre Réunion, comment combler ces handicaps qui nous fragilisent ?
Chaque ministre, et ils sont nombreux, a reçu qui un courrier, qui une question écrite ou orale, à chaque fois cela concerne la qualité de notre vie. Elle a des constantes, ainsi des questions sur l’accès à la C.M.U. qui pénalisent nos aînés, le traitement accordé aux handicapés. Ce qui la tracasse, et ce dont elle a appris à comprendre la gravité, c’est le syndrome d’alcoolisation fœtale, son acharnement à cette cause lui vaudra la reconnaissance de ses pairs en intégrant trois de ses amendements à la loi relative à la santé publique. Elle est vigilante aussi, quand il s’agit de développement, d’équilibre entre les territoires, elle a en arrière-pensée sûrement son Cilaos, quand elle défend dans la discussion de la loi sur le développement des technologies de l’information et de la communication, qu’"elle demande de privilégier ces nombreuses régions qui souffrent de leur isolement et de leur éloignement". Elle rappelle que "la fracture numérique ne se résorbe pas facilement". Durant toute cette année, son activité a été sur tous les fronts.
Après Huguette Bello, Anne-Marie Payet, une troisième femme, elle aussi vient de prendre place au Sénat, madame Gélita Hoareau, c’est une victoire pour la démocratie, une avancée pour les femmes de la Réunion. Nous devons en être fiers. Le poète inspiré n’a-t-il pas proclamé : "la femme est l’avenir de l’homme".
Marc Kichenapanaïdou
Personne n’est dupe de votre jeu, M. Vittori
Les vieux disaient autrefois : "les bœufs se font prendre par leurs cornes et les hommes par leur langue". Vous avez cru être fin, M. Vittori, en proposant aux collectivités locales "d’ériger une stèle en hommage à Auguste Lacaussade compte tenu de son désir profond de réconciliation et de fraternité". De toute façon, ce mot n’est pas de vous, mais du docteur Ycard. Mais que cache ce désir profond de réconciliation ? Comme vous êtes silencieux sur le sujet, il faut vous rafraîchir la mémoire.
La société esclavagiste était une société raciste. Auguste Lacaussade a été victime du racisme. En 1825, à l’âge de dix ans, le directeur du collège royal a refusé de l’inscrire parmi ses élèves, tout simplement parce qu’il était le fils d’une esclave affranchie et parce qu’il était illégitime. Son père, un avocat originaire de Bordeaux ne l’a pas reconnu.
Il a été traumatisé par ce refus du directeur du collège royal, mais il a fini par pardonner à tous ceux qui l’ont humilié. En France, il a subi aussi le racisme. Même celui que Vittori présente comme son ex-confrère et condisciple, c’est-à-dire le poète Charles Leconte de Lisle, le surnommait sur son lieu de travail, à la Bibliothèque du Sénat, Makoko - Cocotier - Bamboula, faisant ainsi référence à son origine esclave.
Précisons que cette proposition de stèle relève de l’hypocrisie pure et simple, car vous avez dit vous-même, ce poète n’est pas "un phénix". S’il est nul, il n’a droit à rien.
Au contraire, les collectivités devraient retenir cette idée pour vous-même, et la concrétiser dès votre vivant, car en tant que troisième bourreau d’Auguste Lacaussade, vous méritez vraiment de passer à la postérité.
Son premier bourreau a été le directeur du collège royal en 1825.
Son deuxième bourreau a été la Société des Sciences et Arts, qui en 1856 a applaudi Marius Gontier qui a recommandé à Lacaussade de déchirer la Salazienne dans laquelle il dénonçe le racisme qu’il a subi s’il tient véritablement à revenir dans son île natale pour y mourir. Puisqu’il n’a pas accompli ce geste, il ne pouvait plus être le bienvenu dans son île natale.
Son troisième bourreau, c’est vous en 2005 et votre machine de guerre, l’Académie des Lettres et Arts, puisque vous lui interdisez de reposer à jamais dans son île natale, comme il l’a répété dans toutes les éditions de ses œuvres jusqu’en 1897.
Finalement, en criant fort ce que Serge Ycard a déjà signalé dans un courrier officiel, vous montrez que l’esprit d’exclusion de 1825 a toujours cours en 2005 à La Réunion. Ne croyez surtout pas que les Réunionnais sont dupes !
Alphonsine Laloi, Saint-Denis
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