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Le pavé dans la Mare à Poules d’Eau

Je m’en souviens - c’était hier - en 1946 - avec un incommensurable bonheur, j’entrais en 6ème, au Lycée Leconte de Lisle de Saint-Denis (Île de La Réunion).
Entre autres amis, les jumeaux du grand nationaliste marocain : Abd Elkrim Al Khattabi, en exil, jusqu’en 1947, avec toute sa famille, à Sainte-Clotilde (à quelques encablures de la capitale de ce petit bout de France ancré dans l’océan Indien). Malgré la guerre qui, en Europe, avait tout dévasté, malgré les privations et frustrations de toutes sortes, notamment alimentaires, malgré le manque de fournitures scolaires, malgré tout... nous nous évertuâmes à “faire honneur” à notre famille ; à travailler sérieusement, sous la houlette d’enseignants venus, pour la plupart, de l’Hexagone, à “souquer” ferme.
Aujourd’hui, je lis dans l’hebdomadaire : “l’Express” - n° 2815 - page 18 - dixit : Claudia Schiffer, top modèle de renommée internationale, c’est sûr ! elle est, surtout, grande par la taille..! "j’ai deux enfants, et si je vivais quelque part en Afrique, j’aurais eu une chance sur cinq de mourir avant leurs cinq ans". Quel charabia ! quel chienlit ! conjugaison à revoir à la lumière du jour ! pourquoi pas : “je suis été chanceuse” pendant qu’elle y est ? Hein ! une chance de mourir ? Là-haut ! tu en penses quoi Monsieur Le Grand Architecte de l’univers ? À 70 ans, personnellement, j’ai la chance et l’honneur de vivre ! Le journaliste de “L’Express” qui a retranscrit la “spirituelle” réflexion de cette “éminence grise” (lorsque, en Allemagne ou à La Réunion, la pluie “farine”) aurait pu nous épargner ses insuffisances de Bac plus 9 sur l’échelle de Ritcher académique ! un véritable séisme linguistique !
Alors me diriez-vous, que penser de Carrefour (n°2 mondial de la grande distribution) ? Entendu pendant dix jours sur Europe 1 en mai dernier : "venez fêter avec Carrefour les un an de sa carte de fidélité" ; les un an ...? Voilà sans conteste un authentique Carrefour de bouillons (Maggi) d’inculture.
Marcel (c’est feu mon frangin) avait raison ; il fut pendant son existence un peu “Mazeau” (c’est le nom de l’une de mes relations) sur les bords. Amable ! tu verras qu’un jour tout le monde dira : “la famille sont...! ; il est vrai que la nôtre comprenait neuf membres ! Saperlipopeye ! personne n’y avait encore songé !.
Allez marmaille ! les pieds bien calés dans les étriers, la casquette élégamment vissée sur la caboche, cravachez !. Apprenez le Mandarin, le Japonais, l’Arabe, l’Allemand, le Finnois... les Français ne représentent qu’un petit pour cent des populations de la planète bleue, chère à Tintin...

Amable Técher,
Montpellier (Hérault)

Tout pour Blair !

Notre président, qui trouve encore des ressources pour faire le boute en train, a eu beau se répandre en méchancetés sur les vaches folles et la cuisine britanniques, ce sont les Anglais et M. Blair qui ont emporté le morceau.
Encore une fois nous avions un peu prématurément vendu la peau de l’ours, et c’est peu de dire que cette défaite fut inattendue.
M. Blair a donc gagné sur tous les tableaux. Il a gagné (même si ce fut de peu) ses élections, il dirige l’Europe pour 6 mois, il accueille les plus grands pays du monde pour le G8, dont il sera la vedette incontestée, avec des propositions qui pourraient certes être meilleures, mais ont néanmoins le grand mérite d’exister, et, last but not least, c’est chez lui que seront organisés les J.O de 2012.
And the looser is... Jacques Chirac (one more time). Il ne lui restait plus qu’à se coller, encore une fois, aux Français qui gagnent pour espérer finir son mandat sans trop de douleur et voilà que les Français qui ont failli gagner réalisent, ou vont réaliser, qu’ils ont eu tort de s’afficher avec... le maillon faible.
Une des explications de notre échec est sans doute à chercher dans cette implication totale des politiques dans le sport français. Le patron de la délégation britannique c’est Sebastian Cœ, un athlète prestigieux, pas le maire de Londres et encore moins Tony Blair ! Je n’ai rien contre M. Delanoé, mais en matière sportive, ses compétences sont pour le moins discutables.
Quant à la participation de Chirac, j’incline à penser qu’elle fut pour notre délégation bien plus un boulet qu’un avantage. Et je suis poli !
Pour ce qui est de l’apport de Luc Besson à l’entreprise, son film m’a furieusement rappelé le film “Amélie Poulain”, qui passe pour un chef-d’œuvre aux yeux de beaucoup de Français, alors que c’est un ramassis de poncifs typiquement américains sur la France.
Eh oui ! la vision de la France par Besson et Jeunet, deux réalisateurs au demeurant très “américains”, ça fait pleurer dans les chaumières françaises, et ça attire encore beaucoup de touristes, mais pour les affaires sérieuses, et Dieu sait si les J.O sont une affaire juteuse, nous passons pour des ringards, et ce sont les anglo-saxons qui remportent les marchés !
Entendons-nous bien ; j’aime bien Paris, et mon quartier préféré c’est Montmartre. Mais sans Audrey Toutou ! Je n’aimerais certainement pas vivre dans l’Angleterre de M. Blair, ou aux États-Unis de M. Bush. Mais la prochaine fois que nous partirons en compétition sur un gros business, il faudra éviter de se la jouer Amélie Poulain. Et laisser les politiques aux vestiaires.

Guy Déridet

La CGTR Santé Action Sociale et les problèmes à l’ADPEP

Suite aux différents articles parus dans la presse faisant état de la situation de l’ADPEP et du dysfonctionnement de son Conseil d’administration, la Fédération CGTR Santé Action Sociale tient à faire part de son analyse de cette situation.
Pour la CGTR, les différentes présentations de la situation paraissent réductrices, parcellaires et parfois même partisanes.
Le problème de fond trouve ses racines dans les années antérieures.
Aujourd’hui, les articles relatés dans les différents journaux entraînent le lecteur sur un terrain uniquement d’accusation, de remises en cause sans aucune perspective d’avenir concernant le redressement de la situation.
L’ancien I.P.R. reconverti fin 1986 en foyer d’accueil pour personnes lourdement handicapées se trouve aujourd’hui empêtré dans une impasse financière pour des raisons de laxisme concernant la gestion de certains de ses établissements.
En effet, le Centre de classes de mer de La Saline présente un bilan négatif depuis ces dernières années, malgré les remarques et propositions des différentes instances représentatives du personnel, et au vu des documents de l’expert-comptable montrant la dégradation des exercices et ses mises en garde, le Conseil d’administration de l’époque (1999/2003) a persisté à maintenir une activité déficitaire entraînant l’ensemble des établissements dans la spirale du déficit.
Parallèlement, les malversations révélées par la presse de l’ancien secrétaire (“Quotidien” du 18 mai 2005) condamné pour détournement et abus de biens sociaux, alors que l’Association se trouvait déjà en grosse difficulté, n’ont pas amélioré la situation.
L’Assemblée générale du 5 mai 2004 a permis le renouvellement des membres du C.A. Savaient-ils ce qui les attendait ?

Situation de La Saline :
Une dizaine de salariés en fonction sans activité percevant toujours leur rémunération. Aucun plan de restructuration et aucune convention envisagée.

Le siège :

- Des factures impayées très élevées et des mises en demeure.

- Des locaux inoccupés qu’il faut entretenir.

- Les unités principales des ordinateurs volatilisées.

- Aucun document concernant les personnels et l’activité du Centre.

Centre médico psycho pédagogique et Foyer d’accueil médicalisé :
Ces deux établissements seraient excédentaires, mais les sommes seraient placées en SICAV.
Toutefois, les Comptes Annuels de l’exercice clos le 31 décembre 2004 remis au Comité d’entreprise laissent apparaître un solde négatif de 681.403 euros.
Le centre de vacances d’Hell-Bourg complètement rénové pour des sommes colossales est également en sommeil et commence à se dégrader.

La situation actuelle :
La situation des personnels salariés du Centre classes de mer est réglée. L’activité est aujourd’hui en sommeil.
Au C.M.P.P., la situation semble s’améliorer : le bilan des Comptes Annuels laisse apparaître un solde excédentaire de 38.640 euros.
Concernant le FAM, les problèmes de personnes existants entre le C.A. et la Direction pourrissent le climat et engendrent des disfonctionnements qui dégradent les relations au sein des équipes et pénalisent les usagers.
Sur le terrain, cela se traduit par une division du personnel, ceux qui veulent changer les membres du C.A. et ceux qui voudraient laisser à ce C.A. le temps de régler les problèmes parallèlement aux différentes enquêtes et inspections en cours.

Les principales causes de ces dégradations sont :

- Manipulation de l’information des représentants du personnel et de certains personnels non syndiqués,

- Absence totale de communication entre le C.A. et la Direction, ce qui entraîne des problèmes de fonctionnement,

- Incertitude face à l’avenir devant la menace de fermeture du Foyer ou de son éventuelle reprise par une autre association avec les conséquences que cela comporte,

- Chantage au salaire toutes les fins de mois,

- Non-respect des fiches de postes,

- Pression sur les personnels les plus exposés,

- Dégradation de la santé des salariés (augmentation des congés maladies + de 700 jours sur une période de 9 mois).
Les démarches de la CGTR :
Face à cette situation, la CGTR soucieuse de préserver l’outil de travail et de la qualité de prise en charge des usagers n’est pas restée inactive et a entrepris les démarches suivantes :
Rencontre avec le nouveau C.A.,
Une délégation de la CGTR a été reçue par la DRASS,
Lettre d’information au préfet,
Rencontre demandée au Conseil général.

Projets du nouveau C.A. :
Récemment le C.A. dans un souci d’efficacité lors d’une Assemblée générale s’est étoffée de 9 nouveaux membres pour remplacer les membres démissionnaires. Elle projette :

- D’assainir la situation financière par le biais d’un prêt ou l’étalement des dettes,

- De procéder à l’extension du Foyer d’accueil médicalisé,

- Création d’un C.M.P.P. dans le Sud,

- Création d’un Institut thérapeutique,

- Faire respecter les règles établies par les équipes de Direction.

Dans l’état actuel des choses, la CGTR n’entend pas déclencher des actions à l’issue incertaine, et devant les difficultés qui sont les nôtres aujourd’hui préfère adopter une attitude constructive face aux différents projets.
Toutefois, la CGTR ne donne pas de chèque en blanc ou de quitus au C.A. actuel et reste vigilante dans la réalisation de ces projets. C’est à ce prix qu’on pourra sauver notre outil de travail.
La CGTR se réserve en fonction de l’évolution, de toute action afin de préserver les intérêts de chacun.

Jean-Michel Saingainy,
secrétaire général de la Fédération CGTR Santé et de l’Action Sociale

Rectificatif

La lettre de Paul Dennemont de Saint-André publiée hier par “Témoignages” a malheureusement été amputée d’un membre de phrase. Il fallait donc lire ainsi le haut de la 2ème colonne :
"Pourrait-on demain concevoir un festival de musiques réunionnaises sans nos artistes locaux ? Ou encore un salon de la gastronomie réunionnaise où des professionnels métros dévoileraient aux Réunionnais les recettes d’un bon rougail saucisses, d’un carri de tangue ou d’un cabri massalé ?"