
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
9 août 2005
(page 10)
Cafres : délinquance, violence et exclusion
Notre société réunionnaise connaît de plus en plus de difficultés et les plus faibles parmi ses citoyens payent le prix le plus fort pour y survivre. Les Cafres en particulier sont les plus touchés par la violence la délinquance, eux dont l’existence est de plus en plus précaire. Privés historiquement de tout passé, ils n’ont pratiquement aucun statut garanti ni reconnu ; pas de repères non plus dans cette société d’abondance dont ils ne sont que les "spectateurs" sans pouvoir en profiter.
Les événements tragiques de ces dernières années voire dernières semaines ne font que révéler un malaise qui ne demande qu’à s’exprimer, même de façon violente. La violence semble être l’un des seuls moyens qui leur reste pour poser leur existence - comme le disait un anthropologue dans le numéro de "géo" de décembre 2003 consacré aux îles Mascareignes. Une violence dirigée contre les leurs les transformant en artisans de leur propre destruction.
Pendant ce temps, quid des autres communautés qui bâtissent châteaux, immeubles, temples, mosquées etc. pour occuper un espace qu’ils veulent s’approprier durablement ? Et là, tous les intégrismes ont le vent en poupe et s’en servent abondamment. Occuper matériellement l’espace à La Réunion, voilà une gageure que les Cafres ne peuvent pas tenir puisqu’ils n’ont bénéficié d’aucune rétribution pour avoir été les artisans de la construction ce pays.
Ils restent ainsi à l’écart de cette société de richesses, dont ils s’agrippent aux rebords avant de risquer d’en dégringoler à tout moment et de "tomber" dans l’exclusion. Les modèles d’éducation proposés par l’école correspondent rarement à leurs profils et les transforment rapidement en marginaux puis en parias d’une société qui ressemble de plus en plus à celle qui a été bâtie sur le système de l’apartheid.
Les hommes politiques et les partis de tous bords se gardent bien de parler du problème, n’ayant eux-mêmes que des projets à court terme pour notre société et espérant tirer le maximum de profit de ce système et comptant sur les voix faciles à acheter. Ils savent d’ailleurs que cette frange de la population constitue un réservoir où ils pourront puiser, le moment venu, pour assurer leur élection, à coups de "piles plates" ou de "bons".
Alors que faire ? Cette communauté désorganisée comparée aux autres qui ont choisi l’élément religieux comme facteur de cohésion, a besoin qu’on lui donne confiance et espoir en l’aidant à s’intégrer socialement et culturellement. Notre culture a servi à enrichir ceux qui avaient les moyens d’en faire un commerce, quand elle n’est pas cantonnée au statut de folklore comme le créole que certains n’ont pas hésité à baptiser de patois sympathique.
Beaucoup - ou plutôt - tout reste à faire : leur apprendre leur histoire, leur redonner leur fierté en leur expliquant la part qu’ils ont dans la construction de la société réunionnaise et surtout qu’ils ont droit gratuitement aux terres que leurs ancêtres ont mises en valeur. Il faudrait leur apprendre la solidarité de sorte qu’ils comprennent que s’entretuer ne sert qu’à faire le jeu de ceux qui sont à l’origine de leur situation et qui en profitent.
Tout ce que les institutions leur reconnaissent, ce sont surtout les qualités de danseur et de chanteur et bien tardivement de sportifs. Les cérémonies du 20 décembre témoignent du peu de valeur qu’on accorde à leur rôle dans la société ; comme si plus de deux cents ans de travail forcé pour faire de La Réunion ce qu’elle est aujourd’hui, ne comptent pas. Cette seule fête officielle de l’abolition de l’esclavage n’est devenue qu’une occasion de plus pour les "commerçants" de tous bords, de s’enrichir un peu plus. Il ne resterait plus qu’à la supprimer pour boucler la boucle !
Soyons vigilants, chers amis ; la société réunionnaise est une société où le Cafre ne pourra survivre que s’il se bat pour avoir le droit d’exister comme citoyen de cette terre et occuper la place qui lui appartient.
Un observateur alerté
Non titulaires : larzan i mank a zot !
Lors de la séance du 5 juillet 2005, le Comité des Finances Locales a approuvé le bilan de répartition de la Dotation Globale de Fonctionnement (recette principale des budgets communaux) pour 2005 ainsi que la régularisation de cette dotation pour 2004.
Ainsi, cette dotation de nos 24 communes progresse de 7,90% par rapport à 2004. La progression démographique de notre département a été mieux prise en compte dans le calcul des quotes-parts, tant pour la Dotation sociale urbaine, la Dotation sociale rurale que pour la Dotation nationale de péréquation. Ces quotes-parts passent ainsi de 33% contre 10% les années précédentes. Cette augmentation fait suite à l’augmentation du F.R.D.E. au profit de la région et des communes lors de la révision de la loi des finances 2004. Si ces mieux sont nettement en deçà des moyens pour clore l’épineux dossier de la titularisation des agents communaux, ces derniers sont en droit d’attendre un réel dégel pour leur fiche de paye.
À ce jour ce sont des décisions unilatérales du maire pour titulariser à dose homéopathique leurs protégé(es). Les protocoles d’accord signés auprès de treize communes depuis 1997 avaient apporté une réelle amélioration des conditions de salaire des agents. Depuis, rares sont les communes dans lesquelles le paritarisme fonctionne pour faire avancer la situation administrative de chacun. De ce fait, certains et les plus mal lotis se retrouvent en dessous du SMIC et se voient refuser toute amélioration de leur situation. Dans quelques communes des C.A.P. non-titulaires ont été créées, dans les autres c’est le “fait du prince”. Pas ou peu de concours voire d’examens professionnels, la situation se dégrade.
Le paradoxe semble aller plus loin dans les communes comme celle du Tampon, Saint-André, Saint-Louis ou Saint-Paul où les missions obligatoires ne sont pas financées mais leur “dignes” représentants se plaisent à parader au petit écran pour leur soutien financier sur des missions facultatives comme la mobilité, la signature des conventions avec d’autres services publics, et ce, en toute complicité avec les autorités de l’État.
La situation des non droits des 11.000 agents communaux n’est de toute évidence liée qu’aux seules finances des collectivités locales. Aux côtés des non titulaires, les maires ont recruté autant de contrats aidés, élargi leur champ d’intervention, les agents communaux doivent s’en convaincre et à nouveau reproduire leur mobilisation de 1997. Le syndicat Interco les invite à s’y préparer.
Le syndicat Interco-CFDT
Talent caché à la Médiathèque de Saint-Pierre
La Médiathèque de Saint-Pierre a pour habitude de nous faire découvrir chaque semaine une pléiade de peintres aux styles et talents divers. Mais rien ne m’a interpellé aussi promptement que l’actuelle exposition : “La renaissance des déchets”, du 29 juillet au 6 août 2005.
(1)
En effet, cette dernière nous révèle une puissance créatrice rarement exprimée. L’expression, tel pourrait être le qualificatif le plus adéquat, pour définir une peinture où la couleur mise en relief, s’exprime en mouvements frénétiques.
Les couleurs choisies reflètent notre environnement naturel et culturel réunionnais. Les formes nous renvoient à des ressentis de l’âme plus vrais que nature. Le peintre a ici pris le risque de se mettre à découvert, de nous offrir du vrai sans aucun détour. Il ne s’agit pas ici d’un “art pompier”, où les prouesses techniques n’ont pour but qu’une pure reproduction visuelle surannée.
Non, l’artiste Dalida Bello s’est permise de donner la parole à la peinture. Ses tableaux communiquent avec le public, ils lui parlent, crient, chantent, nous invitent à voyager à travers des mondes imaginaires dépassant l’entendement. Ainsi nous pouvons y lire nos peurs, nos joies et nos peines.
Pour celles et ceux qui ont apprécié les impressionnistes, les surréalistes, les expressionnistes allemands tels que Münch, ou expressionnistes américains comme Jackson Pollock, ne seront pas déçus du déplacement.
Notre petite île possède en son sein un certain nombre de talents qui restent malheureusement dans la pénombre. Parait-il que "nul n’est prophète en son pays", n’attendons pas que les créateurs de La Réunion disparaissent pour enfin les reconnaître. Il me semble qu’il serait bien tant que les Réunionnaises et les Réunionnais de cette région du monde, prennent conscience et aient confiance en leur inestimable valeur.
Françoise Hoareau,
Saint-Pierre
(1) visible à la médiathèque de 9 heures à 17 heures 45 tous les jours sauf le dimanche. Dalida Bello signale qu’elle exposera ses œuvres du 14 novembre au 16 décembre à la Maison du Volcan. (NDLR)
Alors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
Mézami, dimansh soir dann télé, banna la anparl in mess roganizé laba dann Sin-Bénoi avan la rouvertir la koupe kann dan lèst. A s’ki paré lété (…)
Dans son nouveau rapport annuel sur la conjoncture financière des collectivités territoriales, les analyses de la Cour des comptes sur les (…)
Médam zé méssyé, la sossyété, mi panss zot i koné la doulèr tonm dann in ni fourmi, sirtou fourmi k’i morde,kalité fourmi i pike aou in landroi é (…)
Les dirigeants du groupe des BRICS ont condamné les attaques contre l’Iran, Gaza et le Cachemire lors de leur sommet le 6 juillet, présentant le (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)