
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
10 mai 2004
Vous avez dit courage ?
Dans un contexte politique post-électoral qui voit un ex-nouveau gouvernement découvrir les vertus de la concertation et l’existence d’une population inquiète et en souffrance qu’il a orgueilleusement ignorée des mois durant, un article de presse daté du 24 avril dernier relatif à la Chambre régionale des comptes est malheureusement passé inaperçu et c’est bien dommage...
Le président de cette noble institution pose ni plus ni moins la question de la créolisation de l’encadrement. Sujet tabou s’il en est, politiquement incorrect et donc stratégiquement évité par tous nos décideurs et autres grands responsables politiques locaux.
Saluons donc le courage de M. Mottes qui, en déplorant qu’aucun de ses dix cadres A n’est d’origine réunionnaise ou issu du système éducatif local, met le doigt sur une situation qui perdure sans émoi, s’aggrave même dans une banale indifférence, constituant ce que d’aucuns interprètent en “misouk” comme une nouvelle forme de colonisation.
Il est de la responsabilité de nos décideurs de se saisir des pistes de réflexion de ce fonctionnaire et de doter notre île des moyens nécessaires lui permettant de former nos jeunes aux exigences de la haute administration.
Il s’agit pour eux de repérer les niches de postes d’encadrement supérieur et d’emplois administratifs possibles à moyen et à long termes et d’y préparer des autochtones.
Il s’agit également de prévenir les dérives qui voient trop souvent les mécanismes mis en place ici, dans l’enfance inadaptée, la santé, le social, la formation professionnelle, l’enseignement, les services publics et parapublics notamment, investis largement par des gens de passage ou autres aventuriers des temps modernes, souvent à la recherche d’exotisme et d’avantages de toutes sortes.
Il s’agit également d’identifier les raisons qui empêchent nombre de fonctionnaires locaux d’un certain âge, méritants, formés, prêts à l’exercice de hautes responsabilités, d’oser la promotion interne synonyme de mobilité obligatoire.
Pendant ce temps, les extrémismes pointent le bout de leur nez, la colère gronde et les dérapages verbaux sont légion, comme en témoigne, lors des dernières élections, la mise en cause publique et maladroite de candidats prétendument non natifs de l’île de la liste de l’Alliance par ses principaux adversaires appartenant paradoxalement à des partis nationaux.
Nous ne pouvons plus faire l’économie d’un projet de société qui prenne en compte ce problème. Non pas pour diviser, mais pour donner du sens, redonner de l’espoir et des perspectives.
L’heure n’est pas à l’exclusion de qui que ce soit mais à l’intégration des exclus de l’intérieur, ces spectateurs du développement, formés mais qui regardent désabusés passer un train dont la feuille de route leur est de plus en plus étrangère.
Un seul parti politique a osé, au-delà des joutes électorales, le slogan “Donn Créol responsabilité”.
Mis à part le côté accrocheur de la formule, PSR (Priorité Socialiste Réunion) s’est voulu volontariste sur cette délicate problématique, rompant - comme le président de la Chambre régionale des comptes - avec le manque de courage politique ambiant et la langue de bois.
Il est temps pour chaque responsable sur cette île d’arriver à la même prise de conscience, de faire son constat et ses propositions, de contribuer et de participer à une refondation voire à une réhabilitation des hommes que notre société appelle de ses vœux.
Il est impérieux de combattre intelligemment la violence qui s’insinue, d’éviter que l’ostracisme et la xénophobie ne deviennent les seules réponses possibles à l’indifférence et à la lâcheté de nos décideurs économiques, éducatifs, sociaux et politiques actuels.
Est-il urgent d’attendre ? Est-il responsable et courageux de se taire ?
Nous ne le pensons pas.
Daniel Cadet,
Éric Delorme
(membres du Bureau de PSR)
L’arzent i manque à nou ?... Foutor va !
Surprenantes tout de même ces “questions d’argent” que l’on découvre en lisant la presse.
La semaine dernière, un comptable a détourné 750.000 euros sans que personne ne se soit aperçu de rien pendant... huit ans !
750.000 euros, c’est tout de même 5 millions de francs. Même étalé sur huit années, cela fait plus de 600.000 francs par an ! Le prix d’une bonne maison, et même meublée !
Et pendant ce temps, personne ne s’en est aperçu ? On retire 20 euros sur l’indemnisation d’un “recalculé”, il s’en aperçoit tout de suite. Et là... il faut huit ans ! Pour un trou de 5 millions de francs !
Comment l’avait l’argent don ?
Deuxième cas, dans le bâtiment. Un syndicat de chefs d’entreprises responsables a reconnu publiquement la semaine précédente avoir accepté des dispositions qui allaient coûter aux artisans du bâtiment 70 millions d’euros par an ! Soit 460 millions de francs, près d’un demi milliard ! Cela ne se trouve pas sous la queue d’un chien, comme on dit : c’est l’équivalent du coût du creusement du port en baie de La Possession ! Ou encore l’équivalent du coût de la construction d’une demi-douzaine de collèges !
"Nous n’avons pas pris le temps de regarder", disent aujourd’hui ces responsables pour mieux renier leur engagement.
Comment i baigne dans l’argent don ? Pour n’avoir pas pris "le temps de regarder" un engagement à payer et à faire payer par ses adhérents une telle somme ! Ce qui représente tout de même l’équivalent de six mille SMIC mensuels ! Un “trou” aussi grand et aussi profond que le port en baie de La Possession !
À moins que les chiffres soient faux ou que ceux qui n’ont "pas eu le temps de regarder" ne soient pas aussi responsables que l’on pourrait croire. Dans les deux cas, cela pose de sérieux problèmes pour l’immédiat et pour l’avenir. Dans leurs relations futures avec les donneurs d’ordre, par exemple.
Tout cela conduit à une question simple : quelle est la valeur de l’argent en ce pays Bourbon ? Et puis, l’argent rendrait-il à ce point sourd et aveugle que sans s’en apercevoir, l’on perd ainsi l’équivalent d’une case par an ou que l’on s’engage "sans trop regarder" sur l’équivalent du creusement d’un port ?
D’autant que la presse rapporte régulièrement ce genre d’affaire que l’on "découvre" ici et là, sans que personne, pendant plusieurs années, ne s’aperçoive de rien.
Un constat, en tout cas s’impose : sate nana, nana trop, au point de devenir aveugles et sourds (ce qui fait penser à la chanson de Jacques Brel : "Les choses-là sont comme des machins... plus ça devient gros, plus ça devient..."). Et sate na point na point rien du tout.
Georges-Marie Lépinay
À propos de la guerre d’Indochine et de Georges Boudarel
Réponse à un lecteur du “J.I.R.” pétri de haine et d’ignorance
"Q uand le lieutenant nous envoie au marché, on soulage de son panier de victuailles le premier “nha qué” (paysan en vietnamien) venu, rencontré sur la route. S’il piaille, on lui fout un bon coup de pied dans le ventre. Quand le lieutenant nous envoie à la pêche, on s’assoit bien tranquillement près d’un pêcheur qui lance ses filets et on attend que sa nasse soit pleine. Alors on la lui confisque au nom de la loi. Si le pêcheur a le culot de protester, on le flanque à l’eau".
Voilà ce qu’écrivait, avec la bonne conscience de l’inconscience un sergent en poste au Tonkin au début du 20ème siècle (lettre citée par son fils, l’écrivain Michel Ragon in “Enfances vendéennes”, paru en 1990).
Un demi-siècle plus tard, le 22 décembre 1945, l’éditorial du journal “Combat”, fondé par Albert Camus, stigmatise, sous la plume de Georges Altman "les représailles sauvages que les défenseurs d’un certain ordre colonial exercent envers les hommes du Viet Minh".
Faut-il encore un exemple de ce qu’a été l’oppression coloniale et la guerre d’Indochine ? Le 29 juillet 1949, Jacques Chegaray dénonce dans “Témoignage Chrétien” la torture en Indochine en citant les propos d’un officier français : "La dynamo, c’est bien commode pour l’interrogatoire des prisonniers. Le contact, le pôle positif et le pôle négatif, on tourne, et le prisonnier parle !" L’usage de la torture, pratiqué quotidiennement, est connu et admis ici par tous, ajoute le journaliste.
C’est contre cet ordre là que va s’insurger Georges Boudarel, jeune enseignant français parti exercer son métier à Saïgon en 1948, lorsqu’il rejoint les rangs du Viet Minh deux ans plus tard.
Que l’on n’approuve pas sa démarche est une chose. Autre chose est que l’on déverse sur sa mémoire un tombereau d’injures, comme le fait F. Guiraudou (courrier des lecteurs du “JIR” du 6 mai), en lieu et place d’arguments et en évacuant soigneusement le contexte historique de sa présence aux côtés du Viet Minh dans un camp de prisonniers du corps expéditionnaire. Le tout étant émaillé d’affirmations fantaisistes (70% des prisonniers français ne seraient pas revenus des camps du Viet Minh), et les cadres du Viet Minh étant comparés, pour faire bonne mesure, aux nazis.
La réalité a été pourtant assez terrible pour qu’il ne soit pas besoin de forcer la dose. Dans une thèse qui fait autorité, soutenue à Montpellier en 1985, le colonel Bonnafous donne 51,3% de décédés ou disparus chez les soldats prisonniers du corps expéditionnaire (constitué en 1954 pour les 4/5èmes d’étrangers engagés dans la Légion et de soldats recrutés dans les colonies d’Afrique), soit 8.416 morts ou disparus, dont 2793 Français, sur un total de 16.429 prisonniers.
Car on manquait de tout dans ces camps. La ration hebdomadaire des prisonniers - théoriquement d’un kilo de riz par jour - était le plus souvent de 700 g, et c’était à peu près tout. "Il est probable, écrit le colonel Bonnafous, que si les prisonniers avaient pu disposer de nuoc mam (une saumure de poisson riche en protéines, une des bases de l’alimentation des Vietnamiens), bon nombre d’entre eux ne seraient pas morts en captivité".
Ce même auteur estime à 70 le nombre d’exécutions sommaires de prisonniers dans les camps du Viet Minh. "Pour inacceptables et inhumains qu’ils soient, ces cas ne peuvent permettre d’affirmer que l’élimination physique des prisonniers de guerre était la pratique habituelle", écrit l’historien Alain Ruscio en 1992 dans son ouvrage “La guerre française d’Indochine 1945-1954”, citant le livre de l’ancien député Jacques Beucler (“Quatre années chez les Viets” paru en 1977) : "Quand on me pose la question : Avez-vous été maltraité ? Je réponds : Pas réellement, sauf exceptions. Il serait plus juste de dire que nous n’avons pas été traités du tout. La pénurie, le climat, le cafard, suffisent à détruire les corps les plus robustes et les âmes les mieux trempées".
Chiffre pour chiffre, on peut mettre en regard du nombre de prisonniers de guerre du corps expéditionnaire disparus ou morts, celui des prisonniers du Viet Minh ayant subi le même sort dans les camps de l’armée française : de l’ordre de 9.000, dont "un grand nombre d’exécutions, surtout dans les années 1952 et 1953", d’après un rapport "secret confidentiel" du 11 mars 1955 rédigé par le général Beaufort et cité par le colonel Bonnefous, rapport qui conseillait aux autorités françaises de ne pas trop insister sur ce problème...
Reste enfin la question de la propagande permanente, insidieuse et / ou violente, dans des pratiques que les prisonniers, notamment les officiers français, ont vécu comme une tentative de destruction de leur personnalité, et à laquelle Georges Boudarel a effectivement participé. Mais encore une fois, comment porter un jugement en ignorant le contexte historique ainsi que la formation des soldats et cadres du Viet Minh, pétris tout à la fois de philosophie confucéenne et d’idéologie communiste, l’une et l’autre moralisatrice, avec la croyance, pour la seconde, en l’édification d’un homme nouveau, tout cela dans le bruit, la fureur et la boue d’une guerre coloniale et sur fond de guerre froide ?
Cinquante ans après, on retrouve concentrée sur Georges Boudarel (qui, soit dit en passant, a été acquitté par un tribunal dans un procès de crime contre l’humanité que lui ont intenté d’anciens prisonniers du Viet Minh) cette fureur, cette boue et ces relents haineux de guerre froide qui traversent tout le courrier de F. Guiraudou. Cela montre que ces médiateurs entre l’histoire savante et le citoyen que sont les enseignants d’histoire du secondaire ont encore devant eux une immense tâche quand il s’agit de questions qui, telles les guerres coloniales, ne sont pas encore des “objets froids” comme le disent les historiens.
Jean-François Clopeau,
professeur d’histoire - géographie
au lycée de Bras-Fusil
Le recrutement d’Oussama Ben Laden
Le 30 avril 1978, après deux jours de combats à Kaboul, le Conseil Militaire Révolutionnaire dirigé par Mohammed Taraki annonce avoir pris le pouvoir en Afghanistan. L’ex-Président Daoud et tous les membres de son gouvernement ont été exécutés par le KGB, instigateur du coup d’État.
L’URSS, qui avait mis Daoud au pouvoir en 1973, lui reprochait son “non-alignement” dans une région qu’elle considère comme stratégique depuis l’Empire du Tsar. "Il est vital de nous ouvrir un accès vers l’océan Indien", écrivait déjà Léon Trotski.
En 1979, après un an de répression sanglante, l’URSS élimine à son tour Taraki et envahit le pays, officiellement pour venir en aide au gouvernement afghan. Les USA ripostent en armant massivement les factions afghanes et en soutenant l’appel au Jihad antisoviétique lancé par les mouvements islamistes militants. Pour Ronald Reagan, "il faut aider et renforcer le mouvement religieux islamiste car il est avant tout anti-communiste".
Parmi les enfants chéris de la C.I.A., un certain Oussama Ben Laden...
Une internaute
(source : réseau Voltaire)
Piste cyclable ?
Il paraît que Saint-Paul fait partie du Club des Villes Cyclables. Fort bien. Encore faut-il que la commune entretienne les pistes cyclables de la Ville. Le maire de Saint-Paul et président du Territoire de la côte Ouest (T.C.O.) peut-il faire le nécessaire et assumer ses responsabilités dans ce domaine ? Merci d’avance. Sinon certains l’accuseront de... "ronronner".
S. B.,
Le Port
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
Les technologies de Google Cloud renforceront la plateforme d’Ecobank pour améliorer la banque digitale, le soutien aux petites et moyennes (…)
Le patron des communistes, Fabien Roussel, ne se rendra pas à une réunion de la Gauche sur l’hypothèse d’une candidature commune de gauche en (…)