
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
10 mars 2005
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À Saint-Paul, ça... baigne !
Ces derniers jours sont à marquer d’une pierre blanche. Ils ont en effet permis des découvertes d’une importance sans précédent à La Réunion. Et cela, il faut le noter, de la manière la plus naturelle, sans recours aux traditionnelles missions-boeing, assises et autres grands symposiums. Sans étude également, ni rapports.
Première grande découverte : la pluie.
Oui, la pluie. Certes, pas une pluie aux normes européennes, mais une pluie tout de même. Et qui, de surcroît, peut tomber, tomber et tomber... plusieurs jours durant. "Du jamais vu" comme certains l’ont souligné. Sauf à remonter aux temps antédiluviens (forcément) où, comme en 1948, toute la ville de Saint-Leu était sous les eaux (plus de trois mètres sur la nationale, face à la mairie) ; à Saint-Paul, où dans la rue du Commerce, sur la chaussée royale, et même une partie de la Caverne, les barques étaient le seul moyen de transport possible.
Deuxième grande découverte tout aussi importante que la première : l’eau descend de la montagne vers la mer ! Au contraire des bichiques qui remontent la rivière, de la mer à la montagne où ils se transforment en bouches rondes et cabots. Ce que, soit dit en passant, les pêcheurs et autres “braconniers” ont appris depuis fort longtemps. Sans l’aide des techniciens et autres chercheurs émérites du parc marin, de la DIREN ou autres : autrement, il y a fort à parier que c’est à Mafate qu’ils auraient dressé leurs vouves !
Découlant de ces deux découvertes fondamentales, plusieurs autres qui attestent d’un sens aigu retrouvé de l’observation. Les “cuvettes” d’abord : eh bien oui, il y a sur le littoral des cuvettes : la cuvette de Saint-Paul, juste à l’ombre de l’hôpital psychiatrique, la cuvette de l’Hermitage, celle de La Saline, sans oublier la cuvette de Saint-Leu.
Conséquences de ces découvertes : ces “cuvettes” se remplissent d’eau. Et comme on ne savait pas que les cuvettes étaient faites pour se remplir d’eau, on les a multipliées : là où il n’y en avait pas, on en a créées. À Boucan (sous le pont), à l’Hermitage, La Saline (même à Savannah, Sainte-Suzanne, etc). Du coup, tout le monde patauge et grenouille dedans. Même les voitures qui prennent le chemin de la mer.
L’ignorance dans laquelle nous étions de ces choses n’est pas sans conséquences.
Par exemple, à Saint-Gilles-les-Bains, il y avait bien une bien belle ravine qui, en dessous de la nationale, s’étalait paresseusement de toute sa largeur, formant un beau plan d’eau, avant de se jeter directement du côté de la plage dite des “Roches noires” : barrée la ravine, avec passage obligatoire par le port - artificiel celui là, en dessous duquel se trouvait la vraie plage. Mieux, on a comblé en partie la pauvre ravine, et par-dessus on a mis constructions, béton et bitume.
Plus haut, au dessus de la nationale, il y avait des plantations : cressons, songes, bananiers et un peu plus haut encore bringelles et autres légumineuses. Bétonné et bitumé, là aussi, ne sachant pas que si la terre s’imbibait d’eau, béton et bitume, eux, en facilitaient le glissement... vers le bas.
À Boucan Canot, la ravine allait directement jusque la plage. En dessous du pont que franchissait la nationale, on pouvait même pêcher les mulets qui remontaient et venaient s’installer là. En remontant la ravine, le long de la berge - là, juste en dessous du rond-point, de la grande surface et des bâtiments que l’on voit maintenant - il y avait tout un carreau de tamarins de l’Inde. Plus haut, il y avait les cannes et cela remontait jusqu’à l’Éperon : on ne pouvait pas voir l’eau quand elle descendait puisqu’elle s’enfonçait dans la terre. Alors, on a bétonné, bitumé, asphalté : dans le fond, en haut, à droite, à gauche, toutes les parois de cette région qui fait entonnoir. Partout. Du bon béton et du bon bitume. Ainsi l’eau peut mieux glisser... vers le bas !
À la Saline, à l’Hermitage, il y avait également quelques petites ravines qui descendaient jusqu’au bord de mer. Sur la plage. Bouchées, elles aussi. Dunes de sable blanc à la Saline, forêt de tamarins de l’Inde à Bruniquel, tamarins, carreau de coton et zépinard par en bas s’étalaient depuis le Trou d’eau. La “cuvette” - car il y en avait une, mais on ne le savait pas - se trouvait sous la grande surface que l’on voit en bas de la nationale. Plus loin, carreaux de cannes de l’Hermitage à l’Oeil de Bœuf - qui remontaient vers Saint-Gilles-les-Hauts - et forêt de filaos par en bas...
Comme on n’avait pas encore fait ces découvertes sur la pluie et l’eau qui descend, eh bien, on a construit, bétonné et bitumé partout. Sans retenue. Par dizaines, par centaines, les cases ont été construites en travers des rivières et ravines : ce n’était plus la mer qu’on voulait “embarrer”, mais les ravines ! Et puis, "les études nous ont montré que le débit ne serait pas assez fort pour provoquer ce type d’inondation", comme le dit un responsable !
Le fait donc d’ignorer ces phénomènes liés à la pluie et à l’eau qui descend de la montagne vers la mer n’a pas été sans conséquence. On vient de le vérifier.
Maintenant que ces importantes découvertes ont été faites, on peut raisonnablement penser que les choses vont changer.
Absolument pas. D’abord parce que ceux qui, à l’époque, ont étudié, analysé et décidé tout cela ne sont plus là. Et ceux qui en font le constat aujourd’hui ne seront plus là demain. Ensuite parce que "il ne s’agit pas d’effectuer des travaux qui reviendraient cher aux administrés", comme le dit un responsable, soucieux des sous des citoyens, préoccupation louable par les temps qui courent !
Et puis, il faut le dire également, l’appât du gain et l’égoïsme sont des “vertus” tellement bien partagées qu’il ne faut pas rêver ! Allez faire comprendre à un chef d’entreprise ou à des promoteurs - surtout quand il s’agit d’élus - qu’il ne faut pas vouloir "embarre" la ravine ou construire dans une “cuvette” ! Le particulier n’y échappe pas, parce que, c’est connu, un mètre carré bétonné vaut bien plus qu’un mètre carré de tamarin, de zépinard, de dune de sable blanc et même de cannes ! Non ?
À part ça, mon Dieu, tout baigne. Jusqu’à quand ? C’est là une autre histoire.
Georges-Marie Lépinay
Ce très cher Paul...
Tour Mazagran à Saint-Denis. Je m’y rends assez souvent, au quatrième étage tout d’abord où ma vieille belle-mère réside, entourée du dévouement sans limite d’une de ses filles et de l’affection de tous les siens ; au huitième ensuite. Là vit un vieux militant de la gauche cégétiste française, du temps où il était un agent des Postes à Marseille.
Il a gardé de cette époque l’ambiance des défilés du 1er Mai, celle des meetings et des rencontres syndicales où il s’agissait "de se battre pour que la France soit dotée d’un service public exemplaire", précise-t-il aux “petits” d’aujourd’hui.
La guerre, la résistance, il les a connues et il montre volontiers la décoration que la République lui a décernée pour son engagement patriotique d’antan.
De la Corse, “sa patrie d’origine”, il en parle et en parlerait volontiers pendant des heures et des heures entières, tant cette terre qui a offert au monde Napoléon et Tino Rossi, mais aussi les Siméoni, les Agostini, les Albertini, les Sabiani et tous les autres, ceux des villages haut perchés, d’Ajaccio, de Bastia et de Bonifacio, et qui produit les durs fromages de chèvres, les saucissons d’âne et la coppa à ses yeux les meilleures charcuteries de toute la planète, oui, tant la Corse est tellement présente au fin fond de son âme.
Et lorsque, à la fin des années soixante, il perd son épouse, il ne s’imagine pas que son destin va demain basculer vers une île - une autre île - de l’Océan Indien où une jeune fille n’a encore jamais rencontré l’âme sœur.
J’ai eu le privilège, en octobre 1977, d’unir sa destinée à celle de Thérèse avant que tous deux, quelques temps après, ne s’envolent pour Marseille pour y vivre leur idylle.
Je l’ai revu là-bas... Un jour de 1er Mai, je m’en souviens, c’était sur le vieux port, là où ?... vous savez... une sardine si grosse avait bouché l’entrée... le défilé de la C.G.T., avenue de la Libération, les drapeaux, les mots d’ordre montrés et scandés, jusqu’à la gare Saint-Charles, sous un mistral qui ne pardonne rien à ceux qui, habitants des îles tropicales, omettent gaillardement de se couvrir le cou.
Depuis 1992, avec sa créole d’épouse, il a retrouvé notre île. Et c’est au huitième étage de la Tour mazagran que crèche désormais notre ami Paul Luigi.
Retraite tranquille, avec un regard qui s’attarde sur la vie telle qu’elle se déroule dans sa désormais troisième et (croit-il) dernière Patrie : ainsi passent désormais les journées de celui qui a fait le choix d’être attentif aux luttes que La Réunion mène pour que ses habitants s’en sortent. Le Parti Communiste Réunionnais, sans que j’ai eu besoin de lui en parler, a naturellement sa confiance. “Témoignages” est sa lecture quotidienne et à chacune de mes visites, il s’informe de la santé de celui qu’il appelle lui aussi “le camarade Paul”, en mettant alors dans sa voix quelque chose qui tient de l’affection admirative et de la tonicité militante.
Samedi dernier 5 mars, il ne manqua pas de me glisser qu’il avait lu avec intérêt les pages que "le Journal de l’Ile" avait consacrées au chef historique du Parti Communiste Réunionnais. "À 80 ans, me confie celui qui a fêté ses 90 ans en Novembre dernier, je trouve que le camarade Paul a un bon teint et qu’il est toujours solide dans sa tête." Et d’ouvrir un des tiroirs du petit secrétaire dans lequel il a un coffret de bons cigares. "Tiens, tu remettras cela au camarade Paul", me dit-il en sortant fièrement de leur boîte deux Montecristo n°3, "c’est un petit cadeau d’anniversaire..."
Puis il prit le “Témoignages” du jour, page 14 : "En 1 verticale , j’ignorais que le parapluie, c’était un Tom-pouce..." me demande-t-il, histoire de me dire qu’il lit son journal jusqu’à l’ultime ligne.
Et moi, très cher Paul, tu crois que je savais qu’un Tom-pouce ce n’était pas qu’un nain ?...
R. Lauret
Encouragements à l’U.F.R.
Les 5 et 6 mars, l’Union des femmes réunionnaises (UFR) a tenu son 8ème congrès... À cette occasion, est-il superflu d’adresser à la présidente de l’U.F.R., à son comité directeur et bien évidemment à toutes les femmes réunionnaises des félicitations et des encouragements ? Puisse ce 8ème congrès renforcer la solidarité entre les femmes d’une part, et la lutte contre les injustices, les inégalités, les exclusions et les discriminations qui frappent encore plus les femmes réunionnaises d’autre part.
Avant d’autres organisations à La Réunion, l’Union des femmes réunionnaises a pris conscience de “créer la révolte” des femmes réunionnaises et de contribuer de manière significative, à rechercher le meilleur moyen pour elles, de ne pas seulement être des femmes, mais d’abord et surtout, des êtres humains. À l’occasion de ce 8ème congrès, je formule le vœu que la femme réunionnaise sorte encore plus grandie, déterminée et digne dans la lutte et plus forte et solidaire dans l’engagement associatif, pour ouvrir d’autres chemins souhaitables et possibles. C’est aussi un appel pour une plus forte implication et une bien plus grande représentation des femmes en politique à La Réunion.
Encore une fois, toutes mes félicitations et tous mes encouragements.
Samuel Mouen
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