Le courrier des lecteurs du 10 octobre 2004

9 octobre 2004


La doyenne de Palmiste-Rouge a tiré sa révérence

Louise Turpin, épouse Payet, est décédée mardi à l’âge de 105 ans. Elle avait élevé treize enfants, dont six qu’elle avait recueillis. Elle témoignait de la solidarité entre voisins, notamment lors du cyclone de 1948.

En ce mardi 5 octobre 2004, Madame Louise Turpin, épouse Payet, est décédée à l’âge de 105 ans.
Comment ne pas se souvenir de notre rencontre à Palmiste-Rouge en 1999, le jour de ses 100 ans ?
Elle est née le 9 mars 1899 à Cilaos. Elle fait partie de ces trente-quatre centenaires que nous avons rencontrés tout au long de l’année 1998/1999 pour sortir notre livre “Les Centenaires de l’an 2000 à La Réunion”.
C’est d’ailleurs sa photo, faite par Christian Kichenapanaïdou, qui a été choisie pour illustrer la couverture de notre livre. Chaque année, régulièrement, le jour de son anniversaire, depuis qu’elle est à la retraite, elle faisait le voyage jusqu’à la Rivière-des-Pluies pour se recueillir et prier la Vierge Noire.

À 15 ans, elle est responsable de famille

Elle a élevé treize enfants dont sept qu’elle mis au monde et six qu’elle a recueillis. Elle est la fille de François Turpin et de Louise Émilie Payet. Louise s’est mariée le 29 avril 1924. Elle vivait à Palmiste-Rouge, où elle a grandi. Dès son plus jeune âge, elle travaillait dans l’agriculture, cultivant des légumes qui rapportaient très peu d’argent à la famille.
Une partie de la récolte était cependant destinée à la consommation familiale, ce qui permettait à celle-ci de survivre. À 15 ans, Louise doit prendre la responsabilité de la famille, c’est la première guerre et son père est appelé à combattre.
Elle s’occupera donc de ses sœurs, de ses frères et de sa mère malade. La vie "était très dure car il n’y avait aucune aide comme aujourd’hui. Le cyclone de 1948 a détruit la case de la famille et une boutique du quartier. Avec les débris des deux cases, les voisins ont reconstruit la maison de Louise qui regrette qu’on ne trouve plus aujourd’hui cette solidarité..."
Nous l’avons rencontrée le 9 mars 2004, à Palmiste-Rouge, avec Monsieur le maire de Cilaos, son adjoint culturel, toute sa famille et le village de Palmiste-Rouge. Elle était assise dans son fauteuil, contente de cette accueil que nous lui faisions, elle chantait et répondait à toutes les sollicitations de sa famille et de ses amis.

Exemple de “femme-courage”

Ce dimanche 3 octobre, nous avons été peinés d’apprendre son hospitalisation et c’est son fils qui a reçu des mains de Monsieur Franco Paul Técher, maire de Cilaos, le diplôme de citoyenne d’honneur de la ville de Cilaos.
Ainsi, en ce jour de deuil, le village de Palmiste-Rouge et tout Cilaos sont en tristesse. Que son exemple de “femme-courage”, travailleuse de la terre, affrontant toutes les difficultés de la vie, soit le point de repère pour la jeunesse d’aujourd’hui et les générations futures.

Marc Kichenapanaïdou,
Président du G.R.A.H.T.E.R.



Bulles champenoises et histoire de maçons

Cette semaine, j’étais à Reims pour y faire des conférences sur la conduite des projets dans le cadre d’Innovact 2004, le salon de l’innovation et des entreprises émergentes.
À l’ombre d’un monument remarquable et mondialement remarqué où autrefois des rois de France venaient pour y recevoir leur couronne, nous avons eu droit à quelques dîners remarquables, dont l’un organisé par le Cercle René Dubos, du nom de l’inventeur de la formule du développement durable : “pensée globale, action locale”.
Et là, j’ai entendu une histoire merveilleuse. Elle se passe après la fin du Moyen-Age, et ce sont trois apprentis maçons qui, sur une route poussiéreuse de la Champagne, poussent un chargement de pierres. Quelqu’un leur demande ce qu’ils font, et le premier répond : "je transporte des pierres", le deuxième déclare : "je construis un mur".
Et le troisième dit : "je bâtis une cathédrale".

Guy Pignolet de Sainte-Rose


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