Le courrier des lecteurs du 11 mai 2005

11 mai 2005

(page 10)

Comment utiliser les différences entre les esclaves pour mieux les dominer

Lynchage médiatique, lynchage physique et... lynchage juridique, le lynchage de Dieudonné continue.
Dans l’affaire de "On ne peut pas plaire à tout le monde", un premier jugement avait prononcé la relaxe de Dieudonné.
Le procureur de la République a fait appel de ce jugement.
Cette décision du procureur est très grave.
Surtout après que les auteurs de son lynchage physique en Martinique qui n’ont écopé que d’un mois de prison ferme ne se privent pas de revendiquer sur la bande FM le caractère logique de leurs actes soi-disant non prémédités et non racistes.
Ces individus appartiennent pourtant à l’extrême droite raciste, pis à sa mouvance interdite en Israël-même.
Ils étaient déjà fichés par les Renseignements généraux en France pour violences lors de manifestations liées à Israël.
Un nouveau procès a donc lieu contre Dieudonné.
Soyons nombreux à le soutenir face à la machine de lynchage qui est lancée contre lui, ce mercredi 11 mai à 13 heures 30, au Palais de Justice de Paris.
À ceux qui se refusent de supporter Dieudonné et qui veulent le "classifier selon qu’il soit plus ou moins Africain ou Français ou métisse", je voudrais rappeler ci-après les propos d’un certain Willie Lynch, planteur esclavagiste dans les Caraïbes.
C’était en 1712, il y a donc près de 3 siècles ; le sieur Lynch prodiguait des conseils à ses amis du Sud des États-Unis.
Ceci a été extrait du livre de Bwenba-Bong aux Éditions Menaibuc, "Quand l’Africain était l’or noir de l’Europe, l’Afrique, actrice ou victime de la traite des Noirs" ?

Gilbert Léonard

"Messieurs, soyez les bienvenus, ici sur les rives de la rivière James en cette année 1712.
Je vous remercie, chers messieurs de la colonie de Virginie, de m’avoir fait venir.
(...) J’ai souligné un certain nombre de différences parmi les esclaves. J’utilise ces différences et les rend plus importantes. J’utilise la peur, la méfiance et l’envie pour mieux les contrôler.
Ces méthodes ont fonctionné dans ma modeste plantation des Antilles et elles fonctionneront à travers le Sud.
Prenez cette simple liste de différences et réfléchissez-y.
En haut de ma liste figure "ge" mais c’est simplement parce qu’il commence par "A" ;
le second mot est "Couleur" ou "Teinte".
Il y a l’intelligence, la Taille, le Sexe, la Taille de la plantation, le Statut de la plantation, l’Attitude des maîtres, si les Esclaves travaillent dans la vallée, sur une colline, à l’Est, à l’Ouest, au Nord, au Sud, s’ils ont les cheveux fins ou épais, s’ils sont grands ou petits.
Maintenant que vous avez une liste de différences, je dois vous donner une ligne de conduite, mais avant cela je peux vous assurer que la Méfiance est plus forte que la Confiance, et l’Envie est plus forte que l’Adulation, le Respect ou l’Admiration.
L’esclave noir, après avoir reçu cet endoctrinement, doit être en mesure de poursuivre, se réalimenter et se régénérer pendant des centaines d’années, peut être des milliers.
N’oubliez pas que vous devez dresser les vieux noirs contre les jeunes mâles noirs et les jeunes mâles noirs contre les vieux mâles noirs.
Vous devez utiliser les esclaves à peau sombre contre les esclaves à peau claire et les esclaves à peau claire contre les esclaves à peau sombre.
Vous devez utiliser la femelle contre le mâle et le mâle contre la femelle.
Vous devez aussi vous arranger pour que vos serviteurs noirs et vos contremaîtres se méfient des Noirs, mais il est nécessaire que vos esclaves aient confiance et dépendent de vous.
Ils ne doivent aimer, respecter et avoir confiance qu’en vous.
Messieurs, ce sont les clefs pour les contrôler et les utiliser.
Arrangez-vous pour que vos femmes et vos enfants les utilisent, ne manquez pas l’opportunité.
Mon plan est garanti, et la bonne nouvelle, c’est que si ce plan est utilisé intensément pendant une année, les esclaves eux-mêmes resteront perpétuellement méfiants".


L’Homme et l’animal

L’actualité de ces jours nous oblige à un zoom sur cet accident dramatique où un conducteur de 38 ans périssait carbonisé, dans sa “Toyota”. Nous atteignons avec ce tragique fait divers le triste record de 25 personnes décédées sur nos routes depuis le début de cette année.
Dans le même temps, nous “commémorons” la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le monde abasourdi découvrait l’horreur des camps de concentrations. Dans ce grand déballage de l’horrible, il faut aussi rajouter qu’un autre 8 mai, il y a 60 ans de cela, plus de 15.000 Algériens avaient été tués par des Français, pour avoir réclamé leur liberté. Le ministre des Affaires étrangères français pour cela a présenté les excuses de la France à l’Algérie... Mais le mal est fait.
Pourquoi l’Homme est-il un loup pour l’Homme ? Pourquoi notre instinct animal prend le dessus sur notre humanité ? Le Pape Léon XIII, le 16 mai 1891, a laissé à l’humanité, une lettre “Lettre encyclique Rerum Novarum”.
Je vous en partage un extrait :
"...Il y a une très grande différence entre l’Homme et les animaux. Les animaux ne se gouvernent pas eux-mêmes ; ils sont dirigés et gouvernés par la nature, moyennant un double instinct qui, d’une part, tient leur activité constamment en éveil et en développe les forces, de l’autre, provoque tout à la fois et circonscrit chacun de leurs mouvements. Un premier instinct les porte à la conservation et à la défense de leur vie propre, un second à la propagation de l’espèce. Les animaux obtiennent aisément ce double résultat par l’usage des choses présentes, mises à leur portée. Ils seraient d’ailleurs incapables de tendre au-delà, puisqu’ils ne sont mus que par les sens et par chaque objet particulier que les sens perçoivent. Bien autre est la nature humaine. En l’Homme d’abord se trouvent en leur perfection les facultés de l’animal. Dès lors, il lui revient, comme à l’animal, de jouir des objets matériels. Mais ces facultés, même possédées dans leur plénitude, bien loin de constituer toute la nature humaine, lui sont bien inférieures et sont faites pour lui obéir et lui être assujetties. Ce qui excelle en nous, qui nous fait Hommes et nous distingue essentiellement de la bête, c’est l’esprit ou la raison. En vertu de cette prérogative, il faut reconnaître à l’Homme, non seulement la faculté générale d’user des choses extérieures à la façon des animaux, mais en plus le droit stable et perpétuel de les posséder, tant celles qui se consomment par l’usage que celles qui demeurent après nous avoir servi.

Une considération plus profonde de la nature humaine va faire ressortir mieux encore cette vérité. L’Homme embrasse par son intelligence une infinité d’objets ; aux choses présentes, il ajoute et attache des choses futures ; il est le maître de ses actions. Aussi, sous la direction de la loi divine, est-il en quelque sorte à lui-même, et sa loi, et sa providence. C’est pourquoi il a le droit de choisir les choses qu’il estime les plus aptes à pourvoir, non seulement au présent, mais encore au futur. Il doit donc avoir sous sa domination, non seulement les produits de la Terre, mais encore la Terre elle-même qu’il voit appelée à être, par sa fécondité, la pourvoyeuse de son avenir. Les nécessités de l’Homme ont pour ainsi dire de perpétuels retours : satisfaites aujourd’hui, elles renaissent demain avec de nouvelles exigences. Il a donc fallu, pour qu’il pût y faire droit en tout temps, que la nature aît à sa disposition un élément stable et permanent, capable de lui en fournir perpétuellement les moyens. Or, cette perpétuité de ressources ne pouvait être fournie que par la Terre avec ses richesses inépuisables.
Et qu’on n’en appelle pas à la providence de l’État, car l’État est postérieur à l’Homme. Avant qu’il pût se former, l’Homme déjà avait reçu de la nature le droit de vivre et de protéger son existence..."
.

L’homme est maître de ses actions. Il ne doit pas aller au-delà de ses possibilités. S’il tue son humanité en lui, son instinct animal prendra le dessus.
J’en suis persuadé, si nous ne nous laissons pas envahir par cette société de consommation à outrance, que nous mettons en nous un peu plus de spiritualité, nous ne pouvons que rendre notre vie un peu plus meilleure à vivre... et dans ce sens, Léon XIII a été un Pape visionnaire.

Marc Kichenapanaïdou


Isnelle Amelin honorée par La Possession

Suite à l’article paru dans "Témoignages" du jeudi 28 avril selon lequel le lycée Duparc de Sainte-Marie est "le troisième établissement destiné à l’éducation qui sera dédié à Isnelle Amelin ce vendredi", le maire de La Possession, Roland Robert, nous signale que "le Conseil municipal de La Possession avait lui aussi dans le passé, décidé de donner à une école maternelle (la plus belle de notre commune) le nom de notre regrettée camarade Isnelle Amelin".
"Témoignages" remercie Roland Robert pour ce rectificatif et prie ses lecteurs de l’excuser pour cette erreur.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus