Le courrier des lecteurs du 11 octobre 2005 (suite)

11 octobre 2005

Relents machistes et insultants

À l’heure de la reconnaissance des valeurs de la femme, il est méprisant qu’un journaliste garant des valeurs républicaines, soit soudain pris de relents machistes et insultants motivés par l’intérêt électoral d’un auguste homme politique dionysien.
M. le journaliste, vos mots sont le reflet des maux de notre société réunionnaise.
Avec vos phrases savantes, vous incitez, justifiez, et cautionnez publiquement les violences physiques et verbales faites aux femmes.
M. le journaliste, j’ai honte pour nous.

Annie Baillif


Voici venu le temps de reconnaître aux femmes leur place et leur droit

Après le combat pour le droit de vote des femmes,
Après le droit à l’avortement,
Après le droit d’être égale de l’homme dans les responsabilités familiales et professionnelles,
Voici venu le temps de s’affirmer.

Après la parité dans les élections,
Après la réussite des femmes dans les postes les plus enviés,
Après une femme députée, une femme présidente,
Voici venu le temps de continuer à garder notre rôle.

Après le temps de l’adultère pénalement puni pour les femmes,
Après le divorce qu’à la demande des hommes,
Après les violences impunies,
Voici venu le temps de faire valoir nos droits.

Après le temps des insultes et du mépris,
Après le temps du silence et de l’acceptation,
Après l’absence de notre choix de vie,
Voici le temps de nous assumer et de déranger les hommes mal dans leur peau et nostalgiques d’un temps révolu et dépassé.

Après le temps de la dominance du mâle méprisant,
Voici venu le temps de leur dire taisez-vous quand vous n’avez rien à dire au lieu de nous abreuver de bêtises.

Après l’impunité des écrits les plus ignobles par des journalistes qui se moquent sans vergogne des femmes et qui se croient tout permis,
je vous invite Madame la présidente du Conseil général, en tant que représentante du peuple et à travers lui de beaucoup de femmes, à ne plus laisser les gens vous manquer de respect et à vous souiller, à ne plus nous laisser maltraitées.
Car voici le temps pour les infâmes et les irrespectueux de rendre des comptes et de s’excuser pour leur torchon qui a touché beaucoup de femmes.

Colette Puyvilant,
Sainte-Clotilde


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