
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
12 janvier 2005
(Page 10)
Nous sommes tous des petits États insulaires
Tout le monde sait que l’économie des petites îles (comme celle des petites gens) est fragile. Mais tout le monde s’en fout.
Très hypocritement, jusque dans les couloirs de l’ONU, il se murmurait, il n’y a pas si longtemps que la prétendue vulnérabilité des petites îles n’était qu’un prétexte pour obtenir de l’aide ! Après le tsunami, les plus hypocrites ne peuvent plus le dire.
Mais cette histoire nous éclaire sur l’origine des grandes décisions qui régissent le monde d’aujourd’hui. Pour que les choses aillent dans le bon sens, il ne suffit pas d’informer, il faut contraindre. Les milliers de Luther King, Che Guevara et autre Robin des Bois de cette Terre le savent bien.
Au sein de l’espèce humaine, il y a des clivages aussi inacceptables que la misère et la mort. Pourtant, chaque jour dans le monde, des milliers d’adultes et enfants meurent de faim ou de soif. Qui s’en émeut ?
Le tsunami n’est qu’un épiphénomène qui, pendant quelques jours, va faire exploser les statistiques et quelques consciences, mais comme à chaque fois, cette belle effervescence va retomber dans le ronron et la médiocrité du monde et les enfants de la mondialisation vont continuer de mourir dans l’indifférence générale.
Les plus sincères vous diront qu’ils font le maximum pour aider les autres en distribuant leurs dons à ceux qui crient le plus fort. Les plus clairvoyants vous diront que le système économique mondial, fondé sur le libéralisme, n’a pas vocation à sauver le Tiers Monde. Les plus militants se ruineront la santé et le portefeuille en intervenant bénévolement au sein des organisations non gouvernementales !
Tout cela est fort boiteux et n’est pas digne de l’espèce la plus intelligente de la planète.
Est-il si important qu’un dollar ou un euro ait obligatoirement pour vocation de rapporter 5 ou 10% par an ?
Si la réponse est oui, alors nous allons, longtemps encore, nous endormir le soir avec la nausée. Il est pour ma part beaucoup plus important de vivre dans un monde équilibré et heureux.
Aurions-nous l’intelligence suffisante pour modifier un système de société, mais un cœur trop dur pour faire ce que nous dicte notre conscience ?
François Maugis,
Saint-Benoît
L’avortement, un droit, un choix, notre liberté
Hier, certaines ont osé parler dans une société muette. Beaucoup ont été mutilées par l’avortement clandestin, d’autres ont payé de leur vie. Des millions ont continué à se battre.
Aujourd’hui, nous sommes fières et fortes du combat féministe gagné à l’issue de luttes sans répit pour notre droit fondamental à l’avortement. Crions notre détermination à le défendre et à le renforcer.
L’avortement nous concerne toutes et tous : une femme sur deux fera ce choix personnel. Pourtant cet acte reste tabou et culpabilisé. Les réticences à reconnaître aux femmes le droit à disposer de leur corps sont encore très fortes.
Demain, ici et ailleurs, nous ferons de l’avortement une vraie liberté.
Restons vigilantes, le droit à l’avortement est toujours menacé : obstacles à l’application de la loi du 4 juillet 2001, régressions et remise en cause du système de santé dans son ensemble, offensives, affichées ou sournoises, de l’ordre moral en France, en Europe et dans le monde, insuffisance d’information et difficultés d’accès à l’avortement et à la contraception.
Réaffirmons avec force notre combativité pour défendre un droit fondamental et inaliénable.
La loi Veil a trente ans ! Les Verts ainsi que plusieurs associations et syndicats se mobiliseront, nationalement, samedi prochain, pour en finir avec le tabou et la culpabilisation, pour l’application de la loi du 4 juillet 2001, pour la mise en place de campagnes régulières d’information sur la contraception et l’avortement, pour l’attribution des budgets spécifiques pour l’avortement, contre la remise en cause du système public de santé, pour que partout en Europe soit garantie la liberté d’avortement, pour affirmer notre solidarité avec toutes les femmes privées de ce droit dans le monde.
Pour la Commission Féminisme des Verts,
Marie-Cécile Seigle-Vatte
Avant l’heure... après l’heure...
Depuis que l’on a retardé l’horaire du marché forain du Tampon,
il ne connaît plus la même affluence. Est-ce à dire que les gens qui venaient le matin, et parfois même de bon matin, afin de profiter à la fois de la fraîcheur du temps, de celle des fruits et des légumes, et des autres produits à l’étalage, éprouvent un peu de mal à changer leurs habitudes ? C’est peut-être la question que l’on aimerait poser aux responsables municipaux, à moins qu’ils aient de bonnes raisons pour avoir opéré ce changement.
Georges Benne,
Le Tampon
2005 qui pleure !
On parle de plus de 150.000 morts provoquées par le double séisme sous-marin à l’origine du raz-de-marée puissant et meurtrier au large des côtes du Sud-Est asiatique.
Comment fêter la nouvelle année 2005 dans pareilles circonstances ?
Le drapeau noir est présent dans toutes les grandes capitales du monde, en signe de deuil. Un journal indien publie une carte du globe avec un visage d’enfant qui pleure et au-dessus de la carte il y a l’inscription “2005”. Voulait-il dire que nous n’aurons un 2005 qu’en larmes ?
De cet apocalypse-là, je m’inscris en faux.
Parents ou pas de ces victimes, nous sommes choqués, paralysés devant l’ampleur du désastre. La solidarité interne et externe arrive de toutes parts. Après la souffrance, la douleur de tout un peuple, il faut reconstruire. Les vivants doivent porter leur deuil, mais surtout continuer à vivre. L’année 2005 à peine commencée doit effacer - tant peu soit-il - le désespoir. 2005 doit être l’année de l’espoir. Les larmes doivent cesser. Que les visages des enfants meurtris retrouvent le rire, la joie de vivre !
En ce jour de l’An 2005, les pays du Sud-Est de l’Asie ont prié en fonction de leurs religions, de leurs croyances. J’étais émotionné devant tant de ferveur. La prière a été pour eux aussi vitale que le souffle. Elle leur donne une colonne vertébrale à leur existence. Prier, quoi qu’il semble coûter à ces peuples dans la souffrance, qui ont envie de tout lâcher, est un défi à réécrire l’histoire de leurs vies.
À La Réunion, comme dans les autres pays de l’Europe, notre solidarité vis-à-vis de ces peuples du Sud-Est asiatique ne doit pas s’arrêter qu’au mois de janvier 2005, sous le coup de l’émotion. Elle doit les accompagner tout au long de l’année 2005 et au-delà.
365 jours prennent leur envol, destination souvenir !
2005 est là !
2005, une page blanche à remplir !
2005, un livre ouvert à écrire !
2005 a commencé avec des pleurs, qu’elle se termine avec un peu plus de joie dans le cœur de chacun de nous !
Bonne et heureuse année 2005 !
Marc Kichenapanaïdou
Alain Bénard et J.-P. Virapoullé champions de l’anti-libéralisme ?
Le maire de Saint-Paul, Alain Bénard, y est allé très fort, le 6 janvier dernier, dans une “tribune libre”, qu’il a fait parvenir à la presse, “Témoignages” compris. Soulignant "l’effort de solidarité admirable de nos concitoyens" à l’égard des populations d’Asie du Sud-Est frappées par un cataclysme sans précédent, il fustige en revanche "la défaillance honteuse et criante des marchés financiers", "la faillite et l’irresponsabilité des élites transnationales". "Il est devenu insupportable, ajoute-t-il, de voir l’indécence des systèmes boursiers qui prospèrent sans jamais faire œuvre ni de responsabilité, ni de solidarité".
Alain Bénard préconise en conséquence "la mise en place d’un prélèvement fiscal de type “taxe Tobin” (qui) serait appliquée aux 2.000 milliards de dollars qui vont et viennent chaque jour sur les marchés boursiers à la recherche d’un profit aussi instantané qu’injustifié".
Il faut savoir que la taxe Tobin a été proposée en 1978 - il y a donc 26 ans - par l’Américain James Tobin, prix Nobel d’économie. Cette proposition a été accueillie avec enthousiasme par tous les communistes et progressistes du monde entier. En revanche elle a été repoussée par tous les partis de droite sans exception et la plupart des partis socialistes et socio-démocrates, lorsqu’ils ont été au pouvoir, se sont bien gardés de la reprendre à leur compte. C’est dire si la position d’Alain Bénard, exprimée publiquement aujourd’hui, apparaît courageuse et révolutionnaire !
D’où vient donc le malaise que je ressens, moi communiste, devant la “tribune libre” du maire de Saint-Paul ? Il vient de ce que je ne peux la prendre au sérieux. Alain Bénard et ses amis politiques sont les soutiens inconditionnels d’un gouvernement qui, à peine arrivé au pouvoir en 2001, n’a rien eu de plus pressé que de décider une baisse de l’impôt sur le revenu payé par la moitié la plus riche des Français. Comment ce gouvernement accepterait-il d’instituer une taxe sur les profits financiers ?
Je ne prendrai Alain Bénard au sérieux que le jour où il réunira à Saint-Paul, dans son bureau de maire, les trois députés et les deux sénateurs de droite de La Réunion pour leur demander publiquement de relayer sa proposition au niveau du Parlement.
Alain Bénard ne devrait pas avoir trop de peine à convaincre son ami Jean-Paul Virapoullé. Celui-ci ne disait-il pas, lors d’une conférence de presse, le 16 juillet 1999 : "il faut en finir avec cette civilisation du profit pour le profit. Le libéralisme à tous crins cannibalise l’homme. La société des dividendes est une société sans valeur. Aujourd’hui on broie l’homme pour s’en foutre plein les poches".
Et Jean-Paul Virapoullé d’ajouter, dans le style percutant qui le caractérise : "je suis converti et convaincu : le libéralisme, c’est de la merde".
Daniel Lallemand
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