L’égalité des chances

Le libre accès à l’école et à la santé sont les 2 piliers fondamentaux de notre démocratie. Les missions de l’école sont nombreuses et fondatrices de notre citoyenneté. L’article 1 de la déclaration universelle des droits de l’Homme nous rappelle que tous les hommes naissent égaux en droits. Ceci dit, nous savons tous que pour que ce principe de l’égalité des droits soit véritablement mis en pratique il est nécessaire et indispensable que nous soyons instruits de ces droits ainsi que de tous les mécanismes sociaux qui nous permettront de les revendiquer et de les faire reconnaître.
Il est donc fondamental que tous les enfants puissent avoir les mêmes chances d’accéder à la connaissance. L’égalité des chances n’est donc pas un concept abstrait né du caprice d’un politique de droite ou de gauche ; c’est le principe générateur d’une véritable citoyenneté, c’est la mission fondamentale de l’école de la république.
Sauf à considérer que certains partis politiques ne souhaiteraient pas que cette citoyenneté se développe, procès que je me refuse à faire, tous les politiques ne peuvent que rechercher les meilleures conditions possibles pour que cet objectif de l’égalité des chances soit atteint. Dépoussiérons donc le problème du calendrier scolaire de toutes les scories, politiques, sociales, administratives qui le polluent.
C’est à l’école que les enfants sont en situation d’égalité des chances et c’est hors de l’école qu’ils ne le sont plus, le milieu familial faisant alors la différence. Que le milieu familial fasse la différence ne me pose aucun problème car il joue son rôle formateur des enfants et c’est très bien. Non, le problème c’est quand l’organisation administrative de l’école ne donne pas à tous l’égalité des chances. Tout le monde sait parfaitement ce qui est nuisible et de nombreux articles ont été consacrés à ce problème de société. Nombreux aussi les arguments pour défendre soit la thèse du calendrier “métropolitain” soit celle du calendrier “climatique”. Il faut dépasser cette vision étriquée qui cache trop souvent des visées purement politiques.
Aussi bien l’un comme l’autre peuvent offrir une véritable égalité des chances à condition que l’on aille jusqu’au bout de la logique ; c’est-à-dire, si l’on choisit le calendrier métropolitain on le suit complètement et l’on travaille en janvier. Il fait chaud, et alors ? comment font les dizaines de millions d’enfants qui travaillent soit dans le froid soit dans la chaleur selon leur climat. Et si l’on arrêtait de se cacher derrière son petit doigt pour enfin mettre en pratique une organisation scolaire qui s’offre enfin, à tous les enfants de La Réunion l’égalité des chances à laquelle ils ont droit.
L’école existe pour former les citoyens de demain et le seul et unique critère qui a droit de cité dans cet univers, ce n’est pas le confort ou les commodités des adultes, de tous les adultes, c’est la réussite de cet objectif national : l’égalité des chances.

Jean Linon,
Libre citoyen

Un modèle et un espoir

Les Verts Réunion sont fiers et heureux que le Prix Nobel de la paix 2004 ait été attribué à Wangari Maathai, militante écologiste africaine, ministre de l’Environnement au Kenya, élue députée Verte depuis 2002.
À l’heure où la Réunion s’est mobilisée pour " la Marche pour la paix ", où vient de se dérouler le Carrefour de réflexion à propos des violences conjugales, et au moment où notre élue verte régionale a fait adopter une motion de solidarité avec Haïti, en écho, l’attribution de ce prix Nobel à Wangari Maathai est un signe fort qui souligne l’importance des luttes écologistes sur l’ensemble de la planète : lutte contre la déforestation, contre les multinationales, contre l’exploitation des ressources naturelles et des populations, pour l’égalité des droits, etc.
C’est une reconnaissance du lien entre les enjeux environnementaux et la promotion de la paix dans le monde : alors que nombre de conflits internationaux sont liés à l’accès aux ressources naturelles, l’Irak en premier lieu, alors que la hausse du prix du pétrole illustre la précarité de nos modes de vie surconsommateurs d’énergie et l’impasse que constituent les énergies fossiles, le choix du jury met le doigt sur l’importance des problématiques portées par les Partis Verts dans le monde entier.
L’attribution du Prix Nobel de la Paix à Wangari Maathai constitue ainsi un premier pas vers la reconnaissance de la dette écologique des pays du Nord envers les pays du Sud : l’exploitation abusive des ressources naturelles de l’ensemble de la planète par la minorité des pays du Nord, lors de la colonisation mais aussi dans les rapports économiques actuels, génère vis à vis du Sud une dette bien supérieure la dette financière illégitime qui les écrase.
Les Verts Réunion se félicitent aussi de la reconnaissance des luttes non-violentes et démocratiques que symbolise le Green Belt Movement et la contribution des Verts kenyans à la transition démocratique au Kenya en 2002.
Le parcours de Wangari Maathai, militante féministe, pacifiste et écologiste incarne aussi un modèle et un espoir pour les femmes africaines dont la vie et l’action peuvent changer l’avenir de ce continent si proche de notre société réunionnaise.

Les Verts Réunion

Le Monde à l’envers

Comme les fous de progrès, certains fous de nature marchent sur la tête.
Sous prétexte de défendre des espèces en voie de disparition, l’administration interdit toute intervention, y compris celles qui pourraient les sauver. Et comme cette même administration se montre incapable de mener elle-même ces actions de sauvegarde, nous sommes condamnés à assister impuissants à la mort des derniers Mohicans :

- On pourrait multiplier par 500 ou 1000 les chances de survie des jeunes tortues marines en développant les fermes marine. C’est interdit.

- En autorisant, même sous contrôle, des pépinières, des associations ou des particuliers à multiplier les plantes endémiques, on multiplierait d’autant leur chance de survie. C’est interdit.

- Combien d’arbres importés comptez-vous planter le long de la route des Tamarins ?

- Qu’attendez-vous pour replanter les arbres de l’Ouest que nos vieux marins ont éradiqué pour la construction navale. Le paysage serait moins nu et la vigne maronne serait jugulée.
L’un de mes amis vient de m’informer que sa demande de subvention pour la semaine de l’environnement a été rejetée parce que ce malheureux voulait faire manger des produits tropicaux aux Réunionnais. On préfère évidemment importer des pommes de terre de Bretagne ou des tomates de Hollande ! C’est le Monde à l’envers, c’est surtout un Monde de demain qui se prépare bien mal.

Sam Arcande