
56% des Français pour la censure du gouvernement Bayrou
7 juilletAlors qu’Emmanuel Macron retrouve cette semaine son pouvoir de dissolution, la moitié des Français dit souhaiter dans les prochains mois une (…)
13 juin 2005
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On a changé les “outres”...
S’il est dit qu’on "ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres" (1) , il n’est pas excessif de dire qu’avec le nouveau Premier ministre, si on a changé, ou plutôt interchangé les outres, le vin, lui, est resté le même : de la piquette, du vulgaire picrate ; du mauvais vin qui, en trois ans d’âge, et même d’avantage, ne s’est pas bonifié, bien au contraire. Le jugement des Français, le 29 mai, ne fait aucun doute à ce propos ; on les interrogerait de nouveau, après la “déclaration de politique générale du gouvernement” du 8 juin, que la sanction serait aggravée. D’autant, et c’est le moins qu’on puisse dire, que le président de la République, son Premier ministre et tout leur entourage ne semblent vraiment pas avoir tiré les leçons de ce qui s’est passé le 29 mai.
De ce point de vue, "le sel du lointain", puisque c’est ainsi que le Premier ministre désigne “l’Outre-mer”, peut apporter des réponses concrètes aux “nouvelles” propositions du gouvernement et en tout cas témoigner, devant toute la France, de la mauvaise qualité du vin.
Car au fond, tout ce qu’a présenté le Premier ministre, l’Outre-mer et La Réunion en particulier le connaissent depuis des années : la “baisse des charges”, on en connaît un rayon et on a même plus que donné jusqu’ici, et tous gouvernements confondus s’y sont essayés. Le résultat est là, palpable, mesurable, tant au plan quantitatif que qualitatif : La Réunion a le plus fort taux de chômage de toute la République !
De la loi Pons à la LOOM et de la loi Perben à la LOPOM, sans oublier toutes les lois précédentes, “spécifiques” bien-sûr, l’Outre-mer a eu la totale.
À ce point que :
Toutes les entreprises de moins de onze salariés - celles justement que vise le Premier ministre - bénéficient d’une exonération totale des cotisations patronales de sécurité sociale, et ce, jusqu’à 130% du SMIC.
Les entreprises de l’industrie, de la restauration, de la production audio-visuelle, des énergies renouvelables, de la pêche, des cultures marines, de l’aquaculture, des coopératives agricoles, des NTIC, des centres d’appel bénéficient des mêmes exonérations jusqu’à... 140% du SMIC ! Et “quel que soit l’effectif” s’il vous plaît !
Par ailleurs, dans l’hôtellerie et le tourisme, dans la restauration dite “classée”, l’exonération de cotisations patronales de sécurité sociale est “totale” jusqu’à 150% du SMIC ! Et toujours “quel que soit l’effectif” ! (2)
Sans oublier toutes les “aides” à l’embauche qui viennent s’ajouter à ces exonérations de cotisations sociales patronales de sécurité sociale. Sans oublier, non plus, les exonérations fiscales. Notamment ce fameux remboursement d’une TVA qui n’a pas été payée ! (3)
Autrement dit, tout ce qu’a annoncé le nouveau Premier ministre, La Réunion et “l’Outre-mer” le connaissent depuis bien longtemps, et le résultat est sans appel : de La Réunion aux Caraïbes et de la Guyane au Pacifique, le taux de chômage officiel varie autour de 30%. Trois fois plus qu’en France !
C’est à cette expérience, à ce douloureux vécu qu’il faut apprécier la pertinence du nouveau plan du gouvernement de lutte contre le chômage en France. Si l’objectif est d’aligner la France sur l’Outre-mer, cent jours peuvent bien suffire. En revanche, s’il est de lutter efficacement contre le chômage en France, cent vies ne sauraient suffire.
Que le patronat de La Réunion, dans une belle unanimité, ait applaudi aux “nouvelles” mesures du gouvernement, cela se comprend, car même s’il parle “la bouche pleine”, il ne va pas cracher sur de nouvelles “aubaines” !
Notamment ce fameux “nouveau type de contrat de travail” qui se dit à durée “indéterminée” et qui, à défaut de combattre le chômage, va assurément impulser la précarité : si cela continue, nous risquons bien, à La Réunion, de connaître une généralisation d’une sorte des contrats dits “aidés” que l’on connaît dans les collectivités.
Tout cela, quoi qu’on en dise, ne fait pas un début de commencement de plan pour l’emploi. À moins que les citoyens, comme ils l’ont fait pour le référendum, ne s’emparent eux-mêmes de la question. Car il ne s’agit pas d’interchanger les outres, mais bien de changer le contenu lui-même... et les outres avec, car autrement, elles éclateraient.
Georges-Marie Lépinay
(1) "On ne met pas (...) du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, les outres éclatent, le vin se répand et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve" (Matthieu 9-17 ; Marc 18-22 ; Luc 5-33).
(2) Source : “Plan de cohésion sociale”, “Axe I : développer l’emploi salarié durable dans le secteur privé et favoriser la création d’entreprises par les demandeurs d’emploi”, document établi par la Préfecture de La Réunion (page 5) et soumis au Conseil général.
(3) L’Outre-mer étant, par vocation, pays de missions, il serait peut-être opportun d’envisager une mission parlementaire - de France et d’Europe - pour venir sur place “lister” toutes ces exonérations et aides diverses et variées, en mesurer le coût financier et, si possible, leur impact sur l’emploi et le développement des activités.
Précisions catholiques
Absent de La Réunion quelques jours, je découvre en rentrant les retombées médiatiques de la bénédiction du lieu de culte de "L’Église catholique orthodoxe apostolique française de La Réunion" le samedi 28 mai. À cette occasion, des fidèles nous avaient interrogés. J’avais envoyé un texte à la presse pour mettre en garde les catholiques mais en même temps dans un esprit d’ouverture. Qui a pu lire ce texte ?
Au début de ma réflexion, je déclarais : "En conscience, toute personne est libre d’adhérer à la religion de son choix à condition que la dignité et la liberté des membres soient respectées et que le groupe en question respecte la législation en vigueur, notamment concernant l’ordre public. Il n’est donc pas question pour l’Église catholique de vouloir exclure du paysage religieux des groupes qui ne partagent pas sa foi. Le dialogue interreligieux est un de nos axes prioritaires avec tous ceux qui œuvrent en partenariat dans cette grande aventure. Mais, pour ce faire, il faut se situer les uns les autres dans la clarté".
Je me suis bien gardé d’attaquer les personnes et j’ai essayé de montrer comment l’annuaire officiel de "L’Église orthodoxe de France" (1989) présente la communauté dite "Église catholique orthodoxe de France" (ECOF) en parallèle avec ce que dit Monseigneur Jean Vernette (catholique) du parcours de la petite "Église catholique orthodoxe apostolique française" dans le "Dictionnaire des groupes religieux aujourd’hui". Même les gens avertis risquent d’y perdre leur latin. Malencontreusement, dans mon texte, la référence ECOF s’est trouvée accolée à "Église catholique orthodoxe apostolique de France". Cela ne correspond pas à l’identité du groupe. Je peux comprendre alors certaines réactions à ma prise de position.
Mais sur le fond, ma prise de position est plus valable que jamais. Je me dois de citer Jean Vernette au sujet de "L’Église catholique orthodoxe apostolique française" : "Église se réclamant du gallicanisme, du catholicisme évangélique, de l’orthodoxie. À la mort du patriarche gallican de Bordeaux, Mgr Jalbert-Ville, en 1957, une scission se produisit autour de Mgr Yvan Drouet de la Thibauderie (consacré évêque le 29 avril 1956). Sa doctrine se limite aux trois premiers conciles œcuméniques, en laissant liberté de choix et d’opinion à ses fidèles pour les enseignements postérieurs aux sept premiers conciles. Services pour la guérison des malades dans la ligne de l’abbé Julio. Elle se considère comme Église nationale. Elle n’est pas reconnue par l’Église catholique comme partenaire pour le dialogue œcuménique".
Je ne puis que redire aujourd’hui que "L’Église catholique orthodoxe apostolique française" implantée à La Réunion n’est ni catholique, ni orthodoxe. Elle n’est reconnue ni par l’Église catholique ni par l’Église orthodoxe. Mgr Fréguis de "L’Église catholique orthodoxe apostolique française" en a convenu. Dans un article bien documenté, Jean-François Reverzy, qui s’y connaît en orthodoxie, estime que "l’adjectif orthodoxe est usurpé, de même que l’usage de la croix de Saint-Serge". Vue du côté catholique, l’ordination des évêques de "L’Église catholique orthodoxe apostolique française" et de ses prêtres pose de sérieux problèmes puisque la communion dans la Tradition apostolique est malmenée et controversée.
Au début de l’implantation de ce groupe à La Réunion, il s’est présenté comme orthodoxe, d’où l’accueil ouvert que nous lui avons réservé. Même quand nous nous sommes rendus compte que nous avions affaire à une autre Église, nous avons continué à jouer l’accueil. Cependant, à la relecture de certains comportements et de certaines évolutions, nous avons dû réagir vis-à-vis d’une récupération par "L’Église catholique orthodoxe apostolique française” de l’Église catholique contre l’Église catholique. Je me tais là-dessus. Si ce n’est pas l’évêque de l’Église catholique qui alerte les catholiques sur ce qui leur est présenté sous étiquette partiellement catholique... qui le fera ?
Et le dialogue interreligieux ? Je ne suis pas en contradiction avec moi-même, mais en cohérence. Quand les protestants malgaches à La Réunion ont connu des difficultés entre deux groupes rivaux, je n’ai pas choisi un clan contre l’autre. Je les ai invités à sortir de la confusion pour construire leur cohésion. Je ne peux donc pas accepter que la confusion s’installe chez les catholiques par un manque de clarté dans les positionnements réciproques d’une Église vis-à-vis d’une autre Église. Je ne me réjouirais pas de divisions qui surgiraient entre musulmans ou hindous. J’essaye de lire leurs expériences spirituelles et leurs différences à la lumière de la prière du "Notre Père" qui veut nous rapprocher tous comme les membres d’une même famille.
À plus forte raison entre chrétiens de toutes confessions, c’est cette même dynamique qui doit prévaloir en priorité. Les membres de "L’Église catholique orthodoxe apostolique française" sont chrétiens, chrétiens à leur manière. Ce ne sont pas des ennemis. Il y a énormément de différences et quelques références fondamentales communes. Il nous faut sortir de la "pensée molle". À quelque chose malheur est bon. Tant pour les protagonistes de l’épisode que nous venons de vivre que pour le groupe de dialogue interreligieux qui est toujours sur sa même mission. Tout le monde y gagne. Nous ne sommes plus dans le conflit. Nous pouvons avancer en assumant nos blessures.
Monseigneur Gilbert Aubry
Chambre de métiers : bien faire et laisser dire
La création d’entreprise est risquée, c’est un fait que personne parmi les 9.700 chefs d’entreprise ne saurait contester.
Ce risque est lié à notre liberté d’entreprendre qu’il n’est pas question d’abandonner.
En 2004, 1.700 entreprises nouvelles se sont inscrites au Répertoire de métiers (c’est un record) alors que 1.100 disparaissaient. Même si les radiations sont en diminution, j’estime que c’est un véritable gâchis humain et financier contre lequel je veux mobiliser davantage les élus et les services.
Alors, en quoi suis-je insultant quand je dénonce l’existence de deux poids, deux mesures ? Car je confirme que seuls les élus des Chambres de métiers et de l’artisanat sont tenus de justifier de leur régularité au regard des services fiscaux et sociaux contrairement aux autres élus de la République ou du monde consulaire qui en sont dispensés.
En quoi alors suis-je insultant vis à vis de ceux qui ont eu à connaître les affres du Palais de justice quand je me bats depuis des années pour l’abaissement des charges ?
En quoi alors suis-je insultant en élevant au rang de membre honoraire une personne qui a jeté les bases de l’artisanat réunionnais ?
Mes propos ont été interprétés de manière diffamante et il m’appartient de réaffirmer que notre rôle à la Chambre de métiers et de l’artisanat est d’aider le plus grand nombre d’artisans à sortir de l’impasse que constituent parfois pour eux les obligations fiscales ou sociales et non de les traîner devant les tribunaux.
Pour autant, loin de moi la volonté de pousser à la "désobéissance civile". La C.M.R., que je préside par ailleurs, a aidé près de 2.000 chefs d’entreprise à retrouver une situation saine grâce à notre Fonds d’action sociale.
En tant que président de la Chambre de métiers et de l’artisanat, jamais je ne me réjouirai de voir un collègue déposer son bilan ou pire être condamné pour mauvaise gestion, alors même que mes services mettent tout en œuvre pour éviter ce type de situation.
J’invite donc les “ex-artisans” à débattre.
N’en déplaise à mes détracteurs, ceux-là même qui diffament à l’abri de l’anonymat, ma devise est “bien faire et laisser dire”.
Giraud Payet
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